Ménilmontant, mais oui madame...

L'UIMM aurait soudoyé des sénateurs, selon Marianne

« …tout le monde (…) savait et disait qu'il y avait du cash qui circulait (…) »

Un ex-collaborateur de l’ancien sénateur de l’Aisne Jacques Pelletier (ancien ministre des gouvernements Barre et Rocard, ancien Médiateur de la République, décédé le 3 septembre dernier), indique, dans Marianne à paraître demain, que des amendements de l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM, anciens « maîtres des forges ») ont été présentés au Sénat en 2004 en échange de contreparties financières. Le sénateur Pierre Laffitte, qui préside le groupe RDSE depuis le décès de Jacques Pelletier, et qui a signé ces amendements, a déclaré à l’AFP qu’il pourrait « attaquer Marianne » en justice.

Les textes en cause porteraient sur cette réforme du licenciement économique - qui devait être amendée sous la pression de l’UIMM, selon l’hebdomadaire - et qui a finalement été retirée, même si plusieurs sénateurs RDSE, de gauche comme de droite, l’avaient adoptée.

Selon Roman Tanguy, ancien conseiller et attaché parlementaire de M. Pelletier, ces amendements prérédigés par l'Union des industries et métiers de la métallurgie auraient en réalité été signés par le secrétaire général du groupe, Pascal-Raphaël Ambrogi, plus connu par les amoureux de la langue française pour cet ouvrage paru le mois dernier, et qui disposait de délégations de certains sénateurs. Ainsi, de nombreux signataires - dont feu M. Pelletier - n’auraient jamais vu ce qu’ils signaient, voire ce qu’ils proposaient !

Et comme dans une affaire purement parisienne, on se remet à faire parler un mort… Ainsi, un témoignage publié dans Marianne de demain fait dire à Jacques Pelletier : « Je n'ai jamais vu ces amendements. Une grosse connerie a été faite ».

Interrogé par Marianne sur le versement par l'UIMM de contreparties financières en argent liquide, M. Tanguy est affirmatif : « oui, je n'ai aucun doute. Ces amendements se monnayaient. A l'époque tout le monde au RDSE savait et disait qu'il y avait du cash qui circulait derrière ces histoires d'amendements. C'était une évidence que tout le monde feignait officiellement d'ignorer ».

Pierre Laffitte, le président du groupe RDSE, a rétorqué en dénonçant « un libelle diffamatoire » de M. Tanguy « qui cherche à se venger d'avoir été mis à la porte par M. Pelletier » (un peu court comme explication, ledit M. Pelletier étant déjà décédé depuis plus de six mois…). « Les méthodes de Marianne me paraissent très particulières et si l'hebdomadaire donnait suite à publication, la justice serait saisie », prévient-il.

En 2004, le président de l’UIMM était Daniel Dewavrin, qui avait mis en colère Laurence Parisot, laquelle s’était invitée le 8 mars sur France 2. Il s’agissait, justement, des retraits en liquide des maîtres des forges !

F.A., avec AFP

Le fils Guéant quitte le cabinet Dati… lui aussi

Neuf départs depuis juillet…

Après le départ de Gaël Tchakaloff, c’est au tour de François Guéant, conseiller technique en charge des victimes auprès de la ministre de la Justice, de quitter à son tour le cabinet de Rachida Dati, indique ici Le Point en ligne.

L’hémorragie, entamée en juillet 2007, continue avec le départ de ce jeune homme né à Saint-Claude (sud de la Guadeloupe) et proche de Brice Hortefeux.

François Guéant, avocat fiscaliste, suppléant du député de la 4e circonscription du Morbihan Loïc Bouvard depuis juin 2007, président des Jeunes Actifs de l'UMP, est le fils de Claude Guéant, très proche du président de la République, et secrétaire général de l'Élysée depuis la prise de fonction de Nicolas Sarkozy. Il a essuyé un cuisant échec aux dernières cantonales à La Gacilly (siège de Yves Rocher) contre un adversaire « sans étiquette ».

