7ici que ça se passe

Pétards : la mairie prend les devants

La mairie du 20e lance une campagne d’information pour rappeler «la nécessité d’être collectivement responsable à l’approche de la fête nationale du 14 juillet».

Sous le titre “Jeter des pétards c’est pas un jeu !”, les affichettes rappellent que, suite à un jet de pétard dans la nuit du 14 au 15 juillet 2010, un appartement avait pris feu dans le quartier Réunion. Quelques jours plus tard, une femme était décédée.

La cession, la vente et le transport d’artifices de divertissement sont interdits à Paris du 1er au 15 juillet (et du 15 décembre au 4 janvier), sauf aux personnes titulaires du certificat de qualification. Le non respect de la réglementation est passible d’une contravention de 5e classe (amende de 1500€).

Quant à l’usage des pétards, selon les cas il est passible d’une amende de première classe (38€) et peut aussi faire l’objet d’une procédure délictuelle pour agression sonore en vue de troubler la tranquillité d’autrui (article 222-16 du Code pénal), ou de poursuites pour mise en danger de la vie d’autrui (article 223-1 du Code Pénal).

Chasse au trésor, samedi…

Suivez les pas du marchand de songes à travers les rues du 20e et gagnez une invitation au cabaret secret de Paris.

Partez à la conquête des quartiers, des lieux confidentiels et magiques qui font l'identité et le charme de Paris, des trésors insoupçonnées cachés dans les arrières cours, les ruelles et les impasses.

Réveillez et révélez les mystères parisiens en mettant votre grain de sel au service d'une chasse aux trésors inédite, voilà le défi que vous allez relever cette année… pour démasquer ce mystérieux marchand de songes.

Rendez-vous à partir de 10h derrière la mairie d’arrondissement. Davantage de renseignements sur les Trésors de Paris et inscriptions en cliquant ici.

 

#Botzaris36 au Digital Comptoir

Virginie (@laristocraft sur twitter) recevait jeudi Ali (@Ooouups) et Elisabeth (@MsTeshi) pour parler au Digital Comptoir de la situation des réfugiés tunisiens évacués le 16 juin des locaux du 36 rue Botzaris, et qui depuis dorment dans la rue.

Les images, prises par @Flouks_, ont été montées depuis, et mises en ligne dimanche soir. Durée de la vidéo: 4 min. 20.

Lorsque, vers la fin de la vidéo, Virginie évoque «un communiqué» de la troisième agence de presse au monde, elle veut parler d’une dépêche intitulée «Une annexe de l'ambassade de Tunisie à Paris encerclée par des gendarmes». Publiée le 23 juin à 19h26 dans les rubriques FRANCE-TUNISIE-IMMIGRATION-POLICE, cette dépêche de 12 paragraphes était signée “ao/mm/phc” et racontait une étrange opération de police et de gendarmerie qui s’était déroulée dans l’après-midi, avec d’imposants moyens, et durant plus de deux heures. Cette dépêche, semble-t-il, n’a été reprise par aucun organe de presse, alors que c'était la première fois en une semaine qu'une agence se déplaçait sur les lieux. Même la vague d'interpellations du 22 n'avait pas fait l'objet de la moindre dépêche.

Ce qui s'est passé le 23 juin rue Botzaris et rue du Plateau, et que cette dépêche racontait partiellement, sera développé sur le blogue Ménilmontant, mais oui madame… dès que j’en aurai le temps.

Merci à Virginie à qui l’on pardonnera les nombreux «botzzarrissstrentesisss» pour la bonne cause…

F. A.

Ce matin, Sarkofrance évoque à son tour les Tunisiens de Botzaris. Dans les grands médias traditionnels, à part Guy Birenbaum sur Europe 1, LCI est @ vous sur LCI, Anne Brigaudeau pour le service Internet de France Télévisions, ou un sujet société dans Libé, c'est toujours aussi calme…

Thierry Marx, le retour

Thierry Marx, l’ancien gamin du 140 Ménilmontant, revient à Paris: le 28 juin, il prend les commandes des services de restauration du nouvel hôtel du groupe Mandarin Oriental.

