Ménilmontant, mais oui madame...

Sarkozy et Fillon inventent le gouvernement différé

Pour une première, c’est une première : le sélectionneur de l’équipe de France de rugby, Bernard Laporte a été nommé ce midi Secrétaire d’Etat à la jeunesse et aux sports… à compter de la fin de la Coupe du Monde de rugby, qui se déroule cette année en France !

Ami depuis quatre ans de Nicolas Sarkozy (les deux hommes se seraient rencontrés à Arcachon), l’homme à tout faire de l’Ovalie (il est entre autres propriétaire de bars, campings, casinos et vignobles) racontait dans l’ouvrage (paru le 31 mai) « Le rugby m’a fait homme » que, pour la première fois dans sa vie, il avait un « désir d’avenir » (Lire à ce sujet Le Point du 7 juin, qui contient des extraits publiés sous le titre « La politique me plaira »).

Voici ce désir exaucé. Il peut aller jusqu’à la Coupe du Monde, puis entrer au gouvernement. Voici donc un futur ministre au franc-parler, qui, selon la vidéo réalisée hier dans les locaux du quotidien Sud-Ouest, savait déjà ce qui l’attendait. Pour s’en convaincre, il suffit de cliquer ici…

Quand Nicolas Sarkozy nous disait que « tout devient possible », il fallait vraiment s’attendre à tout ! La nomination en différé, il fallait oser…

La liste complète du nouveau gouvernement « Fillon 2 » est ici.

Jean-Luc Romero dénonce les conditions d’élection du député Vanneste

Le député du Nord a été élu avec l’aide du Front national, affirme-t-il

Jean-Luc Romero, natif de la Région Nord/Pas-de-Calais, conseiller régional francilien du 12e arrondissement et président de Aujourd’hui, Autrement (UMP) affirme sur son blogue que Christian Vanneste, réélu député dans le Nord avec 58,56 % des suffrages exprimés, l’a été avec l’aide du Front National.

En mai déjà, Jean-Luc Romero s’était montré « profondément choqué » que M. Vanneste soit reçu à Matignon par M. Fillon, en même temps que les parlementaires de l’UMP, alors qu’il se présentait sous l’étiquette du Centre national des indépendants et paysans (CNI) et que l’UMP ne présentait pas de candidat dans la 10e circonscription du nord…

La Lettre du CNI soutenait Nicolas Sarkozy, et sa présidente, Annick du Roscoät, y excluait tout ralliement à François Bayrou qui pour elle était « un homme de gauche déguisé ». « Voter Bayrou, c’est installer l’humidité dans le placard ! Lorsque l’on s’en rend compte, il est trop tard ! », avait déclaré la représentante de l’aile la plus droitière de l’UMP…

M. Romero a de quoi l’avoir mauvaise ! Il s’est présenté dans la très convoitée 8e circonscription de Paris (12e arrondissement), et Arno Klarsfeld a été « parachuté » (en rollers) au nom de l’UMP pour n’obtenir au deuxième tour que 44,15 %… et ainsi se faire battre à plate couture par la socialiste Sandrine Mazetier dans une circonscription historiquement à droite depuis le début de la Ve République.

Au premier tour, le président de Aujourd’hui, Autrement, qui est ancré dans le 12e arrondissement depuis plus de vingt ans, avait obtenu moins de 2 % des voix.

F. A.

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Le billet de Jean-Luc Romero :

Les électeurs du nord l’ont voulu et Christian Vanneste , condamné pour homophobie , est redevenu député. Dont acte.

Il n’en reste pas moins que la majorité présidentielle va enfin devoir dire si elle inclut ce député dans le groupe UMP. Car cela est passé inaperçu entre les deux tours , mais le 1er député français condamné pour homophobie est aussi le seul député de la majorité à avoir été soutenu explicitement par le Front National. Pas étonnant quand on connaît ses thèses. Mais incompatible avec le discours de Nicolas Sarkozy. Espérons que l’UMP va être enfin claire. Elle est aujourd’hui face à ses responsabilités. Et pour vous rappeler quelques propos de ce député qui s’estime toujours au dessus des lois , ci-joint un florilège des ses propos trouvé sur DailyMotion (Gayclic).

Le directeur général de la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam), Frédéric van Roekeghem, va présenter mardi à son Conseil un plan détaillé et chiffré de redressement immédiat des comptes destiné à réaliser près de 1,5 milliard d'euros d'économies en année pleine.

Ce plan devra ensuite être validé par le gouvernement avant le 30 juin. Il pourra choisir de retenir ou non les options présentées, ou d'en adopter d'autres.

Le plan présenté par M. van Roekeghem, selon un document interne dont l'AFP a eu connaissance, prévoit notamment que la Sécurité sociale ne remboursera plus qu'à 50 % les actes médicaux délivrés à des patients n'étant pas passés par un médecin traitant (alias le « docteur Paperasse », note du ouaibemaître).

Selon la Cnam, 17 % des assurés n'ont toujours pas choisi de médecin traitant (contre 63 % en mai 2005, note du ouaibemaître), près de deux ans après l'entrée en vigueur du dispositif, qui n'a toutefois jamais été obligatoire.

Pour l'ensemble des assurés, le forfait d'un euro à la charge du patient pour chaque acte médical, qui ne pouvait être prelevé que pour un seul acte par jour (Le ouaibemaître étant lui-même un malade de longue durée, il se permet de préciser qu’il se fait souvent prélever plusieurs fois un euro dans la même journée. Par exemple une consultation et une prise de sang), pourrait l'être jusqu'à quatre actes quotidiens, soit quatre euros par jour, dans la limite d'un plafond annuel de 50 euros (Le ouaibemaître – le même - se permet de préciser que certaines années il dépense plus de 52 euros…).

Au total, les assurés sociaux contribueraient pour 350 millions d'euros aux économies réalisées, les médecins pour 200 millions, les industries de produits de santé pour 325 millions, les mutuelles et organismes complémentaires pour 200 millions. La « maîtrise médicalisée des dépenses de santé », en particulier l'encouragement aux médicaments génériques, devrait rapporter 260 millions et la lutte contre la fraude et d'autres mesures de gestion 120 millions.

L'assurance maladie souhaite aussi déléguer plus largement aux infirmières libérales la vaccination grippale et envisage « des baisses de prix ciblés sur certains médicaments », ainsi qu'une baisse des tarifs remboursés pour des actes de radiologie (IRM, scanners).

