Le but : atteindre la réélection dans un parcours semé d'embûches
Un avocat familier des dossiers visant l'Elysée a lancé peu avant Noël le « Jacques pote », jeu de l'oie inspiré du Monopoly® mettant en scène les démêlés judiciaires du chef de l'Etat. C’est le très sérieux « Bulletin des Communes » (Organe officiel des élus) du 15 décembre qui l’indique, à la rubrique "Décentralisation et intercommunalité".
Passer trois jours chez grand-mère ou retrouver la famille réunie au grand complet. Ravi, vous appréhendez un peu les sempiternelles discussions politiques, d’usage en ce moment. Et puis il y a cette traditionnelle partie de Monopoly® avec la famille... Voici une solution rendre ces deux corvées distrayantes.
Ce miracle prend la forme d'un jeu mettant en scène les démêlés judiciaires du président Jacques Chirac. Baptisé le « Jacques pote », il a été inventé par Me Pierre-François Divier, un avocat familier des dossiers visant l'Elysée : plaignant dans le dossier des emplois fictifs du RPR, qui a valu un an d'inéligibilité à l'ex-Premier ministre Alain Juppé (dont il se dit qu'il pourrait — en fin stratège comme lors de la dissolution de 1997 de l'Assemblée nationale — appeler demain à voter pour Nicolas Sarkozy). Cet avocat est aussi à l'origine du procès de la fraude électorale présumée aux municipales de 1989, visant 15 proches de Jacques Chirac.
« Vous avez un appui en justice, sautez une case »
Le propos du jeu n'est pas de plumer l’adversaire qui s'arrêterait sur votre avenue. Le but de la compétition vise à faire réélire Chirac. Me Divier précise qu'il se place délibérément sur le terrain « de la satire, de l'humour et de la caricature. » Une fois les joueurs volontaires trouvés, le plateau de papier installé, les pions à l'effigie du président découpés, les dés dénichés, on peut se lancer dans un parcours semé d'embûches illustré par le dessinateur humoristique de presse Pinter.
La case 12 par exemple, « un ami de trente ans vous veut du bien, passez deux tours », dit la légende sur une caricature d'Edouard Balladur. La case 23 représente un magistrat avec une coquille d'escargot et dit : « vous laissez traîner les dossiers sensibles... vous êtes pris la main dans le sac... allez à la case 0 ! ». A la case 27, « vous avez un appui en justice, sautez une case », celle où l'avocat des plaignants dans le dossier de la fraude électorale rend son tablier permet de progresser de quatre cases. Une garde à vue d'un proche amène un retour à la case départ, un placement en détention oblige le joueur à obtenir un six pour repartir. La case finale représente un garde républicain devant l'Elysée, et dit triomphalement : « Vous êtes réélu ! ».
Petits et grands événements, vrais ou faux, - politiques, internationaux et judiciaires - ayant marqué le septennat et le quinquennat de Jacques Chirac, tout y passe en une quarantaine de bulles. Une case manque pourtant à l'appel, celle où le président annoncerait qu'il ne se représente pas à l'élection présidentielle de 2007. « C'est simple, connaissant le personnage, je ne le vois pas rester les bras croisés », explique Me Divier.
Il n'a peut-être pas si tort…
D'autant que depuis le 6 mars 2006, un employé de la RATP, Didier Chappedelaine, fondateur du groupe Les Wampas en 1983, se dit harcelé par sa compagne qui ne rève que d'une chose…, « Voir Chirac en prison » !
Le jeu est disponible au cabinet parisien de l'avocat au prix de 10 €.
Maître Pierre-François Divier - 31, rue de l’Assomption - 75016 PARIS (01 42 15 19 13).
La présentation du jeu sur le « Bulletin des communes » est ICI.
Si ça continue comme ça, d'autres vont se faire bouler !
http://www.romandie.com/infos/ats/display2.asp?page=20070108222239430172194810700.XML&associate=PHF1138
Un jeu pour un autre…
Rédigé par : Gilles | 09/01/2007 à 18h02
existe -t-il les cases "peaux de banane au nain hongrois"...et les pions Debré et villepin ? ça m'intrigue...
Rédigé par : agrippine | 10/01/2007 à 23h18
Je vous invite pour la réponse à cette question précise à prendre contact avec le cabinet de Maître Pierre-François Divier (31, rue de l’Assomption - 75016 PARIS - 01 42 15 19 13).
Mais le président de la République a certains appuis guadeloupéens et un vieux dicton créole dit à peu près ceci : « A la Guadeloupe, on produit moins de bananes que de peaux de bananes… ». Suis-je assez clair ?
Rédigé par : Fabien Abitbol | 11/01/2007 à 00h17
ben non...j'ai pas bien compris...va falloir éclairer ma blonde lanterne...arrêtons les périphrases...
Rédigé par : agrippine | 11/01/2007 à 09h29