Ce matin, sur RMC, le ministre de l’Education Xavier Darcos a demandé aux enseignants « de bien vouloir se déclarer 48 heures à l'avance » pour une meilleure organisation.
Un effet d’annonce supplémentaire au cours de cette édition de Bourdin & Co. Cet ancien enseignant, dans sa vie, a dû passer davantage de temps à aider ses élèves (il avait été cité à comparaître dans une affaire de fuite de sujets de Français, voici vingt-cinq ans) ou à contribuer à la rédaction de manuels scolaires qu’à déposer des préavis de grève…
Car, ne serait-ce que par courtoisie à l’endroit des parents d’élèves, les enseignants ont pour habitude de faire savoir qui est en grève et quels sont les établissements susceptibles d’être fermés. Des réunions d’information sont même organisées ce soir (comme il y en a eu lors des précédentes grèves) dans certaines écoles du 20e. Il suffi de passer devant les établissements scolaires pour le voir (et donc le savoir).
Ainsi, selon un recensement établi par le Snuipp-FSU, majoritaire dans le primaire, les deux-tiers des professeurs de écoles devraient faire grève le jeudi 15 juin, contre les suppressions de postes. Soit environ dix pour cent de plus que pour la grève du 24 janvier.
En Ile-de-France, le mouvement devrait surtout être suivi à Paris et en Seine-saint-Denis. En régions, l'Aine, le Cantal, l'Ain, la Charente-Maritime, l’Eure-et-Loire, les Hautes-Pyrénées et la Savoie devraient figurer dans le peloton de tête des départements grévistes.
Point n’était besoin de demander à l’antenne d’une radio des chiffres que tout un chacun pouvait se procurer relativement facilement ! C’est une fois de plus un effet d’annonce gouvernemental, à moins que M. Darcos, se croyant à la Foire de Paris (plus précisément au concours Lépine) n’ait cherché à inventer l’eau tiède. Mais à bien chercher sur le site, il n’y est pas inscrit.
A. L.
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