…quid de la famille Kieffer ?
Mélanie et Lorenzo Betancourt, les enfants d’Ingrid, ont rencontré, vendredi 18 mai, juste avant le premier conseil des ministres du gouvernement Fillon, le président de la République française, dans le cadre d’une réunion de travail organisée à l’Elysée.
C’est ce qu’indique le comité de soutien francilien à Ingrid Bétancourt, femme politique franco-colombienne retenue en otage depuis plus de cinq ans en Colombie. Le dernier message présidentiel datait du mois d’ octobre 2005.
Précedemment à cette réunion, Nicolas Sarkozy avait décidé d’appeler son homologue colombien, Alvaro Uribe et avait réservé le contenu de sa discussion à la famille. A la sortie de la réunion de travail, Mélanie Betancourt a insisté sur la survie de sa mère : « On le sait maintenant que c’est sûr, que Maman est en vie. Elle est en vie ».
La fille d’Ingrid a ensuite considéré cet entretien de « moment d’espoir et de confiance », de « moment très très fort », expliquant que Nicolas Sarkozy avait « prouvé que sa détermination était forte, on sent à quel point il est s’engagé jusqu’au bout pour la libération de maman ».
Mélanie Betancourt a ensuite expliqué que la détermination de Nicolas Sarkozy à faire revenir Ingrid Betancourt pouvait « changer tout : le fait qu’il ait appelé lui-même Uribe, c’est avec ce type de dialogue que l’on peut faire changer les choses en Colombie ». Considérant qu’il ne s’agit pas là d’une « tâche facile », elle a néanmoins dit sa conviction qu’il « saura trouver une juste réponse pour amener les deux parties à négocier ».
Et l'Afrique dans tout ça ?
Pour ce qui est de notre voisin le journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer (lire sur ce blogue le dossier Affaire Kieffer), une telle réunion ne semble pas à l’ordre du jour, à en lire les dernières informations publiées sur le site de soutien à GAK…
Dans ce « gouvernement d’ouverture », il me semblait qu’il existait un nouveau ministre des Affaires étrangères, en la personne du doyen des ministres, le « french doctor » Bernard Kouchner. Ses pouvoirs sont-ils à ce point limités que le président de la République prenne sur son emploi du temps bien chargé pour s’occuper personnellement d’un cas et pas d’un autre ?
Nicolas Sarkozy et ses amis comme Vincent Bolloré semblent très proches de la Françafrique, si l’on en croit la télévision de l’Est parisien Zaléa TV, alors que, sur TV5 Monde, le candidat de l’UMP avait dit à la directrice de TV5 Afrique vouloir mettre fin à ces pratiques. Pour l’instant, à part un retrait très partiel de la force Licorne, signalé par le quotidien créé par le président Houphouët-Boigny « Fraternité-Matin », on ne constate pas de « rupture ». A quand un échange téléphonique entre le président français et son homologue ivoirien ? A moins que Bernard Kouchner prenne le dossier Kieffer en main, comme le faisait en son temps M. Michel Barnier, devenu depuis mars 2006 conseiller politique de Nicolas Sarkozy. Trois ans, un mois et trois jours sans nouvelles de mon confrère… N'est-ce pas suffisant ?
Fabien Abitbol
Le Comité Bétancourt d’Ile-de-France organise mercredi 23 mai une « Marche de la Détermination », qui partira à 18h00 de Notre-Dame de Paris pour rejoindre l’Hôtel de Ville.
je ne sais pas si ça a un lien ou pas mais il semblerait que depuis le coup de fil de Nicolas Sarkozy, Uribe ait décidé d'envoyer l'armée en force pour libérer les otages...les familles s'inquiètent désormais...
Rédigé par : eve | 19/05/2007 à 19h04
...après j'arrête...
http://www.lefigaro.fr/international/20070518.WWW000001406_melanie_betancourt_uribe_se_moque_de_la_france.html
Rédigé par : eve | 19/05/2007 à 19h07
Oui ça a un lien… c'est ce qui embête (pour être poli) le docteur Kouchner et la famille Bétancourt.
Rédigé par : Fabien | 19/05/2007 à 19h23
Pioché sur le fil Reuters. Si cette promesse est tenue, c'est peut-être que Bernard Kouchner est capable de se faire entendre, Fabien…
On peut peut-être espérer connaître un jour la Vérité que nous sommes nombreux à attendre, sur ce qui s'ens passé en Côte d'Ivoire et quels sont les cinq cadavres dont tu n'as pas encore parlé.
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Colombie/Betancourt-Uribe tiendra compte de la position de Paris
BOGOTA, 19 mai (Reuters) - Le président colombien Alvaro Uribe a promis samedi de tenir compte de la position française sans renoncer à la lutte contre la guérilla marxiste, après avoir suscité l'inquiétude la veille, en ordonnant à l'armée de libérer Ingrid Betancourt des mains des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc).
"Je respecte le nouveau président français, le président (Nicolas) Sarkozy, dont nous avons fait la connaissance lorsqu'il était ministre. Nous sommes respectueux et réceptifs aux propositions qu'il pourrait formuler et nous devons réitérer notre volonté d'éradiquer les terroristes", a déclaré Uribe, à l'occasion d'une visite dans le sud du pays.
Le Quai d'Orsay a rappelé vendredi soir que la France était opposée "à toute action militaire qui pourrait mettre en danger la vie des otages". Quelques heures plus tôt, Sarkozy avait reçu les proches de la Franco-colombienne pour leur exprimer sa volonté d'obtenir sa libération./JPL
Rédigé par : André | 20/05/2007 à 10h37