Discrètement, il s’est installé depuis lundi matin au cabinet d'Alain Marleix, secrétaire d'État à l'Intérieur et aux Collectivités territoriales. Il y est chargé des relations avec les élus.

Selon Le Point, « ses relations difficiles avec la garde des Sceaux expliqueraient ce départ précipité ». Son passage place Vendôme aura duré moins de sept mois. Il occupait ce poste depuis le remaniement en profondeur de février 2008.

André Léger, photo Mensuel du Golfe du Morbihan

⇒ Rachida Dati reforme son équipe dans la joie

Quand les femmes prennent les devants

Arte diffuse un documentaire sur le porno au féminin

Elles sont au centre des films pornographiques, et pourtant, le genre semble avoir été longtemps réservé aux hommes. Aujourd’hui, les femmes sont de plus en plus nombreuses à donner leur vision du sexe et de l’érotisme. Ce soir, Arte nous propose de rencontrer ces artistes du sexe avec le documentaire de Marita Neher Le Porno au féminin.

Cinéma, littérature, photo, peinture, BD ou performances. Aucun genre ne semble échapper au regard de ces femmes qui abordent la pornographie avec un naturel qui étonne. Quelles sont les images qui les excitent ? En quoi leurs créations sont-elles plus originales que celles des hommes ? Le Porno au féminin nous donne quelques éléments de réponse avec l'actrice et productrice Ovidie, la photographe Natascha Merritt, l'éditrice Claudia Gehrke, la réalisatrice Petra Joy ainsi que Elke Kuhlen et Nicole Rüdiger, qui éditent la revue coquine Glück (« Bonheur ») à l'intention des femmes et des jeunes filles. Toutes se confient avec beaucoup d’humour, d’ironie et d’autodérision.

Le porno au féminin
Ce jeudi sur Arte – 23h15
Réalisation : Marita Neher
Danemark, 2005, ZDF
Durée : 52 min.
Rediffusions : 30 mars à 1h55, 5 avril à 3h50

Source : Metrofrance, photo Arte

Un shadow-cabinet à l’UMP

Une centaine de noms pourraient être dévoilés aujourd’hui : les voici

Avant-hier, Patrick Devedjian, le secrétaire général de l’UMP, a annoncé un prochain renouvellement des instances dirigeantes du parti qui, depuis l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, était dirigé par cette équipe collégiale. Et pour un renouvellement, c'est un renouvellement ! trois fois plus de membres qu'au gouvernement (dont des membres du gouvernement…).

De sources généralement bien informées, le tout nouvel organigramme (très étoffé), qui devrait être dévoilé à la presse avant le retour de Grande-Bretagne de Carla Bruni et de son époux en voyage d'Etat express devrait être le suivant :

• Secrétaire national : Patrick Devedjian (député, blogue ici)

• Premier vice-président du conseil national : Jean-Pierre Raffarin (sénateur, blogue ici)

• Secrétaires généraux adjoints : Philippe Cochet (député) et Dominique Paillé (ancien député)

• Vice-présidents du conseil national : Jean-Claude Gaudin (maire de Marseille, sénateur, site ici) et Pierre Méhaignerie (maire de Vitré, député)

• Porte-parole : Yves Jégo (ancien député, nouveau Secrétaire d’Etat, blogue ici) et Nadine Morano (ancienne députée, nouvelle Secrétaire d’Etat, site pas à jour ici). Mme Morano, récemment nommée à la Famille, montre ici, sur un marché du 20e arrondissement, une conception un peu spéciale de la famille…

• Trésorier : Eric Woerth (ministre)

• Conseillers politiques : Brice Hortefeux (ministre), Rachida Dati (ministre et tête de liste aux élections municipales du 7e arrondissement de Paris), Xavier Bertrand (ministre), Nathalie Kosciusko-Morizet (Secrétaire d’Etat), Christian Estrosi (maire de Nice, président du Conseil général des Alpes-Maritimes, qui dit dans L’express à paraître ce jeudi matin que « l’UMP n’a plus de chef d’orchestre », Rama Yade-Zimet (Secrétaire d’Etat) et… Nassimah Dindar, réélue présidente du Conseil général de la Réunion grâce aux voix de la gauche locale !

