La Régie immobilière de la ville de Paris procèdera dès lundi à une opération vérité sur les logements de standing à loyer modéré après l'affaire Bolufer, annonce son président, Pierre Castagnou.
Dans une interview samedi au Parisien, il précise que les locataires qui auront procédé à des sous-locations seront poursuivis et, le cas échéant, radiés.
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La Régie immobilière de la ville de Paris procèdera dès ce lundi à une opération vérité sur les logements de standing à loyer modéré après l'affaire Bolufer. De nombreuses personnalités pourraient être visées, dont l'ancien ministre Jean-Pierre Chevènement, qui jouit d'un cinq pièces à Paris alors qu'il dispose d'un logement à loyer modéré dans le Territoire de Belfort, où le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC) fut longuement élu.
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Dans un second temps, les loyers seront augmentés lors de l'augmentation des baux, une hausse qui sera étalée dans le temps.
L'examen systématique de la situation des occupants des 315 appartements de standing à loyer modéré de la capitale débutera la semaine prochaine. « On lance l'opération vérité (...) Dès lundi prochain nous allons examiner de très près la situation des 315 occupants de standing à loyer libre que possède la RIVP », explique Pierre Castagnou.
« Nous sommes décidés à porter certaines affaires devant les tribunaux s'il le faut », ajoute-t-il. Le directeur de cabinet de Christine Boutin, Jean-Paul Bolufer, a démissionné après que le Canard enchaîné a révélé qu'il bénéficiait d'un logement de la RIVP pour un loyer très inférieur au prix du marché.
Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a demandé pour sa part à la chambre régionale des comptes de contribuer à la vérification des logements attribués. Selon Le Parisien, l'immeuble du boulevard du Port-Royal où demeure Jean-Paul Bolufer abrite un véritable bottin mondain, un préfet de région, un ancien préfet et un secrétaire général de préfecture figurant parmi les occupants. Les loyers des 40 appartements vont de 4,60 à 12,20 euros le mètre carré contre 20 à 30 euros pour des logements du même ordre dans ce quartier aisé.
Gérard Bon, pour Reuters (5 décembre), Photo d'archives, Reuters-Kevin Coombs
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J'apprécie beaucoup (sic) l'« opposition » entre logement de standing et HLM… Si un vrai ménage se fait, va y avoir du monde Rue de la Banque à demander un appart dans un "vrai parc" HLM… ! Bisounette mdr (enfin presque)
Rédigé par : Bisounette | 07/01/2008 à 11h29