Afin d'« accélérer la pénétration du médicament générique », la Cnam pourrait étendre à tous les départements un dispositif qui consiste à réserver le tiers-payant (avance de frais) aux patients acceptant de se faire délivrer les génériques.

Cette expérience, aujourd'hui en vigueur dans une vingtaine de départements (Paris, Alpes-Maritimes, Yvelines, Essonne, Var, Haute Loire, Eure, Hauts de Seine, Alpes de Haute-Provence, etc.), est « concluante », estime la Cnam.

La présentation de ce plan fait suite à la procédure déclenchée le 29 mai (lire la procédure d’alerte ici) par le Comité d'alerte sur les dépenses de santé en raison d'un fort dérapage - deux milliards d'euros - des comptes de la branche maladie de la sécurité sociale attendu pour 2007.

Lundi, il n'était pas encore décidé si le Conseil, qui regroupe les partenaires sociaux (syndicats de salariés, patronat, personnes qualifiées...) procéderait à un vote (consultatif) sur le plan présenté.

Une fois connues les propositions des deux autres caisses, la MSA (régime agricole) et le RSI (indépendants), le Comité d'alerte aura 15 jours pour rendre son avis sur l'impact financier des mesures présentées ainsi que, le cas échéant, sur celles présentées par le gouvernement.

En septembre dernier, le déficit de la branche maladie pour 2007 a été estimé à 3,9 milliards d'euros. La Commission des comptes de la sécurité sociale doit donner ses chiffres actualisés lors d'une prochaine réunion qui pourrait se tenir la première semaine de juillet.

© Karine Perret, AFP

La Lettre aux Assurés de mai-juin 2007 est ici.

Ce sera le dernier Café du Commerce de la chaîne parisienne

Sur la chaîne câblée Paris Cap’, ce soir, dans C à Paris, l’animateur-journaliste Patrice Carmouze reçoit Jean-Luc Hees, débarqué en juin 2004 du groupe Radio-France dans les conditions que l’on sait, et auteur de « Sarkozy président ! Journal d'élection » (Editions du rocher), la journaliste du Monde Béatrice Jérôme, Mathieu Doiret, directeur d'études à l'institut de sondage CSA et le journaliste et écrivain Dominique Jamet.

Ce sera ce soir la dernière de l'émission Café du Commerce, qui a lieu en direct dès 22h30 sur le réseau câblé Noos-Numéricâble (Canal 15 à Paris et proche banlieue) ou sur Internet (la deuxième partie de l'émission n'est diffusée que sur la Toile). Cette dernière se déroulera dans le 15e arrondissement, au… Café du Commerce, afin de débattre des résultats définitifs des Législatives sur Paris.

Il y sera entre autres question de la défaite d’Arno Klarsfeld dans la 8e circonscription (dont il dit qu’il s’en remettra), mais également de l’élection de « Jeff l’amour », l’ancien ministre de la Jeunesse et des sports qui fait partie des trois nouveaux députés parisiens (parmi les 131 qui font leur entrée à l’Assemblée nationale). L’UMP du 15e et les Jeunes populaires du 15e seront en effet très représentés parmi les 48 participants déjà inscrits.

Deux invités-bloggueurs sont prévus : Guy Birenbaum et Versac.

La semaine dernière, l’émission d’après premier tour avait lieu dans le 20e, comme également indiqué sur Ménilmontant, mais oui madame…

Rendez-vous à 19 h en mairie du 20e

Ce lundi 18 juin, de 19h à 21h30, à la salle des mariages de la mairie du 20e se tiendra une réunion sur l’extension du tramway vers l’Est parisien, en présence de Denis Baupin, Adjoint au maire de Paris chargé des transports, de la circulation, du stationnement et de la voirie, et Michel Charzat, Maire du 20e, ainsi que de représentants des services techniques de la Ville.

« Depuis sa mise en service le 16 décembre 2006, le tramway T3 rencontre un franc succès auprès des voyageurs : ils sont déjà plus de 5 millions à l’avoir emprunté en trois mois ! La fréquentation quotidienne atteint aujourd’hui les 80 000 voyageurs, soit 30 000 de plus que l’ancienne ligne de bus PC sur le même tronçon », indique le site de la mairie du 20e.

A la demande du STIF, la Ville de Paris et la RATP mènent les études nécessaires au prolongement à l’est de la ligne du T3.

L’extension du tramway entre la Porte d’Ivry et la Porte de la Chapelle a récemment été votée par le Conseil de Paris et le prolongement au-delà, jusqu’à la Porte d’Asnières, est en discussion. L’extension côté sud est ICI, avec ses détails techniques.

Reste à envisager l’Est parisien… Lors de la réunion de ce soir, les municipalités de Paris et du 20e vont informer les habitants de l’arrondissement du projet d’extension de la ligne T3 du tramway à l’Est de Paris, qui vise à renforcer le maillage du territoire en matière de transport. Cette réunion publique porte sur le tronçon de l’extension, situé entre les Portes de Vincennes et des Lilas, dans le 20e arrondissement.

Calendrier prévisionnel

Jusqu’à l’été 2007 : études préliminaires et concertation
Automne 2007 : adoption du schéma de principe et enquête publique
2ème semestre 2008 : démarrage des travaux
Fin 2012 : mise en service de l’extension Est

Pour en savoir plus, cliquer ici.
Photos : Ville de Paris.

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L’occasion de lire « Le Parisien » de samedi dernier :
Le tramway passe la vitesse supérieure

LE 16 DÉCEMBRE, il y a six mois jour pour jour, le tramway parisien accueillait ses premiers voyageurs. En deux jours, ils furent 120 000. En six mois, 12 millions.

Aujourd'hui, 70 000 à 100 000 voyageurs empruntent quotidiennement le tramway contre 55 000 auparavant pour le bus PC.

Les rames passeront plus souvent. Lundi, avec quinze jours d'avance, la vitesse commerciale sera portée à 18 km/h au lieu de 16 km/h jusqu'à présent soit 3 minutes de gagnée sur le temps de parcours entre le pont du Garigliano et la porte d'Ivry (26 minutes au lieu de 29 minutes). Plus rapides, les rames passeront plus souvent (toutes les 4 minutes 30 au lieu de 5 minutes aux heures de pointe).

Moitié moins de voitures, selon les estimations de la direction de la voirie et des déplacements. « Sur les axes parallèles comme les rues Convention-Vouillé-Alésia, la circulation a également baissé de 10 à 20 % », ajoute-t-on au cabinet du maire. Mais les bouchons n'ont pas totalement disparu comme à la porte d'Orléans. Des études sont en cours pour mesurer avec précision le nombre d'automobilistes qui auraient abandonné leur voiture pour prendre le tramway.