• Délégué général : Roger Karoutchi (Secrétaire d’Etat), qui devrait avoir en charge la coordination de l’Ile-de-France

• Secrétaires nationaux fonctionnels (sic !) :
⇒ Fédérations/Animation : 
Alain Joyandet, secrétaire d’Etat chargé de la Coopération et de la Francophonie
Edouard Courtial, député de l'Oise, maire d'Agnetz

⇒ Elections : 
Alain Marleix, secrétaire d’Etat à l’Intérieur et aux Collectivités territoriales, maire de Massiac (Cantal)
⇒ Fédération numérique : 
Thierry Solère, 1er adjoint au Maire de Boulogne-Billancourt - Vice-président du Conseil général des Hauts-de-Seine
⇒ Fédérations professionnelles : 
Chantal Brunel, députée de la Seine-et-Marne

Relations Internationales et Français de l'Etranger : 
Thierry Mariani, député du Vaucluse
⇒ Jeunes : 
Fabien de Sans Nicolas, président des Jeunes Populaires

⇒ Nouvelles adhésions et Animation: 
Michèle Tabarot, députée des Alpes-Maritimes, Maire du Cannet

• Secrétaires nationaux thématiques :
⇒ Agriculture : Antoine Herth (député)
⇒ Aménagement du territoire : Jean Michel Ferrand (député, conseiller général)
⇒ Audiovisuel : Emmanuel Hamelin (conseiller régional de Rhône-Alpes)
⇒ Codéveloppement: Basile Boli
⇒ Coopération méditerranéenne : Renaud Muselier (député, 1er adjoint au maire de Marseille)
⇒ Droits de l’homme et Action humanitaire : Marie-Dominique Aeschliemann (conseillère régionale d'Ile de France)
⇒ Ecologie et du Développement durable : Eric Diard (député)
⇒ Economie, des Finances publiques et des Nouvelles Technologies : Frédéric Lefebvre (député)
⇒ Emploi des seniors : Jacques Kossowkski (député, maire de Courbevoie)
⇒ Entreprises : Danièle Giazzi (Conseillère de Paris)
⇒ Enseignement supérieur : Françoise Guégot (députée)
⇒ Europe : Alain Lamassoure (député européen)
⇒ Insertion : Pierre Cardo (député, maire de Chanteloup-les-Vignes)
⇒ Justice : Philippe Houillon (député, maire de Pontoise)
⇒ Mer et pêche : Yves Foulon (maire d’Arcachon, conseiller général)
⇒ Personnes âgées : Bérengère Poletti (députée, conseillère régionale de Champagne-Ardenne)
⇒ Réforme de l’Etat : Claude Goasguen, maire du 16e arrondissement de Paris)
⇒ Relations avec les associations : Yves Censi (député)
⇒ Relations avec le monde rural : François Guéant
⇒ Santé : Valérie Boyer (députée)
⇒ Sécurité: Brigitte Barèges (député, maire de Montauban)
⇒ Solidarité et handicap : Philippe Juvin (maire de La Garenne-Colombes, Vice-président du Conseil général des Hauts-de-Seine)
⇒ Suivi du tableau de bord : Jérôme Chartier (député, maire de Domont)
⇒ Tourisme : Hubert Falco (Secrétaire d’Etat, maire de Toulon)

