Un jeune informaticien est poursuivi pour avoir créé une adresse mail intitulée [email protected] et l'avoir utilisée pour envoyer un message sur une page web de la mairie du 7e arrondissement de Paris, dont la garde des Sceaux est la maire.
Le procès d'un jeune informaticien poursuivi pour avoir insulté par courriel la ministre de la Justice, Rachida Dati, a été renvoyé au 28 janvier devant la 28e chambre du tribunal correctionnel de Paris, a-t-on appris mercredi 24 septembre.
Damien Chiboub, 24 ans, costume cravate, fin collier de barbe et lunettes, s'est présenté à la barre pour expliquer que son nouvel avocat souhaitait un délai supplémentaire pour préparer sa défense.
Cet avocat n'a été choisi que lundi, car « j'ai attendu mon solde de tout compte », a-t-il précisé, soulignant qu'il avait été licencié par son employeur après les faits.
Damien Chiboub se voit reprocher d'avoir créé une adresse e-mail intitulée [email protected] puis de l'avoir utilisée pour envoyer un message sur une page web de la mairie du 7e arrondissement de Paris, dont la garde des Sceaux est la maire.
Poursuivi pour « outrage sur une personne dépositaire de l'autorité publique », il encourt six mois d'emprisonnement et 7 500 € d'amende.
Source : Nouvelobs en ligne, photo Ville de Paris
comment cet informaticien a été retrouvé ?
pas malin comme idée en tout cas…
Rédigé par : François | 24/09/2008 à 13h52
Malin ou pas, là n'est pas le problème François. Les cas d'outrage se multiplient dans le pays :
http://menilmontant.numeriblog.fr/mon_weblog/2008/09/le-dlit-doutrag.html
Comment il a été retrouvé ? Sans doute comme moi, qui ai été interrogé par la police pour avoir laissé un commentaire là :
http://www.blogencommun.fr/
il y a eu une commission rogatoire pour se procurer des adresses IP, la brigade des accidents a fait le tour des FAI pour avoir les coordonnées des gens qui avaient fait un commentaire sur un sujet précis et a pris les coordonnées de ces gens-là…
Nous sommes bien surveillés. tu devrais le savoir de par ton nouveau travail !
Rédigé par : Fabien | 24/09/2008 à 13h59
une IP se masque et/ou se change
je trouve pas ton commentaire avec le lien que tu donnes.
Rédigé par : François | 24/09/2008 à 14h25
les cas d'outrages se multiplient car de plus en plus de gens se connectent au web et abusent en pensant qu'ils sont introuvables.
Mais là c'est un informaticien.
Rédigé par : François | 24/09/2008 à 14h29
je ne sais pas changer mon IP par câble et ne suis pas du genre à me cacher.
c'est volontairement que j'ai juste indiqué le site et pas le sujet sur lequel travaille (et rame) la police. donc tu ne trouveras pas mon commentaire d'il y a quatre mois, s'il y est encore (je ne suis même pas allé voir…).
Rédigé par : Fabien | 24/09/2008 à 14h39
Il n'y a pas besoin d'être informaticien pour avoir une pancarte avec écrit dessus "Casse-toi, pauv'con". L'homme qui avait cela en main n'a pas été poursuivi pour violation de droits d'auteur, mais pour "outrage au président de la République", ce qui est autrement plus grave et sans lien avec Internet.
Pour une chose comme celle-ci :
http://menilmontant.numeriblog.fr/mon_weblog/2008/07/comme-si-de-rie.html
on parlera de "vocabulaire courant" et pas de plagiat… c'est La France d'après…
Rédigé par : Fabien | 24/09/2008 à 14h46
c'est normal que ce "gars là" soit poursuivi : c'est du domaine de l'insulte…
Bisounette solidaire
Rédigé par : Bisounette | 24/09/2008 à 15h18
Quel "gars là" Bisounette ?
Et ne confonds-tu pas l'insulte et l'outrage ?