Les piétons pas encore très civiques. « Avec les voitures, ça se passe plutôt bien, explique Bruno, conducteur de tramway depuis la mise en service. Mais les piétons prennent des habitudes qu'ils n'avaient pas au départ. Ils traversent lorsque les feux sont rouges ou ne respectent pas la signalisation. » Un vieux réflexe hérité des bus continue d'ailleurs de se maintenir : « Quand les portes se ferment, les voyageurs qui arrivent en courant pensent qu'en tapant sur la porte, nous pouvons rouvrir comme parfois dans les bus. Mais ce n'est pas possible. »

Les commerçants indemnisés. 385 000 € ont été versés à une cinquantaine de commerçants en compensation des travaux. Une trentaine de dossiers doivent encore être examinés par la commission du 29 juin. Les promoteurs immobiliers, eux, se frottent les mains : « C'est très positif d'autant que nous pensions que le bruit du tramway allait dévaloriser les appartements situés au premier étage », confie Nadine, responsable d'une agence immobilière sur le boulevard Brune. A Paris-Expo, porte de Versailles, les chiffres de fréquentation sont en hausse. A terme, la vitesse commerciale devrait passer à 20 km/h d'ici à 2008. « Mais on ne pourra pas aller beaucoup plus vite, explique Denis Baupin, maire adjoint en charge des transports. Ce qu'il faudrait maintenant, ce sont d'autres tramways dans Paris comme un tramway au lieu de la ligne 62 du bus. Mais ce n'est pas pour tout de suite. »

Yves Cochet rêvait d’une large ouverture, Dominique Voynet propose un « groupe technique »

Ce lundi matin, Dominique Voynet (sénatrice Les Verts de Seine-Saint-Denis) a jugé « logique » que les députés des Verts (quatre, dont deux parisiens) et ceux du Parti communiste (15 élus, auxquels on peut ajouter deux apparentés et un Réunionnais) joignent leurs forces dans la nouvelle Assemblée nationale afin de pouvoir former un groupe parlementaire, sans que cela signifie un « accord politique » entre les deux partis.

« Il serait logique de permettre qu'un nouveau groupe existe à l'Assemblée nationale », a déclaré l'ancienne candidate des Verts à la présidentielle sur LCI. « Le fait qu'il n'y ait que deux groupes, trois peut-être, à l'Assemblée nationale ne serait pas sain ». Pour Mme Voynet, il s’agirait d’un « groupe technique », et non d'un « accord politique ».

« Quand on n'a pas les moyens, effectivement, de faire un groupe parlementaire, le fait de mettre en commun ses moyens pour permettre et aux communistes, et aux Verts, d'exister ne serait pas scandaleux. L'accord politique n'existe pas pour autant », a conclu Dominique Voynet.

Quant à Yves Cochet (réélu hier à 57 % dans la 11e circonscription de Paris), et qui avait déjà voici une dizaine de jours appelé à une grande coalition anti-UMP, il a espéré sur i>Télé «  plusieurs groupes de gauche ». Selon lui, les Verts vont discuter avec le Parti radical de gauche et le Parti communiste.

Le groupe des députés communistes et républicains (CR) comptait vingt-deux députés dans l'Assemblée précédente.

Les députés communistes et apparentés se réuniront mercredi matin. Alain Bocquet, réélu dans le Nord avec 69 % des voix, devrait être candidat à sa succession à la présidence du groupe.

F. A.

Au lendemain du second tour des élections législatives, 131 nouveaux députés font leur entrée au Palais-Bourbon pour la toute première fois. Cinq d'entre eux ont été élus dès le premier tour. Sur les 126 autres, on dénombre 43 femmes.

On retiendra pour Paris :

• deux femmes socialistes : George Pau Langevin (21e circonscription, 20e arrondissement), élue hier avec 62,67 % des voix contre l’UMP Me Raoul Delamare (en 2002, le maire du 20e M. Michel Charzat n’avait obtenu que 57,50 % des voix contre le même concurrent), et Sandrine Mazetier (8e circonscription, 12e arrondissement), qui a battu hier l’UMP Me Arno Klarsfeld avec 55,85 % des suffrages ;

• un homme UMP : M. Jean-François Lamour (autrefois surnommé « Jeff » dans le cercle des escrimeurs), ancien ministre
(13e circonscription, 15e arrondissement), qui a battu la première adjointe au maire socialiste de Paris Mme Anne Hidalgo avec 56,74 % des voix (en 2002, l’UMP René Galy-Dejean avait été élu au premier tour avec plus de 53 % des voix).

Si certains clubs ont du mal à maintenir leur activité, les projets d'ouverture ne manquent cependant pas. Deux lieux privés et deux municipaux devraient voir le jour d'ici au printemps 2008.

• Une nouvelle péniche va être amarrée au port de la gare (13e), devant la bibliothèque François-Mitterrand, près du Batofar et de la Guinguette Pirate, au printemps 2008. Elle s'appellera le Petit Bain et proposera des concerts de musiques actuelles et de musiques du monde. Des salles de répétition, un studio et un disquaire indépendant devraient également embarquer à bord.

• Le club Mima (musiques improvisées et musiques actuelles) devrait ouvrir ses portes, également au printemps 2008, dans le 11e. Il proposera des concerts de jazz en début de soirée, puis virera électro, hip-hop et rock en seconde partie.

• La Maison des Métallos va ouvrir en septembre dans le quartier de Belleville (11e). Elle sera munie d'une salle de concert et de répétition de 300 places en sous-sol. Au rez-de-chaussée, une pièce sous verrière accueillera des expos.

• Les Trois Baudets, salle mythique qui accueillait Brassens, Brel ou Gréco dans les années 1950, va renouer avec ses premières amours. La Ville a racheté les lieux en 1995 et va le rouvrir au premier trimestre 2008 avec une programmation autour de la chanson francophone.

© 20 Minutes

Les deux députés communistes du Nord sont réélus, le Front national n'est pas représenté, Alain Juppé et Arno Klarsfeld sont battus !

Alors qu’ils s’attendaient hier soir encore à 390 à 430 députés UMP, François Fillon et Nicolas Sarkozy doivent faire moins bonne mine ce soir avec des estimations de l’ordre de 330 députés UMP au mieux, ou 350 en comptant les alliés certains.

Le site du Figaro a mis en ligne le score des 100 candidats qui comptent.