• Conseillers exécutifs :
⇒ Manuel Aeschliman (député)
⇒ Jean-Paul Alduy (sénateur, maire de Perpignan)
⇒ Lynda Asmani (conseillère de Paris, Présidente de l'association laïque des Franco-Berbères)
⇒ Michel Barnier (ministre)
⇒ François Baroin (député, maire de Troyes)
⇒ Kamel Benamra, directeur régional du FASILD
⇒ Michel Bouvard (député)
⇒Philippe Briand (député, maire de Saint-Cyr-sur-Loire)
⇒ Maryvonne Briot (députée)
⇒ Bernard Brochand (député, maire de Cannes)
⇒ Bernard Carayon (député, maire de Lavaur)
⇒ Pierre Charon (Conseiller de Paris, vice-président du Conseil général de Paris)
⇒ Luc Châtel (Secrétaire d’Etat, maire de Chaumont)
⇒ Jean-François Chossy (député)
⇒ François Cornut-Gentille (député, maire de Saint-Dizier)
⇒ Jean-Michel Couve (député)
⇒ Abderrahmane Dahmane, Président du Conseil des Démocrates Musulmans de France
⇒ Serge Dassault (sénateur, maire de Corbeil-Essonnes)
⇒ Stéphane Dasse, Président de l'Association GayLib
⇒ Marc-Philippe Daubresse (député, maire de Lambersart)
⇒ Louis de Broissia (sénateur)
⇒ Françoise de Panafieu (députée, conseillère de Paris)
⇒ Isabelle Debré (sénateur)
⇒ Bernard Deflesselles (député)
⇒ Richard Dell’Agnola (député, maire de Thiais)
⇒ Marie-Hélène Des Esgaulx (députée)
⇒ Dogad Dogoui, Président d'Africagora
⇒ Eric Doligé, (sénateur, président du Conseil Général du Loiret)
⇒ Jacques Domergue (député)
⇒ Dominique Dord (député, maire d'Aix-les-Bains)
⇒ Pierre Durand, ancien président de la fédération française d’équitation et champion olympique de sauts d’obstacles
⇒ Nicole Fontaine (député européen)
⇒ Marie-Louise Fort (députée, conseillère régionale de Bourgogne)
⇒ Jean-Michel Fourgous (député, maire d'Élancourt)
⇒ Jean-Paul Fournier (maire de Nîmes)
⇒ Arlette Franco (députée, maire de Canet-en-Roussillon)
⇒ Jean François-Poncet (sénateur)
⇒ Jean-Luc Garnier (le « monsieur sécurité » de la campagne de Nicolas Sarkozy)
⇒ Jean-Paul Garraud (député)
⇒ Joëlle Garriaud-Maylam (sénateur des Français de l'Étranger)
⇒ Daniel Garrigue (député)
⇒ Patrice Gassenbach, Président de la Fédération de Paris du Parti Radical
⇒ Claude Gatignol (député)
⇒ Patrice Gélard (sénateur)
⇒ Alain Gest (député)
⇒ Jean-Pierre Giran (député)
⇒ Louis Giscard-d’Estaing (député, maire de Chamalières)
⇒ François Grosdidier (député, maire de Woippy)
⇒ Françoise Grossetête (député européen)
⇒ Ahmed Guénad, P-Dg du groupe S.3.G, ancien champion d’Europe de karaté
⇒ Gérard Hamel (député, maire de Dreux)
⇒ Michel Herbillon (député, maire de Maisons-Alfort)
⇒ Rachid Kaci, Conseiller de Nicolas Sarkozy pour la politique de la Ville
⇒ Christian Kert (député)
⇒ Alain Lambert (sénateur, Président du Conseil général de l'Orne)
⇒ Marguerite Lamour (députée, maire de Ploudalmézeau)
⇒ Pierre Lang (député, maire de Freyming-Merlebach)
⇒ Pierre Lasbordes (député)
⇒ Thierry Lazaro (député, maire de Phalempin)
⇒ Jean-René Lecerf (sénateur)
⇒ Robert Lecou (député)
⇒ Jean-Marc Lefranc (député)
⇒ Pierre Lellouche (député)
⇒ Geneviève Lévy (députée)
⇒ Gérard Longuet (sénateur)
⇒ Lionnel LUCA (député)
⇒ Claude Malhuret (maire de Vichy, ancien président de Médecins sans Frontières, président de Doctissimo)
⇒ Philippe Marini (sénateur, maire de Compiègne)
⇒ Hervé Mariton (député, maire de Crest)
⇒ Alain Marsaud (député)
⇒ Philippe-Armand Martin (député)
⇒ Henriette Martinez (députée)
⇒ Patrice Martin-Lalande (député)
⇒ Véronique Mathieu (députée européen)
⇒ Pierre Morel-A-l’Huissier (déouté, maire de Fournels)
⇒ Yves Nicolin (député)
⇒ Six-Emmanuel Njoh, tête de liste aux municipales à Vitry
⇒ Philippe Pemezec (député, maire du Plessis-Robinson)
⇒ Pierre-André Périssol (député, maire de Moulins)
⇒ Michel Piron (député, maire de Thouarcé)
⇒ Axel Poniatowski (député, maire de L'Isle-Adam)
⇒ Christophe Priou (député)
⇒ Jean Puech (sénateur et ancien président du conseil général de l'Aveyron, contrairement à ce que l’UMP devrait annoncer…)
⇒ Quang Lộc Trần, dédecin, Paris 13e
⇒ Marcelle Ramonet (députée de 2001 à 2002, chef de file de l’opposition à Kemper)
⇒ Eric Raoult (député, maire du Raincy)
⇒ André Rossinot (maire de Nancy)
⇒ Philippe Rouault, délégué interministériel aux Industries Agroalimentaires et à l’Agro-industrie
⇒ Jean-Marc Roubaud (député, maire de Villeneuve-lès-Avignon)
⇒ Olivier Stirn (ancien ministre)
⇒ Georges Tron (député, maire de Draveil)
⇒ Patricia Vilmont-N’Guyen (conseillère d’arrondissement de Paris, membre du comité de soutien de la communauté asiatique à Nicolas Sarkozy)
⇒ Adrien Zeller (Président du Conseil Régional d'Alsace)

