C'est un symbole politique fort. Même si personne ne sait vraiment ce qu'il signifie. Au moins trois permanences de l'UMP et une du PCF ont été vandalisées dans la nuit de dimanche à lundi. Depuis le 23 janvier, ce sont douze permanences (UMP, PS, Verts, PCF) qui ont été victimes d'actes de vandalisme. Avec pour certaines des similitudes. Chez celles de l'UMP, aucun message n'a été revendiqué : juste des vitres cassées par des jets de pierre. En revanche, au PS et chez Les Verts, on a retrouvé, en plus des projectiles, des inscriptions « Un pavé dans l'urne » et « A voté », tracées à la peinture noire.
La police urbaine de proximité a été chargée de l'enquête, mais ne souhaite pas rendre publiques ses pistes. Alors, chez les socialistes du 3e arrondissement, on se risque à évoquer des monarchistes, « ou tout du moins des extrémistes », selon Flora Boltaire, secrétaire de section du 3e, dont la permanence a été vandalisée quatre fois depuis avril dernier. Au local de Brigitte Kuster (UMP), dans le 17e arrondissement, on pense plutôt à un groupe d'anarchistes. « Ils agissent en bande organisée. Ce n'est pas la bande de gamins du quartier qu'on aurait pu soupçonner. » Une chose est sûre, personne n'avait jamais constaté une telle recrudescence de violences politiques à l'approche d'échéances électorales. Bertrand Delanoë a d'ailleurs demandé hier au préfet de police de Paris de surveiller ces lieux. Même si cela paraît compliqué tant ils sont nombreux.
William Molinié, pour 20 Minutes (édition Paris du 13 février).
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