On s’aperçoit ainsi que le Front national ne sera pas représenté à l’Assemblée, Marine Le Pen étant battue dans le Pas-de-Calais par le député socialiste sortant Albert Falcon. Dans le même département, Jack Lang est aussi réélu.

Le Parti socialiste aura un « groupe parlementaire d'au moins 200 députés soit 25 % de plus qu'en 2002 », a déclaré dès 20 heures François Hollande lors d'une brève allocution depuis le siège de son parti, commentant : « La vague bleue annoncée qui devait déferler n'a donc pas eu lieu. Il y aura, et c'est tant mieux, de la diversité et du pluralisme (...) La France marchera sur ses deux jambes : une majorité car il y a une majorité - et je la reconnais - et une opposition », a-t-il ajouté.

Lui emboîtant le pas, Jean-Louis Borloo a déclaré sur France 2 « la France fonctionne sur ses deux pieds. On a un président, on a un Parlement, on a une majorité, on a une opposition, c'est bien, c'est très bien, d'ailleurs Nicolas Sarkozy a proposé de renforcer les droits de l'opposition, on va fonctionner dans un grand pays démocratique », a-t-il déclaré. « On ne va pas transformer une majorité absolue en une défaite », a-t-il ajouté.

La ministre UMP de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Valérie Pécresse (réélue au premier tour dans les Yvelines) a estimé pour sa part que « l'important, c'est d'avoir une vraie majorité » pour permettre de faire passer « les réformes » ; elle a ajouté sur France 2 que « l'important pour nous, c'est vraiment d'avoir une vraie et solide majorité parce que les réformes que nous allons devoir faire passer au mois de juillet sont des réformes qui nécessitent absolument qu'il n'y ait pas d'ambiguïté dans le soutien ».

Sur TF1, Marie-George Buffet a indiqué que le Parti communiste pourrait compter jusqu’à 18 députés dans la prochaine Assemblée nationale grâce à la « mobilisation » de l'électorat de gauche. « Je pense qu'on va aller au-delà de 15 sièges et plus près des 18 sièges que des 15 », a-t-elle déclaré, ajoutant que « Dans les circonstances d'un bipartisme entre l'UMP et le Parti socialiste, que nous obtenions 18 sièges c'est un très bon résultat pour le Parti communiste ». Malgré la réélection de deux élus communistes dans le Nord, il ne devrait toutefois pas y avoir de groupe communiste à l’Assemblée, 19 élus semblant un maximum…

Quant à l’UDF-Modem, il semble s’en tirer moins mal que prévu et pourrait tabler au moins sur quatre élus, dont MM. Bayrou et Lassalle. Jean Lassalle se trouvait dans une triangulaire.

Parmi les personnalités battues, le maire du 11e arrondissement de Paris, Georges Sarre (le président du MRC se présentait dans la 2e circonscription de la Creuse, où il est né), RDDV (Indre-et-Loire)… et Jacques Mellick (Pas-de-Calais). Le député (CNI, ex-UMP, contre qui l’UMP ne présentait pas de candidat) Christian Vanneste, lui, a été réélu. Condamné pour ses propos homophobes, pour lui, la « prime à la casserole » a fonctionné… Le conseiller régional francilien Jean-Luc Romero (UMP, 12e arrondissement), avait été « profondément choqué » qu’il soit reçu à l’Hôtel de Matignon. Alain Juppé, numéro 2 du gouvernement, est aussi battu en Gironde. Il devrait donc démissionner du gouvernement, suivant en cela les consignes du Premier ministre.

Arno Klarsfeld est également battu à Paris (8e circonscription, 12e arrondissement) ; lui qui disait avoir « l'oreille du président » n'obtiendrait même pas 45 % des suffrages exprimés, contre 55 % à la socialiste Sandrine Mazetier.

Le dernier exemple d'une correction importante entre deux tours remonte à 1978, où la victoire, qui paraissait acquise à la gauche après le 1er tour, était finalement allée à la droite.

La participation n'a pratiquement pas varié entre les deux tours, l'abstention restant très élevée dimanche avec de 39,2 % à 39,7 %, selon les instituts de sondage.

Fabien Abitbol

Les résultats officiels seront peu à peu communiqués ICI par le ministère de l'Intérieur.

L’UMP de Guyane dément, la présidence de la République ne réagit pas…

Le 14 juin, Mme Christiane Taubira, ancienne candidate (PRG) à la présidentielle de 2002, a confirmé sur Radio Guyane « avoir été approchée » par l'entourage de Nicolas Sarkozy en vue d'entrer au gouvernement de François Fillon. La députée guyanaise, candidate à sa propre succession, a même précisé avoir été contactée « avant la fin de la présidentielle », mais « avoir alors décliné l'offre ». Plus tôt dans la journée, Rémy-Louis Budoc avait déclaré à l'AFP : « En ma qualité de secrétaire départemental de l'UMP, je démens cette information. Mme Taubira est trop sectaire et elle a critiqué de manière trop injuste Nicolas Sarkozy pour mériter de rentrer dans ce gouvernement d'ouverture. Cette rumeur est d'ailleurs retombée dans les médias nationaux », avait ajouté M. Budoc. Mais voilà que dans le Journal du dimanche de ce jour, elle remet le couvert, et l’Elysée ne dément pas…

Christiane Taubira est élue députée de la 1re circonscription de Guyane sans discontinuer depuis 1993. Au premier tour, samedi 9 juin, Christiane Taubira est arrivée en tête devant son adversaire de l’UMP M. Budoc avec 36,67 % des suffrages contre 23,68 % .

L’entretien au JDD de ce dimanche 17 juin 2007 :

Taubira : « On m'a proposé un ministère »

Christiane Taubira, députée sortante PRG, confirme qu'elle a été contactée pour entrer au gouvernement, avant même le second tour de l'élection présidentielle, alors qu'elle avait renoncé à se présenter pour soutenir Ségolène Royal. Elle assure qu'elle ne souhaite pas intégrer l'équipe formée par François Fillon et Nicolas Sarkozy, et en explique les raisons au Journal du Dimanche.

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Quand avez-vous été sollicitée pour entrer dans le gouvernement ?

J'ai été contactée avant même le second tour de la présidentielle. J'ai trouvé que cela participait d'une certaine légèreté dans la mesure où, à ce moment-là, je faisais campagne pour la candidate du Parti socialiste que j'escomptais encore mener à la victoire. Les jeux n'étaient pas faits. J'ai répondu à mon interlocuteur que c'était peut-être autant à moi, à ce moment-là, de les appeler.

