Malgré son mariage, le président chute encore dans les sondages !
Le président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré a jugé ce dimanche sur Radio J qu'un conseiller de la présidence de la République devait être « quelqu'un qui ne s'exprime pas publiquement et ne cherche pas à exister médiatiquement ». Parallèlement, un sondage LH2 (Louis Harris) réalisé avant et après le mariage présidentiel marque un « effondrement d'une rare ampleur » de la cote du président de la République.
« Je suis peut être un peu ringard mais pour moi un conseiller c'est quelqu'un qui ne s'exprime pas publiquement et ne cherche pas à exister médiatiquement », a dit M. Debré, interrogé sur Radio J sur l'omniprésence médiatique des conseillers de Nicolas Sarkozy.
« A voir un certain nombre de personnes prendre des engagements, on peut s'interroger si on n'est pas rentré dans un régime présidentiel, de type américain où le gouvernement n'est composé que de collaborateurs du président », s'est-il interrogé. « Ce n'est pas notre tradition, ce n'est pas nos institutions », a-t-il ajouté en jugeant que c'était aux « gens qui ont un mandat électif de s'exprimer ».
Estimant que le Premier ministre François Fillon « accomplit sa fonction comme il l'entend », M. Debré, ancien président de l’Assemblée nationale a par ailleurs jugé, concernant le temps de parole du président de la République et ses collaborateurs qu'il fallait « mettre ce débat à l'Assemblée nationale ».
Interrogé sur son propre devoir de réserve en tant que président du Conseil constitutionnel, M. Debré a estimé que s'il « n'a pas à se mêler de politique politicienne », le devoir de réserve « n'empêche pas que l'on explique les décisions » du conseil.
Puis la vie privée de Nicolas Sarkozy, qui s'est marié samedi avec l'ex top-model Carla Bruni (qui ne cache pas son attirance pour les hommes de pouvoir), a jugé dimanche qu'« à partir du moment où vous avez reçu une mission du peuple, quelle que soit cette mission, il y a une certaine tenue à avoir ». « L'autorité de l'Etat et la légitimité conférée par le peuple supposent une certaine retenue et une certaine dignité dans la fonction », a dit M. Debré sur Radio J, ajoutant qu'il ne « donnait de conseil à personne ».
Nicolas Sarkozy chute de 13 points dans les sondages, avec 55 % d'opinions négatives
Nicolas Sarkozy subit une chute de 13 points de sa cote de confiance avec, pour la première fois, une majorité de 55 % d'opinions négatives, selon un sondage LH2-Libération réalisé avant et après l'annonce de son mariage avec Carla Bruni. Ce sondage confirme la nette baisse de la cote du président dans les sondages, depuis plusieurs semaines.
Dans ce sondage à paraître demain, 55 % des personnes interrogées ont une opinion négative et 41 % une opinion positive. Début janvier, la cote de confiance du président était positive pour 54 % des Français. L'érosion progressive de cette cote de confiance de M. Sarkozy depuis son arrivée à l'Elysée, de 67 % en juillet 2007 à 54 % en janvier, s'est subitement accélérée entre janvier et février.
En baisse de trois points avec 47 % d'opinions positives, le Premier ministre François Fillon, devance le chef de l'Exécutif de 6 points. C'est un « effondrement d'une rare ampleur », juge François Miquet-Marty, directeur des études politiques de LH2 pour lequel « il existe peu d'exemples de défections aussi massives, si ce n'est le cas de Jacques Chirac en 1995 ».
Selon l'institut de sondage, « le discrédit émane de la plupart des catégories sociales et politiques ». En effet, le président de la République « subit des revers majeurs auprès des hommes (40 % d'opinions positives -14 points par rapport à janvier) comme auprès des femmes (41 %, -13), auprès des 18-24 ans (38 %, -15) comme auprès des 50-64 ans (37 %, -16), auprès des cadres 41 % (-13) comme des ouvriers (38 %, -16), auprès des sympathisants de gauche (19 %, -11) comme des personnes sans proximité partisane déclarée (43 %, -16).
Premier facteur explicatif de cette forte baisse de la popularité, selon l'institut, le « discrédit qui le touche en matière économique » : 84 % des Français ne sont pas satisfaits de la politique concernant le pouvoir d'achat, 75 % sont insatisfaits de « la croissance économique », 68 % du problème de l'emploi. 68 % des Français ne font pas confiance au chef de l'Etat et au gouvernement pour améliorer le pouvoir d'achat et 60 % ne leur font pas confiance pour améliorer la situation économique.
Deuxième cause de la chute de popularité du président, la désapprobation de son style personnel. « L'affichage de la vie privée » est désapprouvé par 76 % des interviewés. Par ailleurs, interrogés sur la crise de la Société générale, 44 % des personnes interrogées en désapprouvent « la gestion » présidentielle. Signe de cette défiance envers le président de la République : une majorité de 64 % approuve la décision de M. Sarkozy de ne pas « s'impliquer dans les élections municipales ».
(Ce sondage a été réalisé par l'institut LH2 les 1er et 2 février 2008, par téléphone, selon la méthode des quotas, sur un échantillon de 1003 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.)
d’après AFP, photos Reuters, LCI
⇒ Evoqué par la presse italienne à la mi-janvier, un voyage du couple à Vérone pourrait avoir lieu indique-t-on de bonne source.
⇒ Selon Europe 1, la Couronne britannique est rassurée par ce mariage qui permettra, le mois prochain, d’éviter l’hypocrisie de la préparation de deux chambres.
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