« Il n'y aura pas de grâce collective » à l'occasion de la fête nationale du 14 juillet, annonce le président Nicolas Sarkozy dans une interview publiée par le Journal du Dimanche.
« C'est ma conception de la République. Je ne ferai pas d'amnistie collective et je n'accorderai pas de grâce collective », dit le chef de l'Etat, qui renonce ainsi à ce qui était devenu une tradition avec son prédécesseur Jacques Chirac.
« J'avais dit pendant la campagne présidentielle qu'il n'y aurait pas d'amnistie. J'ai tenu ma promesse », explique-t-il. « L'élection présidentielle ne donne pas le droit "d'effacer les ardoises". Quelle logique y aurait-il à ne pas amnistier les contraventions et à grâcier les délinquants ? »
« Ou faut-il admettre que la justification de la grâce présidentielle soit de vider les prisons qui sont surpeuplées ? » poursuit Nicolas Sarkozy. « Depuis quand le droit de grâce sert-il à gérer les prisons ? »
Il précise que le décret d'amnistie qui lui a été proposé concernait 3 000 détenus de prisons
« Que les juges d'application des peines appliquent les textes et alors on respectera l'indépendance de la justice », ajoute le chef de l'Etat. « La justice réclame à cor et à cri son indépendance et la première chose qu'on me demande c'est de gracier 3 000 personnes. Eh bien, non ! »
Il dit en revanche reconnaître « l'utilité, pour des raisons humanitaires ou exceptionnelles, d'une grâce individuelle prononcée de façon transparente ».
« Un individu saute dans la Seine, sauve trois enfants en train de se noyer, il se trouve qu'il a un casier judiciaire. La grâce individuelle peut alors jouer », dit-il. « Mais la grâce collective pour réguler les prisons, je ne l'accepte pas. »
Nicolas Sarkozy refuse de préciser s'il y aura des grâces individuelles cette année. « Comment le dire à l'avance ? Chaque cas est un cas de conscience », fait-il valoir. « Ce que je rejette, c'est la décision collective et automatique (...). Je ne prétends pas que ce que je fais est bien, que c'est juste, que c'est la vérité. J'essaie de trouver une cohérence. »
© Reuters
Le bruit qui courait depuis avril indiquant qu’un accord Chirac-Sarkozy aurait été pris tombe de lui-même. L’ancien président pourrait se mettre à regretter que Nicolas Sarkozy n’ait pas été radié des listes électorales… A moins qu’il ne se jette dans la Seine, comme il l’avait promis voici vingt ans quand il était maire de Paris ?
SI LA JUSTICE ETAIT PLUS HUMAINE ?
L'absence de grâce présidentielle collective est donc abandonnée.Au delà des problèmes que sont ceux relevant de la surpopulation carcérale demeure le problème d'une justice. En partie (mais pas seulement)mis en valeur par la dramatique catastrophe d'OUTREAU et cela dépasse bien les problèmes administratifs et autres,c'est celui d'une justice qui doit être avant tout basée sur le respect des Hommes et non sur une machine a expédier des citoyens derrière les barreaux !
Rédigé par : DERIOT Daniel | 09/07/2007 à 14h27