Les Sentiers chinois de la réussite
Les «Wenzhou» sont des immigrés originaires de la région du même nom en Chine du Sud-Est. Qu’est-ce qui motive leur migration? Comment cette diaspora chinoise s’implante-t-elle à Paris, à Aubervilliers ou encore à Prato, en Italie? Comment développe-t-elle ses activités dans le contexte de la mondialisation et de la fin des quotas douaniers sur le textile? Un documentaire au faîte de la nouvelle vague d’immigration chinoise.
Après avoir adopté sans complexe l'économie de marché, les Chinois sont entrés de plain-pied dans la mondialisation. Depuis maintenant une vingtaine d'années, le nombre de migrants en provenance de la République populaire de Chine s'accroît continuellement.
Installés pour la plupart en région parisienne, les nouveaux arrivés prennent progressivement possession de plusieurs quartiers de la capitale et de sa banlieue. Ainsi, dans le 10e et le 11e arrondissements, comme à Aubervilliers, se succèdent sur des rues entières, des entreprises d'import-export de confection appartenant à des immigrés originaires de la région de Wenzhou.
Longtemps considérée comme un modèle d'intégration, la population chinoise paie aujourd'hui la rançon de sa réussite, suscitant la méfiance voire le rejet des autres habitants. Un problème dont les Wenzhous n'ont que faire, trop occupés à « devenir leurs propres patrons ». Car, comme l'explique Elise L. : « Travailler pour quelqu'un jusqu'à la fin de sa vie, c'est quelque chose que l'on conçoit difficilement. »
Rien ne semble donc pouvoir arrêter leur expansion géographique et économique, notamment depuis l'abolition par l'OMC, en 2005, des quotas douaniers sur les textiles.
Un phénomène sur lequel le maire du 11e arrondissement, Georges Sarre, s'interroge : « Quand le libéralisme triomphe, les Chinois se disent… : “Nous sommes les meilleurs commerçants du monde, profitons-en.” Dans le cadre de l'OMC, ils ont l'avenir devant eux. Pourquoi s'arrêteraient-ils ? »
Pourquoi, en effet, se priveraient-ils d'asseoir leur suprématie dans le domaine de la confection ou de la maroquinerie, et de chercher à dépasser la concurrence dans bien d'autres secteurs ?
Beatriz Loiseau
Comme de nombreux documentaires diffusés sur les chaînes du service public, celui-ci est librement utilisable en classe.
Le dossier pédagogique ainsi qu’une fiche de travail destinée aux enseignants ayant des élèves de 14 à 18 ans se trouvent ICI. On y parle notamment du quartier Sedaine-Popincourt.
Le documentaire réalisé par Olivier Horn en 2006 (une production Son et Lumière, avec la participation de France5 et du CNC), d’une durée de 52 minutes, sera diffusé dimanche 11 février sur France 5 à 21h40 (Câble, satellite, TNT exclusivement).
Le maire du 11e a organisé le 5 février une journée "mairie fermée" (seuls les services de l'Etat civil fonctionnaient) et un sujet sur la monoactivité textile dans le 11e a été publié à ce sujet par le cahier parisien du « Nouvel Observateur » le 1er février. Une pétition contre la monoactivité textile dans le 11e est en ligne sur le site de la mairie (le formulaire est au bas de la page).
A lire en complément, un travail universitaire de 2001 de l'Univerité de Paris-Diderot.
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