Les allocations chômage seront revalorisées le 1er juillet, mais uniquement de 2,5 %, soit un niveau inférieur à l’inflation, qui devrait atteindre 3,2 % en 2008 d’après les calculs de l’Insee. Cette « revalorisation » est aussi inférieure à celle du Smic qui, sans « coup de pouce » gouvernemental, aura augmenté en 2008 de 3,2 % entre l’augmentation de mai et celle de juillet. C’est ce qu’ont décidé cet après-midi le patronat et les syndicats qui gèrent les finances d'un régime d'assurance chômage en meilleure santé.
Le patronat avait d'abord proposé une revalorisation de 1,9 %. Devant le refus des syndicats, il a proposé une hausse de 2,5 % et les syndicats n’ont pas pris part au vote, indique l'Unedic.
La CGT avait demandé 6 %, la CFDT aussi (mais pour les allocations inférieures à 1 500 €), et FO proposait 4 %. Les autres syndicats (CFE-CGC et CFTC) revendiquaient entre 3,4 et 4,5 %.
En 2007, les allocations des chômeurs indemnisés par les Assedic avaient été revalorisées de 1,95 % (la hausse du Smic avait été de 2,1 %). L'indemnisation moyenne avoisine 1 000 € nets par mois, mais tous les chômeurs ne sont pas indemnisés par les Assedic.
La CGT souhaitait une revalorisation de 6 %, soulignant qu'« un chômeur sur deux n'est pas indemnisé », que « l'indemnisation moyenne avoisine 1 000 € » et qu'« un allocataire sur trois perçoit moins de 823 € ». « Plutôt que d'envisager de basculer des cotisations chômage sur des cotisations retraite, il vaudrait mieux utiliser les excédents de l'Unedic pour améliorer l'indemnisation des demandeurs d'emploi », avait jugé avant la réunion Eric Aubin, de la CGT.
F. A., avec AFP
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