Ce n’est pas nouveau, mais il est bon de la rappeler. Comme dans de nombreuses crises financières, les courtiers en bourse se tirent très bien de la crise des « subprimes » (prêts immobiliers à risque), tout simplement parce que, dès 2006, ils ont parié sur l'effondrement des valeurs financières adossées aux crédits immobiliers à risque… De là à parler de « délit d’initiés » ? Une enquête est ouverte…
Une centaine d’entre eux ont amassé plus de 30 milliards de dollars américains, rien qu’en 2007, selon le magazine Trader Monthly. Une augmentation de 7 milliards par rapport à 2006.
La rémunération de John Paulson, le patron du fonds d'investissement Paulson & Co (qui avait fort opportunément embauché l'ancien patron de la réserve fédérale…), basé à New York, est estimée à trois milliards de dollars. Et le gendarme américain de la bourse (la SEC) a, selon la presse américaine, ouvert une enquête sur les fortes plus-values réalisées début mars par plusieurs fonds, dont, précisément, ceux de M. Paulson (et d’autres) grâce à des options de vente pariant sur un effondrement de l'action de Bear Stearns, voici trois semaines, prises juste avant son rachat en catastrophe par JPMorgan.
Le revenu annuel moyen de ces cent courtiers stars, dont la moyenne d'âge est de 47 ans, s'élève à 303,6 millions de dollars.
Les répercussions de ces enquêtes américaines, si elles sont approfondies, devraient se faire sentir en Europe, indique-t-on de bonnes sources, et ainsi « plomber » - entre autres - le semi-optimisme affiché par certains membres du gouvernement français.
F. A.
⇒ La crise du « subprime » a fait gagner des milliards aux courtiers perspicaces
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