De nouvelles mesures inquiétantes dans le 20e
Deux organisations écologiques demandent l'interdiction en France d'un boîtier portatif GPS pour enfant dont la commercialisation est prévue ce jeudi, en raison de risques potentiels pour la santé des petits. Agir pour l'Environnement et Priartém rappellent "une tentative avortée", il y a un an et demi, d'un boîtier portable le BabyMo pour les 4 à 8 ans et soulignent que Nicolas Sarkozy s'est engagé le 3 avril, lors de sa campagne présidentielle, à "s'oppose(r) très fermement au souhait de voir se développer des appareils du type BabyMo". L'actuel occupant de l'Elysée est père d'un garçon de dix ans.
Kiditel, de la taille d'un téléphone portable s'adresse aux enfants de moins de dix ans. Ce boîtier, destiné à rester au fond du cartable, sera lancé par Car Telematics, leader en France dans la géolocalisation des flottes automobiles. Le boîtier permet à l'enfant de recevoir les appels téléphoniques de ses parents qui peuvent localiser sa position géographique ou consulter l'historique de ses déplacements.
Mais pour Agir pour l'environnement et Priartém, ce "portable" est lancé sur le marché "sans aucune précaution d'ordre sanitaire" et présente "un danger" car il expose les enfants à des rayonnements.
Les organisations demandent à l'entreprise "à titre amiable" d'annoncer "une suspension immédiate" de la commercialisation de Kiditel. "A défaut de réactions sous huitaine, les associations se réservent le droit d'engager toutes procédures pour obtenir l'arrêt sine die de la vente de Kiditel", peut-on lire dans leur communiqué commun. Elles demandent à être reçues "de toute urgence" par la nouvelle ministre de la Santé, Mme Roselyne Bachelot-Narquin, et exhortent les candidats aux législatives à s'engager sur une loi. Les deux organisations disent s'appuyer notamment sur un rapport de scientifiques brésiliens de l'Université de Porto Alegre qui montre que "les cerveaux des enfants absorbent 60% de rayonnement électromagnétique de plus que ceux des adultes".
"On croit en notre produit. On le sortira quoi qu'il arrive", a dit Audrey Hadjeje qui a fait valoir les "emplois du temps chargés des parents, des enfants de plus en plus livrés à eux-mêmes qui rentrent seuls de l'école et des faits divers de plus en plus inquiétants".
Aucune étude d'impact sanitaire préalable n'a été effectuée avant le développement des réseaux de téléphonie mobile ni enquête épidémiologique. Mais des scientifiques n'excluent pas l'existence d'un risque de tumeur du cerveau au-delà de dix ans d'utilisation du téléphone portable.
De son côté, Free Telematics lance demain son système de surveillance de véhicules et... d'enfants par localisation GPS.
Encore des mesures à 11v/m dans le 20e
En date du 19 avril dernier, M. Stéphen Kerchove, délégué genéral d'Agir pour l'Environnement, et Mme Jeanine Le Calvez, présidente de Priartém, avaient adressé un courrier à M. Yves Contassot, ajoint au maire de Paris en charge de l'Environnement, afin de l'alerter d'un "dépassement très important des champs électromagnétiques mesurés à proximité d'une crèche située rue Olivier Métra" (Paris 20).
"Sur le site de l'Anfr sont affichées les mesures réalisées par un bureau de contrôle autour de la station litigieuse : plus de 11 v/m, soit des valeurs très supérieures au seuil fixé par la charte de Paris mais surtout valeurs très dangereuses pour la santé des riverains qui y sont exposés de façon chronique. D'ailleurs, hélas, nombre de ceux-ci se plaignent de souffrances quotidiennes insupportables, tout particulièrement depuis les dernières interventions de l'opérateur en janvier 2007, dont personne ne sait en quoi elles consistaient.", écrivaient-il à l'ajoint en vue de la préparation d'uune réunion sur ce thème, estimant qu'il y avait "urgence à agir et que ce n'est pas la première fois que les dépassements sur ce site sont évoqués". La société mise en cause était "Orange" (déjà à plusieurs reprises dans le collimateur des utillisateurs du 20e arrondissement).
F. A., avec agences.
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