L'Inspection générale des services (l'IGS, également appelée dans le jargon les "boeufs-carottes") a été saisie ces jours derniers d'une enquête sur un présumé racket de prostituées mettant en cause un faux policier et deux vrais, a-t-on indiqué de sources proches de l'enquête. Le faux policier chargé de racketter des prostituées du bois de Vincennes (12e arrondissement) serait un agent hospitalier.
Les vrais policiers, eux, se seraient servis du fichier STIC (système de traitement des infractions constatées) et des papiers d'identité, selon les premiers éléments de l'enquête. Le Stic est l'ancêtre de l'Ardoise, suspendue par Mme Alliot-Marie et voulue par M. Sarkozy, lorsqu'il était encore en fonction à l'Intérieur. Et comporte de très nombreux renseignements, y compris sur les plaignant(e)s.
L'agent hospitalier a fait valoir sa fausse qualité de policier quand il a été arrêté, selon une source. Lors des perquisitions, les enquêteurs ont retrouvé des éléments glanés dans le Stic ainsi que de «vrais-faux» papiers, telles des cartes grises, et de nombreuses cartes de visite de vrais policiers.
Cette affaire est, a priori, sans lien avec l'affaire de proxénétisme de la Porte Dorée, mais montre comment des données informatiques, aussi anodines soient-elles, peuvent être détournées de leur usage.
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