Concrètement, que vous a-t-on proposé ?

Au début, on m'a proposé une rencontre avec le Président, une autre avec M. Fillon, que j'ai déclinées. Ensuite, à partir du troisième ou quatrième entretien téléphonique, je ne sais plus exactement, on m'a proposé un important ministère. Je ne vais pas dire lequel.

Aujourd'hui, êtes-vous encore sollicitée ?

Depuis trois jours (l'entretien a eu lieu vendredi en Guyane, ndlr), ils essaient de m'encercler, avec des gens du gouvernement proches de ma sensibilité politique qui m'appellent. Je pense que c'est une vraie démarche de leur part.

Quels sont les points fondamentaux qui excluent votre entrée dans ce gouvernement ?

Il y a près de 19 millions de gens qui ont voté pour le Président, donc ce n'est pas de la vanité de ma part, je ne joue pas à la diva. C'était quelque chose de sérieux : une offre de responsabilité politique, une participation à l'appareil d'Etat. Mais j'ai des désaccords profonds avec des orientations de ce gouvernement qui m'empêchent d'y entrer. C'est une question de loyauté: si je dois entrer dans une équipe, je ne fais pas allégeance mais je me dois d'être solidaire. En l'occurrence, j'ai de tels désaccords avec les orientations que je ne pourrais pas me contenter de conflits internes. Je pense à la politique sociale, fiscale, aux franchises médicales. Sans parler de la justice.

Propos recueillis par Frédéric Farine, pour « Le Journal du Dimanche »

Photo : blogue de campagne de Christiane Taubira

• Les résultats du 1er tour des Législatives en Guyane (1ere circonscription) sont sur le site du ministère de l’Intérieur.

• En 2002, Mme Taubira avait été réélue avec plus de 65 % des suffrages exprimés.

Le directeur de la Cnam présente mardi son plan de redressement des comptes

Le directeur général de la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam), Frédéric van Roekeghem, va présenter mardi à son Conseil un plan détaillé et chiffré de redressement immédiat des comptes destiné à réaliser près de 1,5 milliard d'euros d'économies en année pleine.

Ce plan devra ensuite être validé par le gouvernement avant le 30 juin. Il pourra choisir de retenir ou non les options présentées, ou d'en adopter d'autres.

Le plan présenté par M. van Roekeghem, selon un document interne dont l'AFP a eu connaissance, prévoit notamment que la Sécurité sociale ne remboursera plus qu'à 50 % les actes médicaux délivrés à des patients n'étant pas passés par un médecin traitant (alias le « docteur Paperasse », note du ouaibemaître).

Selon la Cnam, 17 % des assurés n'ont toujours pas choisi de médecin traitant (contre 63 % en mai 2005, note du ouaibemaître), près de deux ans après l'entrée en vigueur du dispositif, qui n'a toutefois jamais été obligatoire.

Pour l'ensemble des assurés, le forfait d'un euro à la charge du patient pour chaque acte médical, qui ne pouvait être prelevé que pour un seul acte par jour (Le ouaibemaître étant lui-même un malade de longue durée, il se permet de préciser qu’il se fait souvent prélever plusieurs fois un euro dans la même journée. Par exemple une consultation et une prise de sang), pourrait l'être jusqu'à quatre actes quotidiens, soit quatre euros par jour, dans la limite d'un plafond annuel de 50 euros (Le ouaibemaître – le même - se permet de préciser que certaines années il dépense plus de 52 euros…).

Au total, les assurés sociaux contribueraient pour 350 millions d'euros aux économies réalisées, les médecins pour 200 millions, les industries de produits de santé pour 325 millions, les mutuelles et organismes complémentaires pour 200 millions. La « maîtrise médicalisée des dépenses de santé », en particulier l'encouragement aux médicaments génériques, devrait rapporter 260 millions et la lutte contre la fraude et d'autres mesures de gestion 120 millions.

L'assurance maladie souhaite aussi déléguer plus largement aux infirmières libérales la vaccination grippale et envisage « des baisses de prix ciblés sur certains médicaments », ainsi qu'une baisse des tarifs remboursés pour des actes de radiologie (IRM, scanners).

Afin d'« accélérer la pénétration du médicament générique », la Cnam pourrait étendre à tous les départements un dispositif qui consiste à réserver le tiers-payant (avance de frais) aux patients acceptant de se faire délivrer les génériques.

Cette expérience, aujourd'hui en vigueur dans une vingtaine de départements (Paris, Alpes-Maritimes, Yvelines, Essonne, Var, Haute Loire, Eure, Hauts de Seine, Alpes de Haute-Provence, etc.), est « concluante », estime la Cnam.

La présentation de ce plan fait suite à la procédure déclenchée le 29 mai (lire la procédure d’alerte ici) par le Comité d'alerte sur les dépenses de santé en raison d'un fort dérapage - deux milliards d'euros - des comptes de la branche maladie de la sécurité sociale attendu pour 2007.

Lundi, il n'était pas encore décidé si le Conseil, qui regroupe les partenaires sociaux (syndicats de salariés, patronat, personnes qualifiées...) procéderait à un vote (consultatif) sur le plan présenté.

Une fois connues les propositions des deux autres caisses, la MSA (régime agricole) et le RSI (indépendants), le Comité d'alerte aura 15 jours pour rendre son avis sur l'impact financier des mesures présentées ainsi que, le cas échéant, sur celles présentées par le gouvernement.

En septembre dernier, le déficit de la branche maladie pour 2007 a été estimé à 3,9 milliards d'euros. La Commission des comptes de la sécurité sociale doit donner ses chiffres actualisés lors d'une prochaine réunion qui pourrait se tenir la première semaine de juillet.

© Karine Perret, AFP

La Lettre aux Assurés de mai-juin 2007 est ici.

Lendemain d'élections sur Paris Cap’

Ce sera le dernier Café du Commerce de la chaîne parisienne

Sur la chaîne câblée Paris Cap’, ce soir, dans C à Paris, l’animateur-journaliste Patrice Carmouze reçoit Jean-Luc Hees, débarqué en juin 2004 du groupe Radio-France dans les conditions que l’on sait, et auteur de « Sarkozy président ! Journal d'élection » (Editions du rocher), la journaliste du Monde Béatrice Jérôme, Mathieu Doiret, directeur d'études à l'institut de sondage CSA et le journaliste et écrivain Dominique Jamet.

