Vingt-cinq parlementaires d’outre-mer de droite et de gauche ont demandé, hier [16 octobre, note du ouaibemaître], à être reçus par Nicolas Sarkozy afin d’obtenir la révision de la réforme des surpensions (Indemnité temporaire de retraite, ITR) dont bénéficient les retraités d’État dans certains territoires. Dans une motion, les parlementaires « désapprouvent la disparition de l’ITR par dégressivité, telle que prévue dans la réforme, sans aucune garantie sur le système de compensation proposé et la rétroactivité des plafonnements pour les fonctionnaires déjà retraités, en vertu de l’article 2 du Code civil ».
Ils soulignent que « les parlementaires n’ont pas été associés à l’élaboration de la réforme de l’ITR », et qu’« aucune argumentation chiffrée n’a été présentée ». Les signataires de la motion insistent sur la « nécessité de revoir le dispositif » prévu dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, adopté lundi en conseil des ministres. Il s’agit, selon eux, d’« éviter d’aggraver les déséquilibres économiques et sociaux dans les collectivités d’outre-mer concernées » (Réunion, Mayotte, Saint-Pierre-et-Miquelon, Polynésie française, Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna).
Dans ces territoires, la surpension versée aux retraités d’État varie de 35 % à 75 %. Les élus se disent « soucieux de ne pas créer un fort mouvement de départs anticipés à la retraite, qui désorganiserait les services de l’État en outre-mer », et « de ne pas pénaliser injustement les personnes ayant exercé une bonne partie de leur vie outre-mer, confrontées à un coût de la vie plus élevé qu’en métropole ».
Ils demandent à « être associés, ainsi que l’ensemble des partenaires sociaux, à toute réflexion visant à mettre en place un système de compensation des retraites pour toutes les fonctions publiques et tous les territoires d’outre-mer », après la disparition de l’ITR, prévue dans 20 ans dans le projet du gouvernement. Figurent parmi eux Michel Buillard (Polynésie, UMP), Gaston Flosse (non inscrit, Polynésie) et Victorin Lurel (Guadeloupe, PS).
Source : La Dépêche de Tahiti (17 octobre)
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