En sus du traditionnel pique-nique gratuit mensuel, l’Appel et la pioche a participé ce mercredi midi, avec Agir ensemble contre le chômage (AC!), le Droit au logement (DAL) et la Coordination des intermittents et précaires d’Ile-de-France (Cip-Idf), à un pique-nique au supermarché Casino Ménilmontant (28, rue de Ménilmontant, dans le 20e arrondissement). Une opération « qui s’est décidée hier », a précisé Leïla, de L’Appel et la pioche, jointe ce soir par téléphone (lire le tract ici).
En visant spécifiquement l’enseigne Casino, les quatre organisations entendaient répliquer au Groupe Casino, qui, depuis 2000, est partenaire de Monoprix et des Galeries Lafayette. C’est notamment au Monoprix du Faubourg Saint-Antoine (11e arrondissement) que le réveillon du Nouvel An avait été organisé. A la suite de cette pratique dite d’« autoréduction », la direction du magasin avait déposé plainte pour « vol avec violences et insultes ».
Des actions similaires avaient eu lieu auparavant aux Galeries Lafayettes de Rennes le 20 décembre et dans un Monop’ à Grenoble, le 27.
Ainsi, vers 13 heures, une quarantaine de personnes sont entrées dans le supermarché Casino de la rue de Ménilmontant -dont la sortie de secours se trouve Cité du Labyrinthe-, pour y organiser un pique-nique. Ils ont exigé le retrait des plaintes déposées par le Groupe Casino à l’encontre des manifestants qui ont mené les trois actions d’autoréduction de décembre 2008 (à Rennes, Grenoble et Paris). « Les responsables avaient donné leur accord aux manifestants et la police, présente en nombre, n’était pas intervenue. C’est plus tard, pour intimider ceux qui refusent le sort qui leur est fait et prennent en main leurs affaires, que le groupe Casino a décidé de considérer que ce serait du vol », ont-ils expliqué.
Ces « nouveaux militants » ont par ailleurs indiqué qu’ils organisaient « ce pique-nique parce que ceux qui dirigent veulent [nous] faire payer leur crise, tout comme à l’immense majorité des salariés », et se sont dits « évidemment solidaires des travailleurs exploités dans les grandes surfaces pour des salaires de misère. Parce que pour survivre, nous devons nous aussi fréquemment accepter des heures "complémentaires" quand le chiffre d’affaires des entreprises l’exige ».
Sur le site Internet de la Cip-Idf, le communiqué fait également référence à la future convention d’assurance-chômage qui, si elle ouvre la porte à de nouveaux entrants, restreint les droits de certains demandeurs d’emploi, les mettant davantage dans une situation de précarité.
F. A.
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