Un abonnement presque six fois plus cher. La comparaison de tarifs entre les Vélo'v, le service de vélos en libre accès lyonnais, et les Vélib' parisiens laisse songeur. Dans la capitale, il en coûtera 29 € par an, 5 € la semaine ou 1 € la journée pour pouvoir pédaler pendant un nombre illimité de sessions d'une demi-heure, sur les biclous mis en place par la Somupi, filiale de JC Decaux. En cas de dépassement du temps imparti, la demi-heure suivante sera à 1 €.
A Lyon, on peut profiter du même service pour 5 € l'année et 1 € la semaine. La première demi-heure reste gratuite, l'heure suivante coûte 1 €. Les Vélov' lyonnais sont également fournis par une filiale de JC Decaux, qui s'est vu attribuer en échange un marché de panneaux publicitaires.
Comment expliquer cet écart de prix ? « L'expérience lyonnaise a permis de calculer le coût réel de la prestation, à savoir 2 000 € par vélo et par an », explique Gilles Vesco, vice-président du Grand Lyon en charge des nouvelles utilisations de l'espace public. Decaux, qui n'empoche que les recettes des abonnements, a eu la mauvaise surprise de payer pour les dégradations et vols de vélos. Aujourd'hui, il plaide pour une hausse des tarifs d'abonnements. Grand Lyon, qui encaisse les consommations au-delà de la demi-heure gratuite, n'a perçu que 600 000 € en 2006. « Paris se recale par rapport à la réalité du marché », justifie Gilles Vesco.
La capitale, qui touchera à la fois les abonnements et les consommations, espère « un montant très significatif de recettes, bien au-delà de Lyon ». En fixant ses tarifs, elle a considéré que ce service « ne doit pas être complètement gratuit » et justifie son choix par le fait qu'il sera « de meilleure qualité qu'à Lyon ». A la mi-juillet, plus de 10 000 vélos seront mis en service, portant leur nombre à 20 600 d'ici à la fin de l'année.
© 20 Minutes du mardi 22 mai 2007
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