Le Vélib’ a sans doute augmenté le nombre de blessés
Un bilan dont l’Est parisen aurait pu se passer : celui des accidents de la circulation routière, dressé par la Préfecture de Police (PP), et qui fait pénétrer, entre autres, le Boulevard Voltaire dans le « palmarès » des zones accidentogènes de 2007, loin derrière -tout de même- l’avenue des Champs-Elysées… Autre nouveauté : le Vélib’ qui, en six mois d’existence seulement sur 2007, a fait bondir les accidents, et les contraventions.
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Si le nombre de tués a grandement baissé en 2007, celui des blessés a augmenté, alors que le Vélib n'a été mis en service que le 15 juillet, et progressivement… Les accidents où les deux-roues sont impliqués sont en nette augmentation ; les verbalisations aussi.
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Pour 2007, les Champs-Elysées, et plus précisément la section comprise entre le souterrain Concorde et l'avenue Dutuit, a cumulé le plus grand nombre d'accidents de la route à Paris, selon le bilan annuel de la préfecture de police. Cette portion, déjà au bord du gouffre (4e place des points les plus accidentogènes de tout Paris depuis 2004), a fait, comme dirait l’autre, un grand bond en avant.
Les excès de vitesse y sont pour beaucoup, dans les beaux quartiers. Où les sanctions sont plutôt rares… Un conseiller de la PP en charge de la sécurité routière affirme que cela va changer. On verra bien d’ici quelques mois, ou l’an prochain, au prochain bilan annuel.
2007 a été marquée par une montée en flèche du nombre des blessés graves : les personnes hospitalisées plus de 24 heures sont passées de 714 à 774. Mais il y a eu moins de décès : 37 en 2007 contre 64 en 2006, qui fut une mauvaise année.
Parmi les nouveaux entrants du guide des lieux dangereux (voir ci-dessous) on trouve entre autres le boulevard Voltaire (11e) et la place de la Porte-Maillot (17e).
Il ressort aussi de ce rapport que le nombre de cyclistes accidentés a augmenté de… 37 % entre 2006 et 2007. Un chiffre qui s'explique en grande partie par la mise en circulation progressive, à partir du15 juillet, des vélos en libre-service. Pour la préfecture, ce chiffre a été pourtant maîtrisé par une certaine répression : le nombre de PV dressés à des personnes circulant dans le système de vélopartage aurait quasiment doublé (+ 188 %) ! Selon la police, la principale cause d'accidents est l'ouverture inopinée de portières de voiture. Peut-être faut-il y ajouter le poids des deux-roues mis en place (supérieur à 20 kilos…) qui ralentit le freinage, en cas d’urgence, et ce que l’on pourrait (pour le moins) appeler le « manque de discipline » ou l’inattention des utilisateurs de Vélib’, qui sont -pour la plupart- peu habitués à rouler à vélo. De quoi faire mentir le vieil adage : « c’est comme la bicyclette, ça ne s’oublie pas ».
F. A., photo : Paris est sa banlieue
⇒ La brochure (62 pages) de la Préfecture de Police de Paris (PP) est ICI. Les arrondissements y sont détaillés, ainsi que les voies particulièrement accidentogènes. Le boulevard périphérique fait l’objet d’une étude séparée.
⇒ Pour mémoire, au milieu l’an dernier, le service central des accidents de la PP avait édité un quatre pages sur les deux-roues, que l’on peut retrouver là.
⇒ Le blogue officiel du Vélib’
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