Situé 251,rue du Faubourg Saint-Honoré, cet établissement a misé sur le chef décoiffant natif de Ménilmontant, qui devra gérer, outre le room-service et le bar, deux unités de restauration: une table gastronomique de 45 couverts (le Sur Mesure), un restaurant ouvert de 7h à 23h “simple et rapide” (le Camélia), promettant un menu à 45€ servi en 45 minutes.

A ses clients, Thierry Marx servira le pain de son enfance, celui du boulanger Ganachaud installé depuis plusieurs générations les hauteurs de Ménilmontant…

Comme le rappelait Le Paris du 20e (n°55, pp. 6 et 7, printemps 2011, à télécharger ici), la boulangerie de Thierry Marx était au 150 rue de Ménilmontant lorsque, enfant, il était à la cité du 140 de la même rue.

C’est du reste vers Ménilmontant, un quartier qui rappelle-t-il compte «des poches de “quart-monde”» que l’ancien para au Liban envisage de créer une école d'insertion. Sur le modèle de celle qu'il a montée près de Bordeaux, afin de former —sans condition— des chômeurs à la «cuisine de rue». Selon son expérience bordelaise, «la grande majorité des candidats trouve un emploi ou s'installe à son compte».

L’idée de fast-food, lancée voici deux ans, semble pour l’instant en attente…

F. A.

A Botzaris, libres, mais…

Les ressortissants tunisiens interpellés hier dans le Parc des Buttes-Chaumont ont tous été libérés. Certains ont dormi cette nuit devant le Parc…

Les Tunisiens qui occupaient le 42, rue du Plateau et le 36, rue Botzaris avaient été délogés le 16 juin et se trouvaient depuis pour une trentaine dans le Parc des Buttes-Chaumont, soumis à certaines contraintes, comme samedi dernier ou lundi après-midi.

Mercredi, vers 11 heures, la police est venue procéder à une vaste interpellation.

Sept ont été libérés sur le champ, dont les trois mineurs. Les autres ont été remis en liberté au compte-goutte, les cinq derniers ayant été retrouvés ce matin libres, mais pour certains sans leurs dernières affaires personnelles, comme les sacs de couchage neufs que l’association Autre monde venait de distribuer.

Hier, s’estimant davantage en sécurité dans la rue qu’à l’intérieur du Parc, et alors que deux de leurs soutiens étaient partis dormir ailleurs suite à des pressions (lire ici), ils étaient quelques uns à préférer dormir sur le trottoir à la sortie du métro (photo), où, vers une heure du matin, ils se sont emmitouflés dans ce qui leur restait de couchages, épuisés de leur journée. Fatigués, sans doute aussi, de tant de désillusions, comme le décrit Karim Guellaty.

Dans un communiqué du 21 juin, Cécile Duflot pour EELV estimait qu’«Il est urgent que la France mette en place une politique d'accueil digne pour ces réfugiés tunisiens». Le Parti de Gauche demandait pour sa part hier quand allait cesser «cette chasse aux migrants».

Ce soir, à 23h, Emmaüs France doit passer. Outre les choses attendues, un thé chaud sera d’un grand réconfort…

Un concert-apéro de soutien est programmé le 3 juillet par Olivier, le restaurateur voisin des Petits joueurs, rue de la Mouzaïa (renseignements ici).

En attendant, il serait plus que temps que les choses bougent, car les touristes américains, souvent, rappliquent aux alentours de leur fête nationale. Des gens qui dorment dans la rue, comme ça, voilà qui risque de choquer, à défaut de faire parler dans les grands médias français.

Fabien Abitbol

La tente des “Botzaris” détruite par la police

Ce lundi, vers 17h30, l’unique refuge des Tunisiens aux Buttes-Chaumont a été détruit par la police, a indiqué Paul da Silva sur son compte twitter. [mise à jour 20h30]

En ce 20 juin, décrété par l’ONU Journée mondiale des réfugiés, la police s’est présentée «à la demande de la mairie», indique Paul da Silva, joint par téléphone, pour détruire le seul refuge des Tunisiens aux Buttes-Chaumont. Ainsi que des médicaments, comme en témoigne cette photo.