Rédigé par : Fabien | 24/09/2008 à 15h59
non je ne confonds rien ; l'insulte concerne la personne (et là, je pense que c'est le cas) et l'outrage concerne son autorité de ministre. lorsque je dis "ce gars là" c'est celui qui a créé cette adresse internet.
Bisounette précise
Rédigé par : Bisounette | 25/09/2008 à 10h43
@ Bisounette,
insulte et outrage n'ont pas la même valeur juridique et les outrages se multiplient en France (voir, sur ce fil, mon commentaire de hier à 14h46).
il ne s'agit pas de la Garde des Sceaux, mais de la maire du 7e, dans le cas d'espèce. la Garde des Sceaux, c'est une affaire qui est jugée ce jeudi à Saint-Pierre de La Réunion, et pour laquelle ladite ministre ne se porte pas partie civile… (j'en avais parlé en juillet, et la semaine dernière).
Rédigé par : Fabien | 25/09/2008 à 11h20
écire à qq qui s'appelle Rachida, avec ce genre d'adresse est du domaine de l'outrage, je trouve… ce serait comme écrire à N. Sarkozy avec "nicolas-sale-con" dans l'adresse… c'est de la provocation bête et gratuite… on peut ne pas apprécier quelqu'un sans pour autant l'insulter de la sorte…
non seulement il s'est fait tauper (nul pour un informaticien) mais je trouve normal qu'il soit réprimé (faut voir tout de même dans quelle mesure, y a pas mort d'homme non plus !)…
rrahhh, la justice n'est plus ce qu'elle était :
Nancy, France - Une avocate du barreau de Nancy, accusée d'avoir pratiqué une fellation sur un détenu en octobre dernier, a été jugée avant-hier à Épinal.
La juriste de 57 ans aurait été surprise alors qu'elle faisait une fellation à son client de 24 ans, condamné à 16 ans de prison pour vol avec violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Les faits se seraient déroulés dans un parloir de la maison d'arrêt d'Ecrouves : « Au bout d'un moment, je n'ai plus entendu de bruit. Je me suis aperçu que l'avocate était en train de pratiquer une fellation. (...) quand elle m'a vu, elle a reculé vivement. Elle avait l'air gêné », a expliqué le témoin appelé à la barre du tribunal correctionnel d'Épinal.
L'avocate et son client sont poursuivis pour exhibition sexuelle mais ont nié les faits. Bernard Marchal, procureur d'Épinal, a requis trois mois d'interdiction d'exercer, 3 000 euros d'amende et un mois de prison avec sursis contre la juriste ainsi qu'un mois de prison ferme à l'encontre du détenu, précisant que « les gens de robe doivent garder leur robe propre ».
Les suites du procès devraient être connues le 28 octobre prochain.
Rédigé par : NO | 25/09/2008 à 18h45
Il y a une nuance juridique entre l'insulte et l'outrage.
L'histoire de Nancy est amusante, mais pour en revenir à l'outrage, je ne sache pas que c'est ainsi que Mme Dati s'est retrouvée « grosse ». Et cela fait longtemps qu'elle a laissé la robe de Simone Veil au vestiaire.
Rédigé par : Fabien | 25/09/2008 à 18h59
l'outrage prend parfois des proportions étranges :
http://www.ladepeche.fr/article/2008/07/24/465559-Cahors-Des-cartes-postales-trop-osees.html
Rédigé par : NO | 25/09/2008 à 21h45
je sais, je sais… j'avais vu cette affaire (avec d'autres illustrations, mais un lien non pérenne).
et, dans le cadre de cette affaire :
http://menilmontant.numeriblog.fr/mon_weblog/2008/09/elle-avait-qual.html
le ministère public a fait appel !
j'ai les attendus du jugement : il n'y est même pas écrit que le sous-préfet a fait un faux témoignage (ni que son chauffeur en est complice).
Rédigé par : Fabien | 26/09/2008 à 08h28
qu'il soit poursuivi pour insulte ou outrage, peu importe : il a la volonté de dégrader inutilement une personne ou ses fonctions. de plus il y a probablement des relents misogynes et racistes.
Bisounette nez au vent
Rédigé par : Bisounette | 26/09/2008 à 10h24