Les temps changent. Les barrières se poussent. Il n’y a pas que le Marais dans la vie des homos, mais aussi Belleville, où a été tournée une bonne part du film « Les Temps changent », sorti ce jour sur 250 écrans fançais. Le film de Vincent Garenq se veut une comédie traitant de l’homoparentalité, avec Lambert Wilson et Pascal Elbé dans les rôles principaux. Canal + et France 3, qui ont cofinancé le film, ont donné leur accord pour le diffuser en première partie de soirée, à l’issue de son exploitation en salles. Sur Paris, pour le premier après-midi, Comme les autres a réalisé le meilleur démarrage de ce mercredi 3 septembre avec 1 366 entrées, devant Inju, la bête dans l'ombre (534) et Martyrs (423). Voici la critique de La Tribune, publiée ce jour (à 16h50, après visionnage) sous le titre Lambert Wilson, un papa "Comme les autres".
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A l'heure du débat sur l'homoparentalité, le réalisateur Vincent Garenq signe une comédie sensible et souvent bien sentie sur le sujet
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Il a tout pour être heureux. Un amoureux (Pascal Elbé), une famille aimante, une meilleure amie dévouée (Anne Brochet) et une maison de rêve prête à accueillir cette belle tribu. Sans parler de son métier - pédiatre - qu'il adore. Oui mais voilà. Emmanuel (Lambert Wilson) veut un bambin. Et tant pis s'il doit y perdre son compagnon puisque ce dernier ne veut pas entendre parler de mouflets.
Reste à savoir comment procéder pour assouvir ce désir d'enfant. Adopter ? Les homos n'y ont pas droit. S'arranger avec des lesbiennes comme cela se fait de plus en plus maintenant ? Encore faut-il pouvoir trouver le couple de mamans qui convienne. Et pourquoi ne pas demander à cette jeune fille, sans papier, avec laquelle il a eu un accident, de porter son gamin ?
Au débat sur l'homoparentalité, Vincent Garenq répond par un film grand public, sensible, universel dès lors qu'il s'agit d'évoquer la maternité. Souvent drôle aussi. Mais pas question de sombrer dans la caricature façon "La cage aux folles" ou "Pédale douce". Au contraire. Le réalisateur retrouve ses talents de documentariste pour évoquer le parcours du combattant qu'Emmanuel est invité à emprunter pour avoir son bébé. Sauf que ces difficultés sont contrebalancées par des scènes pleines d'humour. A commencer par celles d'Anne Brochet dont Garenq souligne avec bonheur le potentiel comique. Car ce dernier se révèle aussi être un excellent directeur d'acteurs, exigeant par exemple de Lambert Wilson un jeu tout en sobriété d'une extraordinaire justesse. Dommage que cette belle mécanique se grippe sur la fin, lorsque le scénario sombre dans le convenu. C'était pourtant si bien parti !
Yasmine Youssi
moins drôle que "3 hommes et 1 couffin" alors ?
Rédigé par : François | 03/09/2008 à 20h59
salut François,
ne l'ayant pas vu (bien qu'il soit essentiellement tourné dans le coin) je n'en sais rien. c'est sans doute plus "sérieux" (si c'est par-là que tu entends "moins drôle"), et volontairement j'ai préféré rédiger le chapô et plaquer comme critique un journal pas local (Le Parisien) et pas habitué à parler beaucoup de cinéma… partant du principe que, s'ils en parlaient à cette heure (avec les chiffres d'entrées de début d'après-midi que j'avais sur Paris intra-muros) c'est que au moins le bouche à oreille avait bien, très bien, fonctionné.
Je n'ai quasiment pas entendu parler de ce film pendant les vacances scolaires, qui, je te le rappelle, viennent de s'achever.
Je présente et laisse le lecteur juge. Je ne préconise pas.
Si pour le BVB tu préfères t'abstenir ou prendre autre chose, fais comme tu veux.
@ bientôt.
Rédigé par : Fabien | 03/09/2008 à 21h33