C'est la dernière ligne droite pour la conquête de l'Hôtel de Ville. Tous les partis se mobilisent pour arracher les voix des 1 242 000 électeurs à Paris. Bertrand Delanoë favori… des sondages. Avec 43 % d'intentions de vote au premier tour selon notre sondage paru hier, le maire PS semble en position de force pour aborder le premier tour.
Son objectif : de faire le score le plus haut possible, dès dimanche, pour ne pas être obligé de faire une alliance avec le MoDem.
Mission difficile pour l'UMP
Les listes de l'UMP n'ont pas, semble-t-il, réussi à donner une dynamique à leur chef de file Françoise de Panafieu (qui plafonne à 32 % au premier tour). Le climat national n'a pas facilité la tâche des candidats qui doivent affronter ici et là des listes dissidentes. Même Jean-Marie Cavada pour le 12e ou Rachida Dati dans le 7e sont loin de remporter tous les suffrages. Françoise de Panafieu ne désespère pas de convaincre les candidats MoDem de l'Ouest parisien de rallier la cause de l'UMP pour le second tour.
Les arrondissements à surveiller
Conquis par la gauche en 2001, le 12e, stratégique, est très convoité. L'UMP en a absolument besoin pour espérer prendre Paris. Dans le 5e, Jean Tiberi semble imbattable mais les sondages le donnent perdant face à Lyne Cohen-Solal. Ailleurs, les 4e et 9e seront aussi surveillés : ils ont été conquis par le PS en 2001 mais Sarkozy y a été majoritaire à la présidentielle.
Le MoDem voudrait jouer les arbitres
Chef de file des centristes à Paris, Marielle de Sarnez a déjà réussi « son coup » : le MoDem s'est imposé au cœur de la campagne, fort de bons sondages qui le placeraient en position d'arbitre. Le MoDem veut être « incontournable » dimanche soir pour négocier. Avec qui ? Marielle de Sarnez a refusé de le dire.
Les Verts jouent leur va-tout
Ils ont choisi la stratégie de l'autonomie au premier tour, mais ils pourraient payer très cher ce désir d'indépendance. Pour le moment, les sondages leur attribuent entre 5 et 7 % alors qu'en 2001 ils avaient réuni 12,3 % des suffrages. Ils doivent rencontrer les socialistes dimanche soir pour négocier les conditions de fusion des listes. Plus ils seront faibles, plus ils auront de mal à s'imposer.
Sébastien Ramnoux et Marie-Anne Gairaud, pour Le Parisien du 08 mars, photo Vincent Lesage
⇒ On notera que, pour Le Parisien, le 20e (qui fait partie des rares arrondissements à avoir douze listes) et, dans une moindre mesure le 8e (où la dissidence fait rage à droite, avec le parachutage d'un élu UMP du 9e contre le maire qui a procédé à l'union Sarkozy-Bruni), ne sont pas dignes d’intérêt. Pour ce qui est du 20e, votre ouaibemaître a préféré, y résidant depuis plus de quinze ans, ne pas rédiger lui-même un sujet, et n’a pas trouvé de sujet à sa convenance.
⇒ Les 166 listes en présence au premier tour à Paris, classées par arrondissement.
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