En clair : l’UMP a tiré les leçons des élections municipales, qui ont été, en réalité un enjeu national. Et, déjà, plus de quatre ans avant mai 2012, une équipe de près de 100 personnes se met en place. On remarquera ses origines diverses. Ses gaggnants et ses perdants (comme Mme Panafieu, de Paris, M. Lellouche, de Paris ou la bretonne Marcelle Ramonnet). Il se pourrait que l’UMP tente de faire croire aux confrères peu vigilants et prêts à reprendre tel quels les communiqués que Jean Puech est encore le président du conseil général de l’Aveyron, département gagné par la gauche le 16 mars ; après tout, le gouvernement - par le biais du ministère de l'Intérieur - a bien tenté, le week-end dernier, de nous emberlificoter avec cette affaire, comme s'il ne connaissait pas le passé de M. Guigue ! On Sait ce qui s'est passé : ce qui aurait dû rester une affaire discrète en plein week-end pascal a commencé par une douce crucifixion pour finir en résurrection sur la Toile et sur les ondes…

Le maire du 8e arrondissement de Paris, François Lebel, qui avait procédé au mariage de M. Sarkozy n’apparaît pas, lui. Oubli ou véritable sacrifice ?

Fort amusant : conseillère politique de M. Sarkozy, Mme Nassimah Dindar vient d’être réélue présidente du conseil général de la Réunion… grâce aux voix de la gauche locale. Aussi, l’UMP locale devrait faire dissidence d’avec l’UMP française ! De ce jeudi et jusqu’à dimanche, Yves Jégo, qui fait partie de ces politiques qui attaquent les blogueurs, doit se rendre à La Réunion et … à Mayotte. Ambiance chaleureuse garantie.

