Socialistes et Verts parisiens ont commencé à parler programme pour préparer le second tour des municipales, a-t-on appris mercredi auprès de Denis Baupin, candidat Verts à la mairie de Paris.
« Nous nous sommes rencontrés mardi entre une délégation des Verts et une délégation des listes de Bertrand Delanoë, socialistes uniquement, pour commencer à avoir les premières discussions de programme », a indiqué mercredi Denis Baupin, en marge d'une action symbolique contre les tours.
Pour le PS, Patrick Bloche, premier fédéral parisien et directeur de campagne du maire-candidat Bertrand Delanoë, dirigeait la délégation qui comptait notamment l'adjoint à l'Urbanisme Jean-Pierre Caffet. Côté Verts, il y avait le directeur de campagne de M. Baupin Bernard Jomier et Véronique Dubarry, porte-parole.
Il s'agit de discussions, a expliqué M. Baupin, « pour déblayer le terrain, comme on l'avait fait en 2001. Ce n'est pas la nuit du 9 mars (ndlr: soir du 1er tour) qu'on va tout régler, donc on commence à regarder les sujets sur lesquels on peut facilement se mettre d'accord et les points de friction, comme les tours ».
Interrogé sur une éventuelle alliance PS-MoDem, M. Baupin a jugé qu'« il y a besoin d'une majorité municipale claire ». « On peut l'avoir en faisant l'alliance de Bertrand Delanoë et des Verts. Ca, c'est majoritaire à Paris ».
Pour lui, « Le Modem, c'est l'UDF en moins fort. L'UDF faisait des meilleurs scores que ceux attribués au MoDem aujourd'hui. C'est un parti qui a sa niche électorale très largement différente de la nôtre. On ne se vit pas du tout en compétition ».
Evoquant les enquêtes d'opinion, M. Baupin a estimé que « les électeurs écologistes se partagent entre ceux qui veulent voter pour nous au premier tour et ceux qui veulent voter pour Delanoë ». Pour lui, seul « 1% des électeurs écologistes envisagent de voter pour le MoDem. On n'est pas sur le même espace politique ».
« Tous les arrondissements peuvent réserver des surprises », estime Françoise de Panafieu
Françoise de Panafieu, candidate UMP à la mairie de Paris, a estimé mercredi sur I-télé qu'« à peu près tous les arrondissements peuvent réserver des surprises de dernier moment ».
« Les sondages ne font jamais une élection », a-t-elle ajouté. « L'élection parisienne est l'addition de 20 élections successives, il suffit donc d'avoir ici et là un siège que l'ont récupère, dans le 16e, dans le 7e ou dans d'autres arrondissements, pour faire basculer un grand arrondissement et à ce moment là on a gagné la municipale », a-t-elle dit.
« Il suffit qu'on dise aux Parisiens, circulez, il n'y a rien à voir pour qu'ils se précipitent aux urnes et votent tout à fait différemment de ce qu'on pensait », a-t-elle affirmé.
Elle a accusé son adversaire, le maire PS sortant Bertrand Delanoë qui « cherche le Premier secrétariat du PS » de « se servir de Paris comme un marchepied » assurant « qu'il a vraiment la tête ailleurs ».
Pour elle, « s'il est élu, Paris servira de meilleure arme contre le gouvernement dans un combat national politique ».
AFP, photos Moto Net, Maxppp
⇒ Le site de campagne de Denis Baupin
⇒ Celui des Verts parisiens
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