... et un DVD s'il vous plaît
Ils ont apporté leur filmographie pointue, tous leurs livres de cinéma et un solide courage. Pierre et Nicola, deux trentenaires cinéphiles, viennent d'ouvrir le premier DVD Café* de la capitale. Ambiance design, emplacement branché, conseils personnalisés, ces jeunes entrepreneurs sont persuadés que leur nouveau concept « marchera, car ça correspond à ce qu'attend le public ». Un client, attablé autour d'une partie de cartes, commence à y prendre ses habitudes : « Dans les bornes automatiques, on est souvent mal renseignés par la jaquette, et puis là, si j'ai envie de revoir tout Almodóvar ou Woody Allen, c'est possible. »
A l'heure où bien des vidéoclubs baissent le rideau dans la capitale, eux espèrent récupérer tous les déçus de l'offre trop commerciale des bornes automatiques. Et ils seraient nombreux. Si les Vidéo-Futur et autres Ciné-Bank ont poussé comme des champignons ces dernières années, beaucoup changent de mains très rapidement. Les films ne restant pas longtemps en stock, du coup, le choix est restreint chez ces franchisés. Les loueurs de quartier, quant à eux, survivent quand ils ont un fond important. Même Vidéosphère, boulevard Saint-Michel (5e), une institution avec ses 26 000 titres (dont la moitié en format VHS), admet qu'il « souffre comme tout le monde du téléchargement illégal, de la vidéo à la demande et des offres combinées journal-DVD ».
Sophie Caillat pour « 20 minutes » du 9 mars 2007
*DVD Café
48, avenue Claude-Vellefaux (10e).
Tél. : 01 42 41 17 98.
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