Un reportage sur « La France qui fraude » le cite plusieurs fois
L'ancien président du Conseil constitutionnel, Pierre Mazeaud, a déposé plainte pour « diffamation » contre M6 après la diffusion d'un reportage dans l'émission Capital laissant entendre qu'il bénéficie d'un logement de complaisance à Paris, a-t-on appris de source judiciaire.
M. Mazeaud a déposé plainte avec constitution de partie civile pour diffamation, jeudi, contre le P-Dg du groupe M6, Nicolas de Tavernost, après la diffusion, le 16 mars, de l'émission Capital, intitulée "Combines et corruption, enquête sur la France qui fraude". Ce documentaire avait été diffusé pour la première fois le dimanche 2 mars (une semaine avant le premier tour des municipales). Et de nombreux noms, y compris d'hommes politiques en course pour les élections, y étaient cités. D'autres du milieu « intellectuel », d'autres députés ou collaborateurs, donc a priori à durée précaire. L'un d'eux, d'ailleurs, déménageait, alors que son appartement était très modeste, mais il craignait que l'on parle de passe-roit, car il l'avait obtenu comme étudiant et ne l'était plus… Un bel exemple de probité.
L’un de ses quatre volets était ainsi présenté par la chaîne : « HLM : combines, privilèges et passe-droits - Quand certains élus occupent de prestigieux logements sociaux en centre-ville », et il n’y était pas question que de l’affaire Bolufer et de « l’opération vérité » qui se prépare.
« Plusieurs reportages ont été consacrés dans cette émission aux fraudes au logement social à Paris, ainsi qu'aux appartements détenus par des groupes comme la BNP et loués, soi-disant à des tarifs de complaisance, à des personnalités de droite », a expliqué à l'AFP l'avocat de M. Mazeaud, Me Philippe Blanchetier.
Selon lui, « le nom de M. Mazeaud a été cité et sa photo est apparue à l'écran », alors que « M. Mazeaud occupe depuis 1982 un appartement de 45 mètres carré dont il a toujours payé le loyer au tarif normal ».
L'audience de fixation (pour déterminer… la date d'audiencement) a été fixée au 9 mai.
F.A., avec AFP, photo Conseil constitutionnel
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