Ce sera ce soir la dernière de l'émission Café du Commerce, qui a lieu en direct dès 22h30 sur le réseau câblé Noos-Numéricâble (Canal 15 à Paris et proche banlieue) ou sur Internet (la deuxième partie de l'émission n'est diffusée que sur la Toile). Cette dernière se déroulera dans le 15e arrondissement, au… Café du Commerce, afin de débattre des résultats définitifs des Législatives sur Paris.

Il y sera entre autres question de la défaite d’Arno Klarsfeld dans la 8e circonscription (dont il dit qu’il s’en remettra), mais également de l’élection de « Jeff l’amour », l’ancien ministre de la Jeunesse et des sports qui fait partie des trois nouveaux députés parisiens (parmi les 131 qui font leur entrée à l’Assemblée nationale). L’UMP du 15e et les Jeunes populaires du 15e seront en effet très représentés parmi les 48 participants déjà inscrits.

Deux invités-bloggueurs sont prévus : Guy Birenbaum et Versac.

La semaine dernière, l’émission d’après premier tour avait lieu dans le 20e, comme également indiqué sur Ménilmontant, mais oui madame…

Extension du tramway : réunion publique ce soir

Rendez-vous à 19 h en mairie du 20e

Ce lundi 18 juin, de 19h à 21h30, à la salle des mariages de la mairie du 20e se tiendra une réunion sur l’extension du tramway vers l’Est parisien, en présence de Denis Baupin, Adjoint au maire de Paris chargé des transports, de la circulation, du stationnement et de la voirie, et Michel Charzat, Maire du 20e, ainsi que de représentants des services techniques de la Ville.

« Depuis sa mise en service le 16 décembre 2006, le tramway T3 rencontre un franc succès auprès des voyageurs : ils sont déjà plus de 5 millions à l’avoir emprunté en trois mois ! La fréquentation quotidienne atteint aujourd’hui les 80 000 voyageurs, soit 30 000 de plus que l’ancienne ligne de bus PC sur le même tronçon », indique le site de la mairie du 20e.

A la demande du STIF, la Ville de Paris et la RATP mènent les études nécessaires au prolongement à l’est de la ligne du T3.

L’extension du tramway entre la Porte d’Ivry et la Porte de la Chapelle a récemment été votée par le Conseil de Paris et le prolongement au-delà, jusqu’à la Porte d’Asnières, est en discussion. L’extension côté sud est ICI, avec ses détails techniques.

Reste à envisager l’Est parisien… Lors de la réunion de ce soir, les municipalités de Paris et du 20e vont informer les habitants de l’arrondissement du projet d’extension de la ligne T3 du tramway à l’Est de Paris, qui vise à renforcer le maillage du territoire en matière de transport. Cette réunion publique porte sur le tronçon de l’extension, situé entre les Portes de Vincennes et des Lilas, dans le 20e arrondissement.

Calendrier prévisionnel

Jusqu’à l’été 2007 : études préliminaires et concertation
Automne 2007 : adoption du schéma de principe et enquête publique
2ème semestre 2008 : démarrage des travaux
Fin 2012 : mise en service de l’extension Est

Pour en savoir plus, cliquer ici.
Photos : Ville de Paris.

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L’occasion de lire « Le Parisien » de samedi dernier :
Le tramway passe la vitesse supérieure

LE 16 DÉCEMBRE, il y a six mois jour pour jour, le tramway parisien accueillait ses premiers voyageurs. En deux jours, ils furent 120 000. En six mois, 12 millions.

Aujourd'hui, 70 000 à 100 000 voyageurs empruntent quotidiennement le tramway contre 55 000 auparavant pour le bus PC.

Les rames passeront plus souvent. Lundi, avec quinze jours d'avance, la vitesse commerciale sera portée à 18 km/h au lieu de 16 km/h jusqu'à présent soit 3 minutes de gagnée sur le temps de parcours entre le pont du Garigliano et la porte d'Ivry (26 minutes au lieu de 29 minutes). Plus rapides, les rames passeront plus souvent (toutes les 4 minutes 30 au lieu de 5 minutes aux heures de pointe).

Moitié moins de voitures, selon les estimations de la direction de la voirie et des déplacements. « Sur les axes parallèles comme les rues Convention-Vouillé-Alésia, la circulation a également baissé de 10 à 20 % », ajoute-t-on au cabinet du maire. Mais les bouchons n'ont pas totalement disparu comme à la porte d'Orléans. Des études sont en cours pour mesurer avec précision le nombre d'automobilistes qui auraient abandonné leur voiture pour prendre le tramway.

Les piétons pas encore très civiques. « Avec les voitures, ça se passe plutôt bien, explique Bruno, conducteur de tramway depuis la mise en service. Mais les piétons prennent des habitudes qu'ils n'avaient pas au départ. Ils traversent lorsque les feux sont rouges ou ne respectent pas la signalisation. » Un vieux réflexe hérité des bus continue d'ailleurs de se maintenir : « Quand les portes se ferment, les voyageurs qui arrivent en courant pensent qu'en tapant sur la porte, nous pouvons rouvrir comme parfois dans les bus. Mais ce n'est pas possible. »

Les commerçants indemnisés. 385 000 € ont été versés à une cinquantaine de commerçants en compensation des travaux. Une trentaine de dossiers doivent encore être examinés par la commission du 29 juin. Les promoteurs immobiliers, eux, se frottent les mains : « C'est très positif d'autant que nous pensions que le bruit du tramway allait dévaloriser les appartements situés au premier étage », confie Nadine, responsable d'une agence immobilière sur le boulevard Brune. A Paris-Expo, porte de Versailles, les chiffres de fréquentation sont en hausse. A terme, la vitesse commerciale devrait passer à 20 km/h d'ici à 2008. « Mais on ne pourra pas aller beaucoup plus vite, explique Denis Baupin, maire adjoint en charge des transports. Ce qu'il faudrait maintenant, ce sont d'autres tramways dans Paris comme un tramway au lieu de la ligne 62 du bus. Mais ce n'est pas pour tout de suite. »

Vers un groupe communiste et républicain avec Les Verts ?

Yves Cochet rêvait d’une large ouverture, Dominique Voynet propose un « groupe technique »

Ce lundi matin, Dominique Voynet (sénatrice Les Verts de Seine-Saint-Denis) a jugé « logique » que les députés des Verts (quatre, dont deux parisiens) et ceux du Parti communiste (15 élus, auxquels on peut ajouter deux apparentés et un Réunionnais) joignent leurs forces dans la nouvelle Assemblée nationale afin de pouvoir former un groupe parlementaire, sans que cela signifie un « accord politique » entre les deux partis.