Par ailleurs, on remarquera sans peine que, outre M. Jégo, les Secrétaires d’Etat et ministres en exercice sont nombreux dans cet exécutif pléthorique. On notera aussi le retour en grâce de François Baroin (qui semblait acquis depuis ses déclarations de dimanche midi sur Canal +) ou de Louis Giscard d’Estaing, ainsi qu’une forte représentation du Sud-Est, de la région Champagne-Ardenne, et de l’Est de la France. Quelques représentants des « minorités visibles » font leur apparition, généralement sous la forme de représentants de la « société civile ». Le 25 mars, Patrick Devedjian avait promis que la nouvelle équipe dirigeante de l’UMP rassemblerait « toutes les sensibilités politiques souhaitant contribuer au débat » ; ça semble parti pour !

Fabien Abitbol, photo UMP, dessin de Placide, d’après Le Cri de Munch

Répression en Chine : la Maison de la plage change d’adresse

Avec les récents troubles entre la Chine et ses opposants et les soupçons qui pèsent sur la société Yahoo en Chine, nos voisins de La Maison de la plage ont décidé de changer d’adresse contact.

Dorénavant, squattant toujours le 20e arrondissement et participant à sa vie citoyenne, il ont quitté yahoo, ouvert un compte chez gmail et pour leur écrire c’est ici.

Fraude via le Liechtenstein : vingt personnes bientôt contrôlées en France

Une enquête fiscale approfondie sur une vingtaine de groupes familiaux ou de personnes soupçonnés de fraude fiscale dans le cadre de l'affaire du Liechtenstein devrait être déclenchée « dans les jours qui viennent ».

C’est du moins ce qu’a annoncé ce mercredi matin mercredi le ministre du Budget, Eric Woerth, déclarant a la commission des Finances du Sénat : « La Direction générale des impôts va lancer dans les jours qui viennent des contrôles fiscaux approfondis sur 20 groupes familiaux ou personnes ».

Un examen complet de la situation fiscale personnelle

Cette enquête, dénommée par la DGI « examen de la situation fiscale personnelle » (ESFP, et communément appelée « contrôle fiscal »), portera notamment pour les personnes concernées par l'impôt sur le revenu, l'ISF et les droits de mutation à titre gratuit, a-t-il précisé.

Le ministre a rappelé que les autorités françaises avaient reçu fin 2007 une liste de 200 personnes regroupés en 64 groupes familiaux, soupçonnés d'évasion fiscale via le Liechtenstein, celle indiquée ici, en janvier, lors du Salon de l’agriculture. Les Britanniques ont ensuite transmis « fin janvier 2008 » des éléments complémentaires sur 20 groupes familiaux.

L'enquête fiscale « approfondie » portera sur ces derniers. Les tuyaux gratuits seraient-ils percés ou gênants ? Une deuxième vague est à attendre, indique Le Figaro.

F. A., d’après AFP

Bachelot ouvre la voie à une nouvelle hausse du tarif des médecins

Le tarif de la consultation des médecins généralistes, désormais considérée comme une spécialité à part entière, devrait bientôt être porté de 22 à 23 euros. La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, qui se montrait jusque-là assez prudente sur cette hausse envisagée pour 2008 dans l'accord conclu l'an dernier par l'assurance-maladie et les médecins libéraux, a souligné hier, devant l'Association des journalistes de l'information sociale (AJIS), « qu'il n'y a pas eu de dérapage des dépenses de l'assurance-maladie, donc les conditions sont réunies pour porter la consultation à 23 euros. »

Les remboursements augmentent en effet de manière modérée depuis le début de l'année, ce qui rend très peu probable une intervention du comité d'alerte. Or, le budget 2008 de la Sécurité sociale stipulait qu'un plan d'urgence permettrait de suspendre toute revalorisation des honoraires déjà actée.

Au début 2009

Les jeux ne sont pas faits pour autant. La hausse de la consultation doit d'abord être confirmée lors d'une négociation avec l'assurance-maladie, qui en profitera pour demander des contreparties aux médecins (engagements sur les prescriptions, notamment). Une fois le relèvement décidé, la loi de financement de la Sécurité sociale prévoit encore un délai de six mois avant la mise en oeuvre effective, de manière à s'assurer que les dépenses n'ont pas dérapé entre-temps. En cas d'accord en juillet, par exemple, cela renverrait l'application de la hausse de tarif à début 2009. Un calendrier jugé raisonnable, hier, par Roselyne Bachelot.

