Un amendement communiste a vaincu l’absentéisme, une pétition est en ligne depuis ce matin
Une motion de procédure déposée par le groupe communiste lors de l'examen en seconde lecture du projet de loi sur les OGM, cet après-midi à l’Assemblée nationale a recueilli 136 voix contre 135. Il n’y avait que 273 votants (sur 575 députés, deux sièges étant vacants…) et 271 suffrages exprimés. Une pétition a été lancée, à l'initiative de vignerons et chefs restaurateurs.
Les députés ont adopté une « question préalable » sur cette « patate chaude », défendue par le député communiste du Puy-de-Dôme André Chassaigne, dont l'objet est « de faire décider qu'il n'y a pas lieu à délibérer ». La présidente de séance, Mme Catherine Génisson (PS, Pas-de-Calais), a affirmé que la prochaine séance était fixée à « mercredi après-midi ».
L'examen du texte a donc été bloqué du fait de l’absentéisme de nombre de députés de la majorité, partis une fois la séance télévisée de questions au gouvernement terminée, alors qu’un hommage à Aimé Césaire était rendu par le président Accoyer.
Le Premier ministre s’en remettra à une commission mixte paritaire. Puis le texte devra à nouveau passer par les deux Chambres, si la procédure normale est respectée. Si l’absentéisme (essentiellement de la majorité présidentielle) a profité aux anti-OGM et à l’ensemble de la gauche, il est plus que vraisemblable que le président du groupe UMP, Jean-François Copé, membre de la commission des Affaires culturelles, familiales et sociales, maire de Meaux (50 000 habitants), avocat « deux jours par semaine », membre du Siècle, suive ce qu’il préconisait dimanche, ou en fasse les frais…
Lors des questions au Gouvernement, M. Jean-Louis Borloo avait affirmé que le texte était l’un des plus sécuritaires d’Europe, de même qu’il avait indiqué ce matin qu’il était « conforme aux engagements du Grenelle » de l’environnement.
Dès l'annonce du rejet du texte, des clameurs se sont fait entendre aux alentours de la Chambre des Députés, où des anti-OGM manifestaient. Par la voix de son porte-parole, Greenpeace s'est déclaré « heureux » que le projet ait été rejeté par l'Assemblée nationale, estimant qu'il était une « porte ouverte à la contamination génétique ». José Bové était présent comme auditeur dans l’hémicycle. Comme l’a expliqué sur LCI en fin d’après-midi Pierre-Luc Séguillon, « l’affaire était mal enclenchée depuis le début ».
Ce matin, des vignerons et des chefs de renom comme Marc Veyrat, Michel Troisgros ou Régis Marcon, sans vouloir interférer dans la polémique scientifique, ont revendiqué le « droit fondamental de choisir le contenu de son verre et de son assiette » et mis en ligne le manifeste Cuisines & Cultures, que tout un chacun peut signer en cliquant ici.
Fabien Abitbol, illustration : Nature et progrès Belgique
⇒ Répartition des députés par groupe parlementaire
⇒ Tout comme le nuage de Tchernobyl devait s’arrêter à Strasbourg, la Vendée s’est déclarée « sans OGM »…
⇒ MON Sarko et Monsanto sont dans un bateau
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Mise à jour de 20h30 :
OGM : texte rejeté à l'Assemblée, vote reporté à fin mai
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Mise à jour de 23h45 :
Nathalie Kosciusko-Morizet sera l’invitée de Christophe Barbier demain matin à 8h13 sur LCI
Monsanto désherbé c'est bien calculé non ?
Rédigé par : DARNAUD Jean-Claude | 14/05/2008 à 17h59
Le Monsanto 810 avait déjà été suspendu par le président Sarkozy à la demande de Naralie Kociuscko-Morizet (clause de sauvegarde), un titre avec Monsanto ne'aurait point collé.
Et actuellement, quasiment à la virgule près, le texte est en cours de réécriture par la commission mixte paritaire. Ce qui permettra au passage de passer en force en évitant les 810 amendements socialistes, qui n'ont pas pu être examinés hier du fait de l'intervention du député Chassaigne qui défendait une motion de procédure, comme je l'explique dès le début.
Les parlementaires sont là pour faire les lois. Ce sont les législateurs. Autant que les lois soient bien faites. Qu'elles soient bonnes ou mauvaises. Nous allons donc vers une mauvaise loi, bien ficelée !
Je tenais surtout à montrer que la majorité, pourtant fort écrasante, avait préféré s'absenter sans donner de procuration, plutôt que de voter un texte dont elle ne veut pas. A gauche aussi il y avait des absents. Mais des procurations !
Rédigé par : Fabien | 14/05/2008 à 19h41
ok, mais il faut bien récompenser les gens qui ont soutenu certains députés durant leur campagne… stop à l'ingratitude et place à l'hypocrisie !
:-)
Rédigé par : l'horrible belle-mère | 14/05/2008 à 21h32