« Il serait logique de permettre qu'un nouveau groupe existe à l'Assemblée nationale », a déclaré l'ancienne candidate des Verts à la présidentielle sur LCI. « Le fait qu'il n'y ait que deux groupes, trois peut-être, à l'Assemblée nationale ne serait pas sain ». Pour Mme Voynet, il s’agirait d’un « groupe technique », et non d'un « accord politique ».

« Quand on n'a pas les moyens, effectivement, de faire un groupe parlementaire, le fait de mettre en commun ses moyens pour permettre et aux communistes, et aux Verts, d'exister ne serait pas scandaleux. L'accord politique n'existe pas pour autant », a conclu Dominique Voynet.

Quant à Yves Cochet (réélu hier à 57 % dans la 11e circonscription de Paris), et qui avait déjà voici une dizaine de jours appelé à une grande coalition anti-UMP, il a espéré sur i>Télé «  plusieurs groupes de gauche ». Selon lui, les Verts vont discuter avec le Parti radical de gauche et le Parti communiste.

Le groupe des députés communistes et républicains (CR) comptait vingt-deux députés dans l'Assemblée précédente.

Les députés communistes et apparentés se réuniront mercredi matin. Alain Bocquet, réélu dans le Nord avec 69 % des voix, devrait être candidat à sa succession à la présidence du groupe.

F. A.

131 nouveaux à l’Assemblée

Au lendemain du second tour des élections législatives, 131 nouveaux députés font leur entrée au Palais-Bourbon pour la toute première fois. Cinq d'entre eux ont été élus dès le premier tour. Sur les 126 autres, on dénombre 43 femmes.

On retiendra pour Paris :

• deux femmes socialistes : George Pau Langevin (21e circonscription, 20e arrondissement), élue hier avec 62,67 % des voix contre l’UMP Me Raoul Delamare (en 2002, le maire du 20e M. Michel Charzat n’avait obtenu que 57,50 % des voix contre le même concurrent), et Sandrine Mazetier (8e circonscription, 12e arrondissement), qui a battu hier l’UMP Me Arno Klarsfeld avec 55,85 % des suffrages ;

• un homme UMP : M. Jean-François Lamour (autrefois surnommé « Jeff » dans le cercle des escrimeurs), ancien ministre
(13e circonscription, 15e arrondissement), qui a battu la première adjointe au maire socialiste de Paris Mme Anne Hidalgo avec 56,74 % des voix (en 2002, l’UMP René Galy-Dejean avait été élu au premier tour avec plus de 53 % des voix).

Quatre lieux alternatifs vont ouvrir

Si certains clubs ont du mal à maintenir leur activité, les projets d'ouverture ne manquent cependant pas. Deux lieux privés et deux municipaux devraient voir le jour d'ici au printemps 2008.

• Une nouvelle péniche va être amarrée au port de la gare (13e), devant la bibliothèque François-Mitterrand, près du Batofar et de la Guinguette Pirate, au printemps 2008. Elle s'appellera le Petit Bain et proposera des concerts de musiques actuelles et de musiques du monde. Des salles de répétition, un studio et un disquaire indépendant devraient également embarquer à bord.

• Le club Mima (musiques improvisées et musiques actuelles) devrait ouvrir ses portes, également au printemps 2008, dans le 11e. Il proposera des concerts de jazz en début de soirée, puis virera électro, hip-hop et rock en seconde partie.

• La Maison des Métallos va ouvrir en septembre dans le quartier de Belleville (11e). Elle sera munie d'une salle de concert et de répétition de 300 places en sous-sol. Au rez-de-chaussée, une pièce sous verrière accueillera des expos.

• Les Trois Baudets, salle mythique qui accueillait Brassens, Brel ou Gréco dans les années 1950, va renouer avec ses premières amours. La Ville a racheté les lieux en 1995 et va le rouvrir au premier trimestre 2008 avec une programmation autour de la chanson francophone.

© 20 Minutes

Avec une abstention élevée, le PS s’en tire mieux que prévu

Les deux députés communistes du Nord sont réélus, le Front national n'est pas représenté, Alain Juppé et Arno Klarsfeld sont battus !

Alors qu’ils s’attendaient hier soir encore à 390 à 430 députés UMP, François Fillon et Nicolas Sarkozy doivent faire moins bonne mine ce soir avec des estimations de l’ordre de 330 députés UMP au mieux, ou 350 en comptant les alliés certains.

Le site du Figaro a mis en ligne le score des 100 candidats qui comptent.

On s’aperçoit ainsi que le Front national ne sera pas représenté à l’Assemblée, Marine Le Pen étant battue dans le Pas-de-Calais par le député socialiste sortant Albert Falcon. Dans le même département, Jack Lang est aussi réélu.

Le Parti socialiste aura un « groupe parlementaire d'au moins 200 députés soit 25 % de plus qu'en 2002 », a déclaré dès 20 heures François Hollande lors d'une brève allocution depuis le siège de son parti, commentant : « La vague bleue annoncée qui devait déferler n'a donc pas eu lieu. Il y aura, et c'est tant mieux, de la diversité et du pluralisme (...) La France marchera sur ses deux jambes : une majorité car il y a une majorité - et je la reconnais - et une opposition », a-t-il ajouté.

Lui emboîtant le pas, Jean-Louis Borloo a déclaré sur France 2 « la France fonctionne sur ses deux pieds. On a un président, on a un Parlement, on a une majorité, on a une opposition, c'est bien, c'est très bien, d'ailleurs Nicolas Sarkozy a proposé de renforcer les droits de l'opposition, on va fonctionner dans un grand pays démocratique », a-t-il déclaré. « On ne va pas transformer une majorité absolue en une défaite », a-t-il ajouté.

La ministre UMP de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Valérie Pécresse (réélue au premier tour dans les Yvelines) a estimé pour sa part que « l'important, c'est d'avoir une vraie majorité » pour permettre de faire passer « les réformes » ; elle a ajouté sur France 2 que « l'important pour nous, c'est vraiment d'avoir une vraie et solide majorité parce que les réformes que nous allons devoir faire passer au mois de juillet sont des réformes qui nécessitent absolument qu'il n'y ait pas d'ambiguïté dans le soutien ».