Le rôle des assurances

La ministre de la Santé a par ailleurs évoqué la possibilité de consacrer une loi au financement de l'assurance-maladie « au premier semestre 2009 », qui inclurait en particulier la redéfinition, souhaitée par Nicolas Sarkozy, de ce qui relève de l'assurance-maladie et de ce qui relève de la responsabilité individuelle, donc des assurances et des mutuelles. Il s'agit cependant d'une simple éventualité et, pour l'heure, le calendrier gouvernemental semble bien toujours d'inclure de telles décisions dès septembre dans le budget 2009 de la Sécurité sociale.

Sur le fond, Roselyne Bachelot a indiqué qu'elle conditionnerait un éventuel renforcement du rôle des assurances, et notamment leur « spécialisation » sur certains soins (optique, dentaire, etc.), à un « accès amélioré aux complémentaires santé », à une « vraie valeur ajoutée à la prise en charge », et au fait que « cela n'aboutisse à aucun rejet des malades ». Elle a aussi réitéré ses critiques contre le « bouclier sanitaire » et plaidé pour « le maintien du concept d'affection de longue durée » (cancer, sida, diabète, etc.), qui assure la prise en charge à 100 % des dépenses.

Étienne Lefebvre, pour Les Echos

Accidents : l’Est fait son entrée dans le palmarès parisien

Le Vélib’ a sans doute augmenté le nombre de blessés

Un bilan dont l’Est parisen aurait pu se passer : celui des accidents de la circulation routière, dressé par la Préfecture de Police (PP), et qui fait pénétrer, entre autres, le Boulevard Voltaire dans le « palmarès » des zones accidentogènes de 2007, loin derrière -tout de même- l’avenue des Champs-Elysées… Autre nouveauté : le Vélib’ qui, en six mois d’existence seulement sur 2007, a fait bondir les accidents, et les contraventions.

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Si le nombre de tués a grandement baissé en 2007, celui des blessés a augmenté, alors que le Vélib n'a été mis en service que le 15 juillet, et progressivement… Les accidents où les deux-roues sont impliqués sont en nette augmentation ; les verbalisations aussi.
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Pour 2007, les Champs-Elysées, et plus précisément la section comprise entre le souterrain Concorde et l'avenue Dutuit, a cumulé le plus grand nombre d'accidents de la route à Paris, selon le bilan annuel de la préfecture de police. Cette portion, déjà au bord du gouffre (4e place des points les plus accidentogènes de tout Paris depuis 2004), a fait, comme dirait l’autre, un grand bond en avant.

Les excès de vitesse y sont pour beaucoup, dans les beaux quartiers. Où les sanctions sont plutôt rares… Un conseiller de la PP en charge de la sécurité routière affirme que cela va changer. On verra bien d’ici quelques mois, ou l’an prochain, au prochain bilan annuel.

2007 a été marquée par une montée en flèche du nombre des blessés graves : les personnes hospitalisées plus de 24 heures sont passées de 714 à 774. Mais il y a eu moins de décès : 37 en 2007 contre 64 en 2006, qui fut une mauvaise année.

Parmi les nouveaux entrants du guide des lieux dangereux (voir ci-dessous) on trouve entre autres le boulevard Voltaire (11e) et la place de la Porte-Maillot (17e).

