Qui seront les vingt et un députés parisiens élus au soir du 17 juin ? La gauche, qui avait emporté douze circonscriptions en 2002, espère bien transformer l'essai, et parle même d'en conquérir une treizième. Car dans la 8e circonscription (une partie du 12e), détenue par l'UMP Jean de Gaulle, Ségolène Royal est arrivée en tête lors de l'élection présidentielle.
C'est la seule circonscription où l'UMP n'a pas encore tranché sur le candidat à présenter, ce qui devrait être fait aujourd'hui. Mais la droite compte retrousser ses manches pour reconquérir des territoires perdus, comme la 10e circonscription (une partie du 13e arr. et une partie du 14e arr.) et la 11e (l'autre partie du 14e arr.), « sociologiquement à droite », selon l'UMP, mais qui avaient respectivement voté Serge Blisko (PS) et Yves Cochet (Verts) aux dernières élections législatives. Mehdi Guadi, porte-parole des Verts Paris, admet qu'il sera « difficile » de maintenir Yves Cochet, candidat à sa propre succession. Et sa rivale UMP, Nicole Guedj, assène qu'elle « y va pour gagner ».
De son côté, l'UDF attend de créer son nouveau parti, jeudi matin, pour désigner ses candidats. « Il y en aura dans les vingt et une circonscriptions », confirme Didier Bariani, président de l'UDF au Conseil de Paris, galvanisé par les 20,73 % obtenus par François Bayrou le 22 avril dans la capitale. « Avant, l'UDF était perçu comme une alternative à l'UMP, et faisait ses meilleurs scores à l'ouest de Paris. Cette fois-ci, les résultats sont uniformes. » Il prévoit de « monter deux cols, à droite et à gauche, selon les territoires ».
Quant aux Verts, leur score catastrophique de 1,53 % à la présidentielle à Paris n'est pas fait pour les rassurer. « On va déjà essayer de conserver nos circonscriptions », explique Mehdi Guadi.
Les différents partis se sont penchés sur les scores obtenus dimanche soir pour s'aventurer à des prédictions. Côté PS, on note qu'avec 49,91 %, un candidat de gauche n'avait jamais obtenu un si bon score à Paris au 2e tour d'une élection présidentielle. L'UMP se contente de rappeler que Nicolas Sarkozy est arrivé en tête.
© 20 minutes du 09/05/2007
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