L’agence Reuters a indiqué ce matin l’élection de deux députés UMP
Alors qu’aucun sondage ni résultat ne doit être diffusé avant 20h00 en ce jour d’élections générales (comme rappelé ici hier soir), l’agence Reuters annonçait dès 11h27 (heure de Paris), l ‘élection de deux députés en Polynésie.
Ce avec la précision que « le scrutin avait lieu samedi en Guadeloupe, Martinique, Guyane, à Saint-Pierre et Miquelon, et en Polynésie française, pour éviter qu'en raison du décalage horaire, les électeurs n'aient connaissance des résultats en métropole avant d'aller voter ». Mais il semble normal qu’un électeur de France métropolitaine, lui, puisse connaître à l’avance le résultat lorsque des amis de M. Gaston Flosse sont vainqueurs…
Selon le ministère de l’Intérieur, la participation à 12h00 (France métropolitaine) était de 22,90 %. Contre 22,56 % la semaine dernière à la même heure (le taux d'abstention définitif avait atteint à la clôture du scrutin 39,6 %, soit le taux de prticipation le plus faible à des élections législatives sous la Ve République), et 20,79 % au deuxième tour de 2002.
F. A.
Le texte de la dépêche :
Deux députés UMP "orange" élus en Polynésie
Au terme du second tour des élections législatives qui a eu lieu samedi en Polynésie française, ce « pays » français du Pacifique sud a offert deux députés UMP à la nouvelle majorité du président Nicolas Sarkozy.
Les deux élus sont en effet membres du parti Tahoera'a Huiraatira du sénateur Gaston Flosse, parti dont la couleur est le orange, mais qui est affilié à l'UMP, dont la couleur est le bleu.
Dans la première circonscription, dite « ouest », le député sortant Michel Buillard a été facilement réélu avec 54,07 % des suffrages (32.659 voix) face à son adversaire, l'ancien président indépendantiste Oscar Temaru, qui a totalisé 45,93 % des suffrages (27.569 voix), selon les résultats provisoires annoncés par le haut commissariat de la République en Polynésie française.
Dans la seconde circonscription, dite « est », c'est un nouveau député UMP qui a été élu lui aussi avec une nette majorité : Bruno Sandras l'emporte en effet avec 56,96 % des suffrages (24.696 voix), face à son adversaire du même camp que M. Temaru, Pierre Frébault, qui ne totalise que 43,034 % des suffrages (18 663 voix).
Ces résultats sont à mettre en parallèle avec les taux de participation en nette hausse sur les deux circonscriptions à l'occasion de ce deuxième tour : 64,8 % à l'ouest, et 60,15 % à l'est.
« Il est très important que les deux élus de la Polynésie française à l'Assemblée nationale s'expriment d'une seule voix », ont souligné les deux élus.
Pour Oscar Temaru, l'ancien président indépendantiste qui s'était beaucoup investi dans cette campagne, c'est un échec sur au moins deux points : il n'a pas convaincu les électeurs en assurant qu'il allait faire changer le nom de la Polynésie française en "Tahiti Nui" et en promettant des « accords de Tahiti Nui », sur le modèle des accords de Nouméa en Nouvelle-Calédonie, pour permettre à la Polynésie d'accéder à la pleine souveraineté.
Le scrutin avait lieu samedi en Guadeloupe, Martinique, Guyane, à Saint-Pierre et Miquelon, et en Polynésie française, pour éviter qu'en raison du décalage horaire, les électeurs n'aient connaissance des résultats en métropole avant d'aller voter.
Reuters le 17/06/2007 11h07
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