Qu’ont prévu nos candidats, rester sur la même voie ?
Outre les chiffres eux-mêmes du chômage (on donne toujours la catégorie 1, celle des personnes cherchant activement un emploi à temps plein et immédiat, excluant de facto les temps partiel subis, les malades et autres invalides ou sans-droits), qui donnent lieu à polémique et à divergence de points de vue, que compte-t-on faire pour les demandeurs d’emploi âgés ?
Le gouvernement n’arrête pas de nous dire qu’il y a moins de chômeurs, Nicolas Sarkozy promet le plein-emploi (soit 5 % de chômeurs car, pour lui, c’est le plein emploi), des statisticiens refusent de travailler pendant la période électorale, nos gouvernants nous affirment que le mode de calcul, le « thermomètre », a toujours été le même (il a été modifié en 1995), certaines agences locales pour l'emploi sont tellement submergées qu’elles se défaussent sur d’autres (celle du 20e, en 2006, a réorienté tous les demandeurs qu’elle pouvait ailleurs, m’envoyant dans le 9e alors que je réside depuis 1992 dans le 20e et suis inscrit comme demandeur d’emploi à Paris depuis 1990), et les chômeurs âgés non indemnisés ne comptent plus pour la retraite dont les règles de calcul ont été modifiées par M. Balladur.
Les demandeurs d’emploi en fin de droits ont la faculté d’obtenir l’Allocation de solidarité spécifique (ASS), décidée pour six mois par l’Etat et gérée par l’Assedic, mais soumises à certaines conditions, dont la situation familiale. Si dans un couple une personne a un emploi et l’autre pas, on regarde les revenus globaux et dans de nombreux cas le chômeur doit vivre aux dépens de son conjoint (même non marié ou non pacsé). Si votre conjoint(e) perçoit 1 600 € mensuels, vous devez vivre à ses crochets.
Les plus de 55 ans peuvent « être dispensés de recherche d’emploi », donc ne comptent plus parmi les chômeurs… Mais qui en veut ?
Sur son blogue, Anne-Marie Engler, vice-présidente de Aujourd’hui, Autrement (composante de l’UMP fondée en 2004 par le conseiller régional francilien Jean-Luc Romero), donne le triste exemple d’un habitant de Charente-Maritime de 57 ans… Des exemples comme ça, il y en a beaucoup et j’ai eu à maintes reprises l’occasion d’en rencontrer lorsque j’étais précaire au Centre d’Action sociale de la Ville de Paris…
A aujourd’hui, Autrement, Mme Engler est entre autres en charge de la solidarité et des seniors…
F. A.
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