« Non, jusque là, la participation est très faible », constate l'assesseur, tout de blanc vêtu. Dans le bureau n°7 de la rue de Lesseps, les électeurs passent au compte-goutte.
De fait, la capitale a peu voté ce matin. Le taux de participation en fin de matinée, à 11h30, était de 13,05 %. Pour le premier tour des municipales de 2001, ce taux à la même heure était de 16,5%.
Dix bulletins sur la grande table (*), une enveloppe bleue et le vote est déposé dans l'urne. « J'ai hésité, avoue Michèle, lunettes de soleil en serre-tête. Je suis de gauche, j'ai choisi la liste de Bertrand Delanoë alors que je suis plutôt satisfaite du bilan du maire d'arrondissement. »
Dans le 20e, Michel Charzat, cacique du PS parisien, n'a pas admis que son parti joue la parité sur ses terres, avec l'adjointe au maire Frédérique Calandra, et se présente face à elle. Même scénario à l'UMP, qui a investi Jean-Claude Beaujour, face au conseiller d'arrondissement historique Raoul Delamare.
Andrée n'a pas hésité : « j'ai voté Nicolas Sarkozy à la présidentielle, je suis derrière lui et mon vote à Paris est logique ». Son mari tempère : « Paris n'est pas la France, Sarkozy fait beaucoup d'erreurs, Delanoë a fait des bonnes choses pour la ville, mais ces couloirs de bus, ça a créé un b... de tous les diables ».
A quelques pas, les Verts rappellent jusqu'au bout leur programme : des panneaux ont été accrochés aux réverbères de la rue de Bagnolet. « Sens unique = moins pollué », disent les affiches. Au bas, ils ont ajouté un autocollant précisant que « les Verts retireront ces affiches le 18 ».
Julie Cloris, pour Le Parisien
(*) Douze listes ont été déposées dans le 20e arrondissement.
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