Le cadavre d'un SDF a encore été découvert aujourd’hui peu avant 17h dans le bois de Vincennes, a-t-on appris de source policière. Et c’était à l’occasion d’une maraude de l'association Emmaüs. Voilà qui porte à quatre en un mois le nombre de sans domicile décédés à Paris et proche banlieue, dont trois au bois de Vincennes. L’enquête a été confiée au commissariat du 12e arrondissement.
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Thierry, 52 ans, le 23 novembre, au Bois de Vincennes, devant la tente où il vit depuis deux ans
Photo AFP
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La victime a été retrouvée dans une tente à proximité de la route des Tourelles. Agé d'une quarantaine d'années, il serait décédé « depuis plusieurs jours ». Il a été découvert « pas très loin de l'esplanade du château de Vincennes », a précisé le délégué général de l'association Emmaüs. L'association était en train de faire sa première tournée d'exploration dans le bois pour venir en aide aux SDF. Christine Boutin a immédiatement fait savoir son intention de se rendre sur les lieux.
Il s’agit du troisième mort en un mois retrouvé dans le bois de Vincennes : le 27 octobre, un SDF âgé de 47 ans avait été découvert mort dans ce bois ; le 22 novembre, on retrouvait le cadavre de Francis, décédé des suites d'une intoxication au monoxyde de carbone. Selon le ministère de la Santé, sur 6 000 intoxiqués par an, trois-cent personnes décèdent. Un sur vingt. Francis n'a pas eu de chance, depuis 1981 qu'il vivait dans la rue, depuis un an et demi qu'il se réfugiait au bois…
Selon les associations, environ 200 personnes vivent en permanence sous des abris précaires dans le bois de Vincennes.
Le 3 novembre à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine) un sans-abri quinquagénaire a été trouvé mort en raison du froid.
Ce week-end, dans le Nord, un autre SDF a été retrouvé. Sans vie lui non plus. Ce qui n’empêche pas des gens de bonne volonté d’être condamnées par la justice. Ni, en plein été 2007, des actes inimaginables dans le 19e arrondissement, à l’occasion de Paris-Plages.
L'hiver commence officiellement dans quatre semaines. Pour certains, c'était aujourd'hui Noël.
Fabien Abitbol
Elle n'est pas gênée Boutin de se précipiter sur les lieux, charité chrétienne et compassion ou caméras et brassement d'air médiatique ?
Rédigé par : raannemari | 26/11/2008 à 10h21
A la lecture de divers compte-rendus, cela ressemblait à du f… de gueule. A la télé, cela ressemblait à de la "charité chrétienne"… en terre laïque. Mais nous sommes habitués.
Ce que certains (beaucoup) oublient, c'est que l'été aussi les SDF sont sans domicile, et il y a moins de points de chute pour se nourrir !
A Paris-Plages, l'été 2007, on avait chassé les sans-toit.
Comme disait l'autre :
http://www.sothebys.com/app/live/lot/LotDetail.jsp?lot_id=159472965
on compte…
Rédigé par : Fabien | 26/11/2008 à 12h06
Marre de toutes ces villes qui interdisent la mendicité, à quand une interdiction de la pauvreté et les moyens qui vont avec ?
A Liège,où l'on inaugure le prochain week end la 20e édition du Marché de Noël, on essaye d'envoyer les SDF en périphérie, faut pas qu'il gêne le client qui fait ses courses de Noël, vu les sommes dépensées, une pièce et un sourire à un SDF ne devrait pas les ruiner, qu'ils s'étouffent avec leur dinde et leur bûche !
Rédigé par : raannemari | 26/11/2008 à 13h25
En France, le délit de mendicité a officiellement disparu dans les années 90 :
http://www.affaires-publiques.com/point/gp/mend.htm
tout en restant « à l’appréciation de la clientèle », si j’ose dire…
Il a néanmoins été rétabli par la première Loi de sécurité intérieure (mars 2003, ministre : Nicols Sarkozy) et prévoit des peines pouvant aller jusqu'à sept ans de prison et 100 000 € d’amende. Le jeudi 13 octobre 2005, la Cour de cassation, dans un arrêt concernant une mendicité avec un mineur de moins de six ans, a considéré qu’il pouvait y avoir « privation de soins ».
Rédigé par : Fabien | 26/11/2008 à 18h46