Le Syndicat général du livre et de la communication écrite (SGLCE-CGT), dont l'appel à la grève avait empêché la parution des quotidiens nationaux mercredi, a arrêté son mouvement après avoir trouvé un accord avec le patronat.
« On sort du conflit et la presse sort normalement ce soir », a déclaré Yves Maisonneuve.
Le SGLCE-CGT, une des branches du syndicat du Livre CGT, avait appelé à la grève mardi, empêchant la parution de l'ensemble des quotidiens nationaux ce mercredi, et menaçait de reconduire le mouvement.
Il protestait contre la volonté du Syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN, patronat) de modifier l'organisation des négociations salariales dans la branche, en créant une négociation spécifique pour les sièges éditoriaux et une autre pour les imprimeries.
Actuellement, il existe une négociation pour les journalistes et une autre pour l'ensemble des autres catégories de salariés.
Selon le SGLCE-CGT, cette modification aurait entraîné des « disparités entre les différentes catégories de salariés [hors journalites, ndlr] et les entreprises de presse ».
Le SPQN « a voulu chambouler les règles de la négociations salariale annuelle » en procédant à « un redécoupage hétéroclite », avec l'objectif de « diviser les salariés et d'affaiblir la portée de certaines conventions collectives », ont déploré les syndicats de journalistes SNJ, SNJ-CGT, USJ-CFDT, SPC-CFE-CGC et SJ-CFTC dans un communiqué commun.
Selon le SPQN, l'opposition du SGCLE-CGT était en grande partie due à « un désaccord interne au syndicat du Livre ».
« On a voulu changer de méthode parce que ça nous paraissait approprié aux évolutions de nos entreprises, mais on a constaté qu'il y avait un blocage », a expliqué à l'AFP Jean-Pierre Guérin, directeur des affaires sociales et techniques du SPQN.
Le syndicat patronal et les représentants de l'ensemble des catégories de salariés du secteur (journalistes, cadres, employés ouvriers) se sont réunis mercredi après-midi, et le SPQN a accepté de revenir sur sa position.
Patronat et syndicats ont convenu d'ouvrir des discussions sur les moyens de mettre en œuvre une négociation salariale unique, qui serait commune à l'ensemble des salariés du secteur, y compris les journalistes.
Ils sont par ailleurs tombés d'accord sur une revalorisation salariale de 0,8 % à compter du 1er juin pour l'ensemble des catégories de salariés y compris les journalistes, avec une revoyure (nouvel examen) pour le mois d'octobre et un réajustement en fonction de l'inflation.
AFP
Commentaires