Mais le projet est reporté d’un an
Bertrand Delanoë est allé hier au Mondial de l'automobile. L’occasion, pour le maire de Paris de s’intéresser aux modèles électriques en vue de la mise en place du système Autolib' dans la capitale, repoussé en 2010 pour cause évidente d’appel d’offres.
Ce système d’autopartage faisait partie de ses engagements de campagne. Depuis quelques temps, il existe déjà sous trois formes agréées, mais non « formatées » ni municipalisées.
Le système intercommunal de voitures en libre-service devrait être mis en place à Paris et en proche banlieue fin 2010, alors que son lancement était prévu initialement pour fin 2009. L' « inauguration » de ce nouveau service devrait intervenir au « quatrième trimestre 2010 », a précisé la mairie. Pour lancer ce projet, Paris propose aux maires de 80 communes de la proche couronne de créer un syndicat intercommunal dès le début de l'année 2009. « Il faudra bien un an pour rédiger le cahier des charges, lancer l'appel d'offres » puis attribuer le marché, a expliqué Bertrand Delanoë.
« L'idée d'Autolib', c'est de ne se servir d'une voiture que quand on en a besoin » ; aussi, Bertrand Delanoë privilégie les modèles électriques et n'a pas manqué de faire des remarques aux constructeurs en faisant jouer la concurrence. Chez Citroën, il a regretté le manque de progrès en matière d'autonomie, lui qui roule depuis une mandature en Saxo électrique, un modèle qui ne se fabrique désormais plus (et à qui l'on attribuait 60 kilomètres d'autonomie après une recharge express de trois heures). Chez Smart, il a estimé qu'un modèle à seulement deux places ne correspondait pas à son projet. Le maire de la capitale a fait valoir aux constructeurs que « Paris est une formidable vitrine ».
« Il devrait y avoir 2 000 voitures et 700 stations dans Paris intra-muros », a expliqué Bertrand Delanoë. Banlieue incluse, « ça doit aller à mon avis jusqu'à 4 000 mais ça dépend de la volonté » des communes voisines. Le maire de Paris s'est refusé à dire quel pourrait être le tarif de l'abonnement : « on verra, on n'en est pas là ». Cependant, selon la mairie, « une tarification de l'ordre de 15 à 20 € par mois et de 4 à 5 € par demi-heure d'utilisation paraît être un juste milieu entre une très forte demande d'une part et des revenus suffisants pour assurer une exploitation de qualité d'autre part ».
Sur le site de la Ville, le chiffre de 4 000 est depuis hier après-midi en ligne. La tarification aussi.
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