Nicolas Sarkozy a indiqué mardi, à Dijon, qu'il avait demandé à Martin Hirsch, Haut commissaire aux solidarités actives, de « réfléchir à la fusion des minima sociaux et à la question du bouclier sanitaire ».
Le président de la République se trouvait avec M. Hirsch en Côte d'Or, l'un des premiers départements prêts à expérimenter le revenu de solidarité active (RSA), une idée lancée par l'ancien président d'Emmaüs. Ils ont visité ensemble la Société dijonnaise d'assistance par le travail, qui emploie entre 160 et 180 personnes en contrats aidés (subventionnés par l'argent public) de deux ans.
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Nicolas Sarkozy a indiqué mardi, à Dijon, qu'il avait demandé à Martin Hirsch, Haut commissaire aux solidarités actives, de « réfléchir à la fusion des minima sociaux et à la question du bouclier sanitaire ». Il a également annoncé sa volonté de voir se créer un « Grenelle de l’insertion ».
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En plus de la mise en place du RSA, « je lui ai demandé également de réfléchir à la fusion des minima sociaux et à la question du bouclier sanitaire (ndlr : qui doit permettre de fixer le maximum de dépenses de santé non remboursées pour les ménages modestes) », a affirmé M. Sarkozy à la presse.
Parmi les minima sociaux, on trouve le RMI, mais aussi d'autres aides comme l'allocation de parent isolé (API) ou l'ASS (allocation spécifique de solidarité).
Selon une étude de la Drees (ministères du Travail et des Solidarités) datant d'octobre 2006, le nombre d'allocataire de minima sociaux (RMI, API, ASS...) atteignait 3,5 millions de personnes en 2005, soit 7,5 % de la population des 20 ans et plus.
« Je suis très fier que Martin Hirsch soit dans le gouvernement, je l'admire depuis bien lontemps, c'est un président d'Emmaüs qui a fait un travail exceptionnel. Il a été très courageux parce que ce n'était pas si simple pour lui de franchir le double Rubicon : celui de l'action politique, qui est l'action gouvernementale, et celui d'aller dans une culture, une famille qui n'était pas forcément, naturellement, la sienne », a affirmé M. Sarkozy.
« C'est moi qui lui ai demandé personnellement » d'intéger le gouvernement, a-t-il précisé.
© AFP
⇒ Les deux premiers départements à expérimenter le RSA sont l’Eure et la Côte-d’Or. Le président de la République n’a pas choisi le lieu le plus proche de Paris, dont pourtant le ministre de la Défense est un élu.
⇒ L’ASS, allocation versée pour une période de six mois renouvelables par l’Assedic, après accord du gouvernement, est déjà déduite du RMI lorsque le « bénéficiaire » du RMI la déclare, comme toute forme de revenu, sur sa déclaration trimestrielle. Or les Départements, chargés depuis le gouvernement Raffarin de verser le RMI (lire ici le courrier de Bertrand Delanoë à Jean-Pierre Raffarin), décidé lui aussi par l’Etat, sont très vigilants. Le travail de l’ancien président d’Emmaüs France, déjà hostile à la gratuité des transports publics en Ile-de-France pour les érémistes, ne devrait donc pas être trop complexe.
⇒ A lire la dépêche de l’AFP, le gouvernement n’a pas été formé par le Premier ministre, mais par le président de la République, qui doit se rendre ce soir au Palais des Sports de Paris pour le spectacle de Robert Hossein, présenté ici par Radio Vatican (avec un enregistrement de 6min50 à la clef). Un spectacle inspiré de la vie de Jean-Paul II. Hier soir, il s’était rendu à la Mosquée de Paris au moment de la rupture du jeûne du Ramadan.
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