Enrager à force d'attendre sur une hot line, se déplacer dans des boutiques pour rien, être privé de connexion Internet ou de ligne téléphonique à cause d'un opérateur incompétent : des milliers d'internautes en font chaque jour l'amère expérience. Mais de moins en moins rongent leur frein, et de plus en plus saisissent les tribunaux.
Comme Michel Midan, qui a attaqué Noos-Numericable et a obtenu gain de cause devant le tribunal d'instance. « J'ai fourni les preuves, les relevés téléphoniques, j'ai expliqué mes déplacements et le juge m'a donné raison, d'autant que Noos ne s'est même pas fait représenter à l'audience. » Ce qui, « en cas de dossier relativement sérieux, garantit le succès », assure Yves Coulet, qui préside une association de défense des usagers Noos. En clair, Noos préfère être condamné, en l'occurrence à 500 € dans le cas de Michel Midan, plutôt que de devoir payer un avocat. Ce qui ouvre un boulevard aux usagers lésés.
« Mais pour l'instant il y a peut-être un usager sur mille qui passe à l'étape juridique », constate Yves Coulet. Tantôt par manque de temps. Tantôt par crainte de devoir payer un avocat alors que devant le tribunal d'instance, le justiciable peut se défendre seul. Aujourd'hui, Noos-Numericable, qui refuse de dire combien de fois il a été condamné, assure que « le gros des problèmes est passé ». Mais pour Michel Midan, « ils disent toujours ça. Alors qu'ils continuent de m'envoyer des factures que j'ai déjà payées… »
Michaël Hajdenberg, pour 20 Minutes Paris
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