La France entend choisir qui elle veut sur son territoire mais maintient sa tradition d'accueil des réfugiés politiques, a déclaré le ministre de l'Immigration, Brice Hortefeux.
En visite dans un centre d'accueil des demandeurs d'asile de la rue de Bercy, dans le 12e arrondissement de Paris, il a défendu sa politique « d'immigration choisie », très critiquée par la gauche et les défenseurs des droits de l'homme.
« La France - comme tous les autres pays, ni plus ni moins - entend choisir qui elle veut et qui elle peut accueillir sur son territoire », a déclaré Brice Hortefeux.
« Il existe naturellement des situations particulières : ce sont les étrangers qui sont opprimés, réprimés, persécutés pour leurs convictions », a-t-il ajouté.
Selon le ministre, la France « se situe parmi les premiers pays au monde pour l'accueil des demandeurs d'asile persécutés. » « Les Français ont une pensée particulière pour ceux qui ont dû fuir leur pays afin de ne pas être emprisonnés en raison de leurs opinions », a-t-il dit au nom du gouvernement.
Le ministre de l'Immigration a évalué à 21 000 le nombre d'expulsions d'immigrés en situation irrégulière, qu'il préfère qualifier « d'éloignement », effectuées à la fin novembre.
Nicolas Sarkozy lui avait assigné l'objectif de 25 000 reconduites à la frontière pour l'année 2007. Une « politique du chiffre » dénoncée par les associations de défense des droits de l'homme.
Gérard Bon, pour Reuters
Commentaires