Depuis le Conseil de Paris de juin, où il est entre autres question de la gestion du budget de la préfecture de police et de son compte administratif, Pierre Mansat, adjoint au maire de Paris en charge de Paris Métropole, «dément catégoriquement» l’implication de la mairie de Paris dans la destruction par la police de cet abri. «La préfecture de police est intervenue de son propre chef», précise-t-il au blogue, «et semble-t-il illégalement».

Depuis que les Tunisiens qui occupaient la rue Botzaris avaient été évacués de ce qui allait devenir une «annexe» de l’Ambassade [sic!], un accord tacite avait été trouvé avec Fabienne Giboudeaux, adjointe au maire de Paris en charge des Espaces verts. Cet accord n’avait connu qu’un nuage, ou plus précisément un avis de tempête. Dont Mme Giboudeaux elle-même, appelée samedi soir n'avait pas connaissance.

A 19h50, Fabienne Giboudeaux faisait confirmer par l'entremise de la secrétaire nationale du Parti de gauche Danielle Simonnet, également élue du 20e arrondissement, qu'il n'y avait eu «aucune demande de la Ville» pour nuire aux Tunisiens.

A 20h15, Mohamed Dhaoui, de l'association Action tunisienne, indiquait que l'ordre de l'ordre venait de la préfecture de ne pas laisser installer de tentes [voir copie d'écran ci-dessous].

Passé en fin de matinée aux Buttes-Chaumont, Jean-Michel Planche interpelle le maire de l’arrondissement. Pour sa part, Guy Birenbaum, qui s’y déplaçait aussi, outre ces quelques lignes, annonce sur son blogue qu’il parlera mardi matin sur Europe1 de la situation de ces jeunes Tunisiens, dont quelques mineurs, abandonnés à l’extérieur.

F. A., photo O. T.

Pour suivre la situation des Tunisiens 24h/24, via le réseau social twitter, cliquer ici.

Le Centre culturel tunisien a déménagé

Ne cherchez plus le Centre culturel tunisien de Paris à la rue Botzaris : il a changé d’arrondissement !

Occupé depuis le 31 mai par de jeunes Tunisiens en errance, le Centre culturel tunisien est devenu officiellement en fin de semaine une «annexe» de l’Ambassade.

Selon l’annuaire de la Chambre tuniso-française de Commerce et d’industrie (CTFCI, à consulter ici), la nouvelle adresse est donc rue Fortuny, dans le 17e arrondissement. C’est là que sont établies les cartes d’identité.

On notera que le Rassemblement des Tunisiens de France (RTF), toujours selon la Chambre de commerce, est encore au 36, rue Botzaris.

Pour ce qui concerne les autres infos pratiques du site Internet de la CTFCI, on relève que la page d’information sur la Tunisie est valide [elle évoque la «conduite vigilante du président Ben Ali», sic !], mais que celle sur la France provoque une erreur.

F. A., ill.: copie d’écran du site de la CTFCI

Deux jours d’ITT pour le chien policier

Airton, un chien policier de la préfecture de police de Paris (PP) s’est vu délivrer deux jours d’incapacité totale de travail (ITT), après une intervention dans le 20e arrondissement le 6 juin, a indiqué la PP jeudi 9 juin.

L’histoire est relatée notamment sur Télé Animaux, qui précise que quatre policiers ont été blessés. L’un d’eux a eu 30 jours d’ITT pour une fracture de la main droite.

Les quatre policiers et le chien «ont été blessés par un seul homme», selon la PP, et l’agresseur a été écroué après avoir été déféré aux autorités judiciaires.

Les faits se sont produits lundi 6 juin au soir, vers 20 heures, après qu’une habitante de la rue de Belleville a prévenu la police qu’une altercation opposait plusieurs personnes, dont l’une vraisemblablement munie d’une arme de poing.

