Leïla, une militante de L’Appel et la pioche (comité précarité pour le NPA) l’avait annoncé hier sur Canal + au Grand journal de Michel Denisot : ce samedi, comme chaque dernier samedi du mois, des militants allaient s’inviter dans un supermarché pour un pique-nique, en comptant sur la médiatisation pour éviter les ennuis.
Le 27 septembre au Carrefour de Saint-Denis, comme le 6 septembre au Carrefour de Montreuil (où l’on retrouve Leïla), le procédé est le même. Le supermarché est envahi, les courses sont faites, l’équipe s’installe dans le coin où se trouvent les meubles de jardin, dresse la table et met de la musique. Généralement Nino Ferrer (« Les Cornichons, parce que c’est de circonstance »…). Les autres clients sont invités à rejoindre les militants.
Les militants se basent pour leur action sur l’article 1587 du code civil qui prévoit « A l'égard du vin, de l'huile, et des autres choses que l'on est dans l'usage de goûter avant d'en faire l'achat, il n'y a point de vente tant que l'acheteur ne les a pas goûtées et agréées. ». Leur action est sans rapport avec les diverses actions des autres précaires, dont celle du réveillon du Nouvel An, dans le 11e arrondissement, avait donné lieu à une plainte. Et, plus discrets, plutôt que d'utiliser l'Internet, si les contacts préalables peuvent se faire par courriel ou par téléphone, l'unique façon de connaître la "cible" est le téléphone portable…
L’Appel et la pioche demande 300 € d’augmentation pour tous, aucun salaire inférieur à 1 500 €, la suppression de la TVA sur les produits de première nécessité et ses militants souhaitent une consommation intelligente, solidaire et écologique. Le pique-nique de ce samedi s’est déroulé au Leclerc de Pantin, dans le « 9 cube » encore, comme le raconte ici le Nouvel obs en ligne.
Au même moment, à Amiens:
http://www.dailymotion.com/jestif
Rédigé par : jesss | 04/02/2009 à 18h42