Il ressort aussi de ce rapport que le nombre de cyclistes accidentés a augmenté de… 37 % entre 2006 et 2007. Un chiffre qui s'explique en grande partie par la mise en circulation progressive, à partir du15 juillet, des vélos en libre-service. Pour la préfecture, ce chiffre a été pourtant maîtrisé par une certaine répression : le nombre de PV dressés à des personnes circulant dans le système de vélopartage aurait quasiment doublé (+ 188 %) ! Selon la police, la principale cause d'accidents est l'ouverture inopinée de portières de voiture. Peut-être faut-il y ajouter le poids des deux-roues mis en place (supérieur à 20 kilos…) qui ralentit le freinage, en cas d’urgence, et ce que l’on pourrait (pour le moins) appeler le « manque de discipline » ou l’inattention des utilisateurs de Vélib’, qui sont -pour la plupart- peu habitués à rouler à vélo. De quoi faire mentir le vieil adage : « c’est comme la bicyclette, ça ne s’oublie pas ».

F. A., photo : Paris est sa banlieue

⇒ La brochure (62 pages) de la Préfecture de Police de Paris (PP) est ICI. Les arrondissements y sont détaillés, ainsi que les voies particulièrement accidentogènes. Le boulevard périphérique fait l’objet d’une étude séparée.

⇒ Pour mémoire, au milieu l’an dernier, le service central des accidents de la PP avait édité un quatre pages sur les deux-roues, que l’on peut retrouver là.

⇒ Le blogue officiel du Vélib’

Thierry Gilardi est mort

Le journaliste de TF1 Thierry Gilardi, qui assurait les commentaires des grandes rencontres de football sur la chaîne privée, est décédé mardi des suites d'une crise cardiaque, à l'âge de 49 ans, a-t-on appris de source proche de la chaîne.

Ancien journaliste à France Inter et Canal Plus, Thierry Gilardi avait rejoint TF1 le 1er janvier 2005 pour assurer les commentaires des matches de football en remplacement de Thierry Roland.

Associé au consultant Jean-Michel Larqué, il commentait les matches de l'équipe de France ainsi que les rencontres de Ligue des Champions. Il présentait également l'émission hebdomadaire "Téléfoot".

Passionné de rugby qu'il avait pratiqué, Thierry Gilardi était également vice-président du Stade Français (Top 14).

AFP

⇒ La disparition du journaliste sur LCI.fr

Carlyle investit fortement dans Numericâble

Carlyle rachète 37,8 % de Numericâble et Completel à Cinven pour 1,1 milliard d'euros. A l'issue de l'opération, Carlyle devient un des grands actionnaires avec Cinven (tous deux à 37,85 %). Altice, le fonds dirigé par le spécialiste du câble Patrick Drahi, conservera les 24,3% restants.

Tentant de faire oublier les déboires de son fonds Carlyle Capital Corporation (CCC) en quasi faillite, en raison de la crise des « subprimes » (prêts immobiliers à risque), Carlyle a confirmé son entrée au capital de Numéricâble. Le fonds de capital investissement a racheté plus de la moitié de la participation de Cinven pour 1,1 milliard d'euros.

Avec 37,85 % du capital au terme de l'opération, il devient donc l'un des premiers actionnaires de Numéricable. Cinven détient lui aussi 37,85 % des parts. Et Altice, le fonds dirigé par le spécialiste du câble Patrick Drahi descend à 24,3 % du capital. L'opération valorise Numericâble, qui a récemment racheté l'opérateur télécoms à destination des entreprises Completel, 6,5 milliards d'euros.

Cette arrivée d'argent frais devrait permettre à Numericâble de poursuivre son développement. L'opérateur est ainsi candidat au rachat d'Alice France, aux côtés d'Iliad (propriétaire de la marque Free) et de Neuf. La société continue de vouloir mettre un pied dans la téléphonie mobile. Elle convoite la quatrième licence de téléphonie mobile qui n'a toujours pas trouvé preneur.

Numéricâble opère le principal réseau alternatif haut et très haut débit en France, couvrant près de 10 millions de foyers, offrant des services de télévision haute définition, de vidéo à la demande, d'Internet très haut débit et de téléphonie. Numéricâble est le premier opérateur à avoir déployé massivement son propre réseau de fibre optique en France. Celui-ci raccorde d'ores et déjà deux millions de foyers et sera étendu à huit millions de foyers d'ici 2010.

Source : La Tribune