La fusion entre Suez et Gaz de France, prévue d'ici à la fin du premier semestre, est promise à l'échec, selon un rapport commandé par le comité central d'entreprise de GDF dont des extraits sont publiés samedi dans Le Parisien-Aujourd'hui en France.
Le CCE de GDF, qui prévoit de rendre son avis sur la fusion le 15 mai, a fait appel au cabinet Secafi Alpha.
Selon ces experts, « les évolutions récentes des cours du pétrole ne sont pas propices à l'atteinte des objectifs commerciaux du groupe en France ». Ils estiment que le futur groupe souffrira d'un « handicap insurmontable » face à son principal concurrent EdF.
« A nos yeux, le niveau des tarifs administrés de l'électricité en France reste un facteur essentiel de fragilité du business plan de GDF-Suez », écrit Secafi Alpha.
Le P-Dg de Suez Gérard Mestrallet a réaffirmé le 6 mai lors de l'assemblée générale des actionnaires de l'entreprise que la fusion se ferait « mi-2008 » et ne serait pas destructrice d'emplois.
Le futur ensemble Suez-GDF vise un résultat brut d'exploitation de 17 milliards d'euros à l'horizon 2010.
Le comité d'entreprise européen de GDF a rendu un avis négatif sur le projet en mars.
Une fois obtenu l'avis consultatif du CCE de GDF, les traités de fusion pourront être élaborés et approuvés par les conseils d'administration des deux groupes. Un mois séparera ensuite la convocation des assemblées générales extraordinaires et leur tenue.
Après un premier projet de fusion en février 2006, en souffrance depuis lors, les deux groupes avaient présenté en septembre dernier une nouvelle version prévoyant un rapprochement par échange d'actions sur la base de 21 GDF pour 22 Suez, 65 % de la branche environnement de Suez étant distribués préalablement aux actionnaires de Suez.
Reuters n'a pu obtenir samedi de réaction auprès de Suez et GDF.
Reuters
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