Sur TF1, Marie-George Buffet a indiqué que le Parti communiste pourrait compter jusqu’à 18 députés dans la prochaine Assemblée nationale grâce à la « mobilisation » de l'électorat de gauche. « Je pense qu'on va aller au-delà de 15 sièges et plus près des 18 sièges que des 15 », a-t-elle déclaré, ajoutant que « Dans les circonstances d'un bipartisme entre l'UMP et le Parti socialiste, que nous obtenions 18 sièges c'est un très bon résultat pour le Parti communiste ». Malgré la réélection de deux élus communistes dans le Nord, il ne devrait toutefois pas y avoir de groupe communiste à l’Assemblée, 19 élus semblant un maximum…

Quant à l’UDF-Modem, il semble s’en tirer moins mal que prévu et pourrait tabler au moins sur quatre élus, dont MM. Bayrou et Lassalle. Jean Lassalle se trouvait dans une triangulaire.

Parmi les personnalités battues, le maire du 11e arrondissement de Paris, Georges Sarre (le président du MRC se présentait dans la 2e circonscription de la Creuse, où il est né), RDDV (Indre-et-Loire)… et Jacques Mellick (Pas-de-Calais). Le député (CNI, ex-UMP, contre qui l’UMP ne présentait pas de candidat) Christian Vanneste, lui, a été réélu. Condamné pour ses propos homophobes, pour lui, la « prime à la casserole » a fonctionné… Le conseiller régional francilien Jean-Luc Romero (UMP, 12e arrondissement), avait été « profondément choqué » qu’il soit reçu à l’Hôtel de Matignon. Alain Juppé, numéro 2 du gouvernement, est aussi battu en Gironde. Il devrait donc démissionner du gouvernement, suivant en cela les consignes du Premier ministre.

Arno Klarsfeld est également battu à Paris (8e circonscription, 12e arrondissement) ; lui qui disait avoir « l'oreille du président » n'obtiendrait même pas 45 % des suffrages exprimés, contre 55 % à la socialiste Sandrine Mazetier.

Le dernier exemple d'une correction importante entre deux tours remonte à 1978, où la victoire, qui paraissait acquise à la gauche après le 1er tour, était finalement allée à la droite.

La participation n'a pratiquement pas varié entre les deux tours, l'abstention restant très élevée dimanche avec de 39,2 % à 39,7 %, selon les instituts de sondage.

Fabien Abitbol

Les résultats officiels seront peu à peu communiqués ICI par le ministère de l'Intérieur.

Mme Taubira approchée par MM. Sarkozy et Fillon avant le second tour de la présidentielle

L’UMP de Guyane dément, la présidence de la République ne réagit pas…

Le 14 juin, Mme Christiane Taubira, ancienne candidate (PRG) à la présidentielle de 2002, a confirmé sur Radio Guyane « avoir été approchée » par l'entourage de Nicolas Sarkozy en vue d'entrer au gouvernement de François Fillon. La députée guyanaise, candidate à sa propre succession, a même précisé avoir été contactée « avant la fin de la présidentielle », mais « avoir alors décliné l'offre ». Plus tôt dans la journée, Rémy-Louis Budoc avait déclaré à l'AFP : « En ma qualité de secrétaire départemental de l'UMP, je démens cette information. Mme Taubira est trop sectaire et elle a critiqué de manière trop injuste Nicolas Sarkozy pour mériter de rentrer dans ce gouvernement d'ouverture. Cette rumeur est d'ailleurs retombée dans les médias nationaux », avait ajouté M. Budoc. Mais voilà que dans le Journal du dimanche de ce jour, elle remet le couvert, et l’Elysée ne dément pas…

Christiane Taubira est élue députée de la 1re circonscription de Guyane sans discontinuer depuis 1993. Au premier tour, samedi 9 juin, Christiane Taubira est arrivée en tête devant son adversaire de l’UMP M. Budoc avec 36,67 % des suffrages contre 23,68 % .

L’entretien au JDD de ce dimanche 17 juin 2007 :

Taubira : « On m'a proposé un ministère »

Christiane Taubira, députée sortante PRG, confirme qu'elle a été contactée pour entrer au gouvernement, avant même le second tour de l'élection présidentielle, alors qu'elle avait renoncé à se présenter pour soutenir Ségolène Royal. Elle assure qu'elle ne souhaite pas intégrer l'équipe formée par François Fillon et Nicolas Sarkozy, et en explique les raisons au Journal du Dimanche.

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Quand avez-vous été sollicitée pour entrer dans le gouvernement ?

J'ai été contactée avant même le second tour de la présidentielle. J'ai trouvé que cela participait d'une certaine légèreté dans la mesure où, à ce moment-là, je faisais campagne pour la candidate du Parti socialiste que j'escomptais encore mener à la victoire. Les jeux n'étaient pas faits. J'ai répondu à mon interlocuteur que c'était peut-être autant à moi, à ce moment-là, de les appeler.

Concrètement, que vous a-t-on proposé ?

Au début, on m'a proposé une rencontre avec le Président, une autre avec M. Fillon, que j'ai déclinées. Ensuite, à partir du troisième ou quatrième entretien téléphonique, je ne sais plus exactement, on m'a proposé un important ministère. Je ne vais pas dire lequel.

Aujourd'hui, êtes-vous encore sollicitée ?

Depuis trois jours (l'entretien a eu lieu vendredi en Guyane, ndlr), ils essaient de m'encercler, avec des gens du gouvernement proches de ma sensibilité politique qui m'appellent. Je pense que c'est une vraie démarche de leur part.

Quels sont les points fondamentaux qui excluent votre entrée dans ce gouvernement ?

Il y a près de 19 millions de gens qui ont voté pour le Président, donc ce n'est pas de la vanité de ma part, je ne joue pas à la diva. C'était quelque chose de sérieux : une offre de responsabilité politique, une participation à l'appareil d'Etat. Mais j'ai des désaccords profonds avec des orientations de ce gouvernement qui m'empêchent d'y entrer. C'est une question de loyauté: si je dois entrer dans une équipe, je ne fais pas allégeance mais je me dois d'être solidaire. En l'occurrence, j'ai de tels désaccords avec les orientations que je ne pourrais pas me contenter de conflits internes. Je pense à la politique sociale, fiscale, aux franchises médicales. Sans parler de la justice.

Propos recueillis par Frédéric Farine, pour « Le Journal du Dimanche »

Photo : blogue de campagne de Christiane Taubira

• Les résultats du 1er tour des Législatives en Guyane (1ere circonscription) sont sur le site du ministère de l’Intérieur.

• En 2002, Mme Taubira avait été réélue avec plus de 65 % des suffrages exprimés.