F. A., photo: le commissariat central du 20e arrondissement

La rue du Plateau, cruciale pour les Tunisiens

Le 42 rue du Plateau, dans le 19e arrondissement. Une façade étrange, aux volets clos, sans nom à la porte…

Le 42 de la rue du Plateau est séparé du 36 de la rue Botzaris par un jardinet qui marque l’angle entre les deux rues perpendiculaires. En réalité, les deux bâtiments communiquent, et pas uniquement par le jardin. Le rez-de-chaussée de la rue du Plateau est le sous-sol de la rue Botzaris.

C’est ainsi que les opposants au régime de Ben Ali qui ont eu l’occasion d’être emmenés au 36 rue Botzaris ont parfois parlé des «caves de Botzaris», et n’ont jamais connu la rue du Plateau.

Jusqu'à ces derniers temps, les Parisiens du secteur connaissaient bien cet immeuble, mais de l'extérieur, et pour cause: à deux pas se trouvait  le Trésor Public, désormais fermé… pour travaux et probable cession des murs, rigueur oblige.

Pour en savoir plus sur l’importance de ce curieux bâtiment, sur lequel des historiens devraient désormais se mettre à travailler, cliquer ici.

F. A.

NB: Titre et texte modifiés le 10 juin à 20h25, après remarque d'un lecteur. Par erreur, j'avais écrit “rue Fessart” au lieu de “rue du Plateau”. La rue Fessart étant un peu plus proche de l'avenue Simon-Bolivar, elle ne peut être adjacente au «Centre culturel»…

Portes ouvertes au foyer Bisson

Une fois de plus, les résidents du foyer Aftam de la rue Bisson, dans le bas Belleville, feront une journée portes ouvertes, lundi 6 juin, afin de montrer les conditions déplorables, «intolérables», disent-ils dans un communiqué reçu par courriel pour ne pas dire indignes, dans lesquelles ils vivent…

Selon les résidents et leurs soutiens, «le  gestionnaire ne fait pas son travail». Au foyer Bisson, les résidents s’acquittent de leur redevance mensuelle, mais souffrent —pour le moins— d'un manque d'entretien quotidien. Douches et toilettes cassées, ascenseur défectueux…, tout ou presque est en pratique hors d’usage.

D’autant plus regrettable que, historiquement, comme rappelé en mai 2009, un certain Stéphane Hessel faisait partie, dans le sillage de la décolonisation, des fondateurs de l’Aftam. Comme l’indique cet historique, il en a été le premier président.

«Malgré les promesses de l’Aftam», dit le communiqué, «rien n'avance». Le foyer de la rue Bisson «est pratiquement inutilisable» et ses occupants n’ont «plus la possibilité de la restauration».

Une nouvelle réhabilitation nécessaire

Le foyer a été réhabilité en 2003 et le comité de pilotage a noté des malfaçons importantes. «Depuis rien n'a été fait», explique un membre du Comité de pilotage, qui affirme que «le bâtiment s'est gravement dégradé».

Après une réunion en 2010, entre les résidents, l'AFTAM, la RIVP (propriétaire et maître d'ouvrage) sans succès, «nous avons alerté les pouvoirs publics», à savoir Mme Boistard, adjointe à la Mairie de Paris, en charge des étrangers non communautaires, M. Mano, adjoint à la Mairie de Paris, responsable du logement et l'habitat,  Mme Calandra, maire du 20e arrondissement. En vain…

Parce qu’ils ne peuvent plus «vivre dans ces conditions insupportables», les résidents du foyer de la rue Bisson organisent une journée Portes ouvertes lundi 6 juin, de 9h à 17h, et promettent «le meilleur accueil» aux visiteurs qui viendront les soutenir.

F. A., photo Jacqueline Geering

Foyer Aftam – 15, rue Bisson – 75020 Paris – Métro Belleville – tél. : 01 47 97 98 35