Les proches s’interrogent sur les circonstances du drame
Ce dimanche, une marche silencieuse commencera à 14h30 au 44, rue des Amandiers, en direction de la rue de la Bidassoa, où le jeune homme a trouvé la mort dans de mystérieuses circonstances le week-end passé. Elle passera par l’avenue Gambetta. « Pourquoi Lamine a-t-il trouvé la mort dimanche dernier dans le fourgon de police qui le conduisait au commissariat du XXe ? », s’interrogeait hier « Le Parisien » (édition Paris), sous la plume de Benoît Hasse.
Depuis quelques jours fleurissent dans le quartier Amandiers-Ménilmontant des affichettes appelant à témoigner et indiquant un numéro de téléphone mobile appartenant à la famille de Lamine. Ces appels à l’aide parlent de « circonstances mystérieuses » dans le cadre du décès de Lamine Dieng, 25 ans, mort dans la nuit du 17 juin, vers quatre heures du matin, à hauteur du 8, rue de la Bidassoa, dans le 20e arrondissement, près du Square du Docteur Grancher rénové.
Après les accidents de la circulation du mois dernier (qui donnent lieu à de nombreux contrôles à la demande des autorités municipales), on comprend aisément la grogne des habitants, sans oublier bien sûr le deuil de la famille Dieng, qui aimerait savoir. Savoir pourquoi, comment Lamine a disparu. Un point que le nouveau commissaire de police du 20e trouvera cette semaine sur son bureau dès sa prise de fonction. Sans compter qu’un rendez-vous est prévu mercredi avec des élus et le président du Conseil de quartier des Amandiers.
Selon « Le Parisien » d’hier, « le 17 juin à 4 heures du matin. Lamine Dieng s'était rendu avec son amie dans un hôtel de la rue Bidassoa, non loin de son domicile. En pleine nuit, les témoins d'une très violente bagarre entre le couple avaient alerté la police ». Et, à l’arrivée des policiers, le jeune homme aurait été trouvé « en état de démence », ce qui les avait contraints à « utiliser la ceinture de contention pour maîtriser le forcené », avant de le mettre dans le fourgon où il serait décédé « quelques secondes plus tard ». D’ores et déjà, les « bœuf-carottes » enquêtent, ce qui est rare dans notre arrondissement et laisse place aux plus folles rumeurs.
« Le Parisien » indique que « des traces de cocaïne auraient été retrouvées dans la chambre d'hôtel de la victime » (ce qui en soi n'indique rien sur le jeune homme) et que Lamine « déjà connu pour des affaires de toxicomanie, pourrait avoir succombé à un cocktail de drogue et d'alcool ».
Une version qui ne convient pas à la famille, pour laquelle Lamine était un jeune sans histoires, sans problèmes de santé et sans antécédents judiciaires. Il était sur le point d'être embauché comme gardien d'immeuble, selon son entourage. « Les résultats d'autopsie ne mentionnent ni drogue, ni alcool », dit-on dans sa famille.
Lamine Dieng habitait au 44, rue des Amandiers. C’est de là que s’ébranlera, cet après-midi à 14h30, le cortège. Selon « Le Parisien » d’hier, Danielle Simonnet, adjointe au maire en charge de la jeunesse dans le 20e, représentera la municipalité.
F. A.
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