« …tout le monde (…) savait et disait qu'il y avait du cash qui circulait (…) »
Un ex-collaborateur de l’ancien sénateur de l’Aisne Jacques Pelletier (ancien ministre des gouvernements Barre et Rocard, ancien Médiateur de la République, décédé le 3 septembre dernier), indique, dans Marianne à paraître demain, que des amendements de l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM, anciens « maîtres des forges ») ont été présentés au Sénat en 2004 en échange de contreparties financières. Le sénateur Pierre Laffitte, qui préside le groupe RDSE depuis le décès de Jacques Pelletier, et qui a signé ces amendements, a déclaré à l’AFP qu’il pourrait « attaquer Marianne » en justice.
Les textes en cause porteraient sur cette réforme du licenciement économique - qui devait être amendée sous la pression de l’UIMM, selon l’hebdomadaire - et qui a finalement été retirée, même si plusieurs sénateurs RDSE, de gauche comme de droite, l’avaient adoptée.
Selon Roman Tanguy, ancien conseiller et attaché parlementaire de M. Pelletier, ces amendements prérédigés par l'Union des industries et métiers de la métallurgie auraient en réalité été signés par le secrétaire général du groupe, Pascal-Raphaël Ambrogi, plus connu par les amoureux de la langue française pour cet ouvrage paru le mois dernier, et qui disposait de délégations de certains sénateurs. Ainsi, de nombreux signataires - dont feu M. Pelletier - n’auraient jamais vu ce qu’ils signaient, voire ce qu’ils proposaient !
Et comme dans une affaire purement parisienne, on se remet à faire parler un mort… Ainsi, un témoignage publié dans Marianne de demain fait dire à Jacques Pelletier : « Je n'ai jamais vu ces amendements. Une grosse connerie a été faite ».
Interrogé par Marianne sur le versement par l'UIMM de contreparties financières en argent liquide, M. Tanguy est affirmatif : « oui, je n'ai aucun doute. Ces amendements se monnayaient. A l'époque tout le monde au RDSE savait et disait qu'il y avait du cash qui circulait derrière ces histoires d'amendements. C'était une évidence que tout le monde feignait officiellement d'ignorer ».
Pierre Laffitte, le président du groupe RDSE, a rétorqué en dénonçant « un libelle diffamatoire » de M. Tanguy « qui cherche à se venger d'avoir été mis à la porte par M. Pelletier » (un peu court comme explication, ledit M. Pelletier étant déjà décédé depuis plus de six mois…). « Les méthodes de Marianne me paraissent très particulières et si l'hebdomadaire donnait suite à publication, la justice serait saisie », prévient-il.
En 2004, le président de l’UIMM était Daniel Dewavrin, qui avait mis en colère Laurence Parisot, laquelle s’était invitée le 8 mars sur France 2. Il s’agissait, justement, des retraits en liquide des maîtres des forges !
F.A., avec AFP
la p'tite Lolo va avoir fort à faire avec ces « vieux grognards » de l'industrie française, vieux témoins de notre ancienne grandeure industrielle car effectivement ils sont les incarnations parfaites de L'Industriel avec un grand I !
D'ailleurs, on ne l'entend plus notre Lolo nationale ! que ce passe t il dans les coulisses ? hum... pas facile d'être une quarantenaire à la tête d'un "syndicat" d'entrepreneurs qui ne le sont plus…
Bisounette new broker-girl
Rédigé par : Bisounette | 28/03/2008 à 21h12
Comme indiqué ici :
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/economie/entreprises/20080110.OBS4491/laurence_parisot_quitte_la_presidence_de_lifop.html
Laurence Parisot devait quitter la présidence de l’IFOP… Elle est donc Patronne des patrons, sans être patronne de quoi que ce soit. Mais elle reste tout de même actionnaire, faut pas pousser !
Elle est donc devenue elle-même une non-entrepreneuse.
Bon week-end à toi !
Rédigé par : Fabien | 28/03/2008 à 21h37