Dans le programme d'action 2007, de 54 pages (lorsque le ministre de l'Intérieur était encore Nicolas Sarkozy), le fichier Ardoise était déjà à l'ordre du jour. Mais ce n'est que bien plus tardivement que syndicalistes et associations ont commencé à s'interroger sur l'utilisation probable ou possible des données récoltées.
Dans les rangs de la police, le malaise s'est fait sentir mi-avril seulement. Du moins oficiellement. L'association de policier gays et lesbiennes FLAGS! avait constaté que ce logiciel permettait de collecter des informations nominatives à caractère privé plus ou moins subjectives comme «handicapé», «alcoolique», «homosexuel», «malade», «travesti» ou encore «membre d’une association» dans le champ «Etat de la personne» via un thésaurus fermé ; elle en avait demandé des explications au ministère de l'Intérieur en 2007, qui ne lui avaient pas suffi. de fait, elle s'était tournée vers la CNIL et la HALDE. Puis le syndicat Alliance Police nationale y a mis son grain de sel.
Et, dans le plan anti-cybercriminalité français, pour l'instant, après une "revisite" le 22 avril, Michèle Alliot-Marie a décidé de suspendre "la phase de test du logiciel" de police Ardoise . La ministre a décidé de suspendre la phase de test d'expérimentation en cours de ce logiciel, a annoncé son cabinet mardi. Elle "a entendu les craintes qui se sont manifestées", ajoute-t-il. La semaine dernière, le Collectif contre l'homophobie avait saisi la Haute Autorité de lutte contre les discriminations (Halde) et la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL), jugeant le logiciel litigieux. Dans un courrier adressé au ministère, la CNIL avait demandé plus de "précisions", concernant le nouveau système. C'est ce qu'elle a fait savoir et c'est ce que la majorité des Français retiendra. Mais il ne faut pas oublier que MAM n'y est pour rien: elle n'a fiait qu'appliquer le principe de continuité de l'Etat, à savoir mettre en branle des choses lancées par son prédécesseur... M. Sarkozy, aujourd'hui désavoué.
Reste à voir si l'un des cinq journalistes qui l'interrogeront jeudi soir penseront à lui demander de quoi il en retourne...
Il s'agit du n-ième "coouac" gouvernemental, pour la plupart des confrères, mais le projet étaut en place du temps de M. Sarkozy. C'est donc lui qui est désavoué !F. A.
. Le fichier STIC montre à nouveau ses effets pervers (2004)
merci fab...
ca chauffe sur ru89 :):)
Rédigé par : elarips | 28/07/2008 à 09h29