« C'est comme si, à l'époque, Zitrone avait interviewé Che Guevara. » Hier, lors de l'enregistrement de « Vivement Dimanche », consacré à Olivier Besancenot et qui sera diffusé le 11, l'humoriste Thomas Ngijol résume le sentiment de beaucoup. Rarement une émission aura autant fait parler d'elle.
Christian Picquet, l'opposant du porte-parole de la LCR, avait notamment jugé dans nos colonnes que « la venue de Besancenot chez Michel Drucker n'était pas judicieuse ». Mais le facteur de Neuilly n'a, dit-il, pas hésité en promettant de ne pas y aller « pour parler de lui ». Et hormis quelques vidéos où on le voit dans le 18e « avec ses potes », à la salle de boxe ou sur un terrain de foot, le trotskiste est parvenu à surtout évoquer ses combats.
Sur le plateau, aucun people mais des intervenants du monde du travail. Marie-Odile Chevalier, une ancienne de l'usine Reynolds, parle avec émotion des 256 salariés licenciés à Valence en 2007 et, sous les applaudissements, offre un cadeau à l'animateur : un des derniers stylos sortis de l'usine. Besancenot parle délocalisation, pénibilité du travail, régularisation des sans-papiers… Après l'intervention de Jean-Pierre Coffe, il attaque la grande distribution, après un sketch d'Anne Roumanoff évoquant notamment les enseignants, il rebondit en parlant de la manifestation du 15 mai… Tendu avant l'enregistrement, Besancenot en sort soulagé. Il a même eu droit à une « déclaration d'amour » de Christiane Taubira. « Cela correspond à l'émission que l'on voulait faire », jugent les proches du porte-parole de la LCR dans les loges. Pas sûr que cela console ceux qui ont reproché au leader d'extrême gauche cette exposition trop « people ».
Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire après la plainte contre X déposée hier par Olivier Besancenot. Selon le site de « l'Express », l'homme a été surveillé par une « officine privée » d'octobre 2007 à janvier 2008.
Rosalie Lucas, pour Le Parisien, photo Frédéric Dugit
⇒ Olivier Besancenot, Trotski chez Drucker (Libération)
Exposition trop people ou il saisit toutes les occasions de faire passer ses idées, faut dire que pendant la campagne électorale en France difficile pour les "petits partis" d'exister à la télé.
Ici, je suis certaines que la plupart se précipiteraient chez Drucker, manque de pot pour le cirque je crois c'est plutôt Patrick Sébastien mais je pense qu'ils n'ont pas le niveau ni comme équilibristes ni comme clowns.
Rédigé par : raannemari | 08/05/2008 à 18h13
Anne-Marie,
en France, pendant la durée OFFICIELLE de la campagne électorale, chaque parti (ou représentant) dispose du même temps de parole.
pour ce qui est du passage chez Drucker, Arlette Laguiller en a déjà fait l'expérience, comme indiqué ici :
http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2270/dossier/a374257-le_mystère_besancenot.html
enfin, « ta voisine » Martine Aubry, qui avait fait Drucker, avait fortement conseillé à Lionel Jospin d'y aller pour 2002. ce qu'il a refusé. avec les résultats que, je présume, tu connais…
Rédigé par : Fabien | 08/05/2008 à 19h30