7ici que ça se passe

Pas de pauvres chez Carla

En ce début d’année, Danielle Simonnet, conseillère de Paris (Parti de Gauche), en charge dans le 20e arrondissement de la lutte contre les discriminations, de l’intégration, du handicap et du monde associatif, publie sur son site “Du logement social dans le 16e !”.

Elle explique que, à deux pas de «la fameuse Villa Montmorency», près de laquelle réside Carla Bruni-Sarkozy, «un programme de 354 logements, dont 177 sociaux, doit voir le jour». Le programme immobilier de la Gare d’Auteuil (pour le plan, cliquer ici), explique Danielle Simonnet, est contrarié «avec le soutien actif et financier du Maire de l’arrondissement», et les «procédures, pétitions et manifestations se multiplient pour le faire échouer».

«Sous des prétextes consternants, voire insultants», le maire d’arrondissement «favorise la constitution d’un ghetto de riches et prive des dizaines de familles d’un logement décent», poursuit Danielle Simonnet, qui estime qu’il «il serait temps que la loi SRU puisse s’appliquer, non pas à Paris dans son ensemble mais à chaque arrondissement».

Danielle Simonnet revient également sur la polémique lancée par Les Echos autour du logement social, close par un courrier du préfet de région, et rappelle que les élus communistes et du Parti de Gauche ont obtenu de la majorité parisienne le maintien de la construction de 6000 logements sociaux au-delà de 2014.

Son sujet et les autres visuels sont à consulter ici (c’est un peu lent à charger).

F. A.

Repris sur LaVigie de Rue89 le 8 janvier à 18h31

Cité dans la Revue de Web Mediapart du 9 janvier

Cité dans la 192e semaine de Sarkofrance du 8 janvier, et repris le 9 janvier par Marianne2.

Malika Benlarbi quitte la préfecture pour L'Oréal

Malika Benlarbi, sous-préfète de Paris chargée de la Politique de la Ville, a quitté son poste, annonce le Journal officiel du 30 décembre. «Elle sera placée en position de disponibilité pour convenances personnelles», précise le JO. Cette proche du pouvoir vient d’être nommée directrice de la communication du groupe L'Oréal pour les zones Maghreb et Moyen-Orient.

En poste depuis janvier 2008, militante au RPR depuis l’âge de 19 ans (elle est née à Villepinte le 1er avril 1971), Malika Benlarbi a notamment croisé les routes de Brice Hortefeux, Henri Guaino et Nicolas Sarkozy avant de devenir, en 2007, sous-préfète, directrice de cabinet du préfet du Cher (lire ici). Elle avait été nommée sous-préfète hors cadre (c’est-à-dire sans affectation) en date du 11 mai 2007, soit après l’élection de Nicolas Sarkozy (6 mai) mais avant sa prise de fonctions comme président de la République (16 mai).

Membre du Conseil exécutif de l'UMP, elle faisait partie, en 2005, du groupe des quatre «Maghrébins de Sarko», comme titrait alors Jeune Afrique.

Fille d’immigrés algériens, élevée à Aulnay-sous-Bois dans une famille de sept enfants, elle déclarait en janvier 2010 à Acteurs publics que son «véritable handicap» était le fait d’«être une femme».

Dans ce billet d’octobre 2010, le blogue maçonnique Myosotis Grande couronne la disait «pressentie pour entrer au gouvernement», en parlant du remaniement de juin 2009.

Diplômée en communication des entreprises et des administrations, Malika Benlarbi est passée par divers ministères, dont —brièvement— celui des Collectivités territoriales (avec Brice Hortefeux) en 2005. Son CV (à consulter ici) indique également qu’elle a été (six mois) directrice de la communication de l’Agence nationale d’accréditation et d’évaluation en Santé (Anaes, intégrée en 2004 au sein de la Haute autorité de santé-HAS).

Courte expérience hors ministères, hors territoriale (et hors préfectorale) qui ferait sursauter plus d’un chercheur d’emploi, au vu du poste que cette mère de famille vient de décrocher: directrice de la communication de L'Oréal pour les zones Maghreb et Moyen-Orient. Voici un an, en décembre 2009, un entrefilet du Figaro madame disait la sous-préfète «proche de Sheikha Mozah», l‘épouse de l’émir du Qatar. Un carnet d’adresses que d’autres n’ont sans doute pas.

F.A.

Cité dans la Revue de Web du 31 déc.

Jeune retraité, Pacha est décédé

Pacha, le premier chien la préfecture de police de Paris (PP) récompensé pour son travail en septembre 2009, «est décédé la semaine dernière des suites d'une maladie», indique PPrama, l’infolettre de la PP dans son édition n°142 du 22 décembre.

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Le 7 septembre 2009, la médaille de bronze pour acte de courage et de dévouement était remise à Pacha (archives PP)

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Chien spécialisé dans la recherche de produits stupéfiants, Pacha avait récemment pris sa retraite, peu après “sa” dernière affaire, qui avait permis à la brigade des stups de découvrir une tonne de résine de cannabis, en août 2009, à Aubervilliers.

Affecté à l'unité cynophile de Paris en 2000, il y avait partagé le quotidien de son maître, le brigadier-chef David Berceau. Son flair lui avait permis de travailler avec toutes les unités, «du commissariat d'arrondissement à l'office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCTRIS) en passant par la brigade des stupéfiants», précise PPrama. Il était aussi le premier chien de la police nationale à avoir été formé sur la méthode SOKKS, méthode de conditionnement à base de substances chimiques, permettant d'affiner l'efficacité de la recherche du chien.

Philippe Torreton quitte le Conseil de Paris

Dans un communiqué diffusé ce vendredi sur Paris.fr, Bertrand Delanoë explique la décision de l’acteur Philippe Torreton de démissionner du Conseil de Paris. Elu du 9e arrondissement de Paris, Philippe Torreton siégeait au groupe PS et apparentés depuis mars 2008.

«Philippe Torreton m’a fait part de sa décision de démissionner de son mandat d’élu de Paris», écrit Bertrand Delanoë. «Ses contraintes de temps et le fait que désormais il ne réside plus dans la Capitale, l’ont conduit à faire ce choix que je respecte».

Le maire de Paris tient «à redire [sa] gratitude à Philippe Torreton. Les convictions profondes, l’engagement et la vraie générosité de ce grand artiste ont été précieux pour Paris, notamment à travers la mise en place d’une structure d’aide pour les artistes au RSA, dont il a présidé le comité de suivi. Il a donné beaucoup de son temps, de son énergie, de sa créativité, pour le mouvement de notre ville, et en particulier pour la solidarité ».

«Au nom de Paris, et en mon nom personnel, je souhaite donc exprimer à Philippe Torreton, à la fois ma reconnaissance et ma confiance pour les formes à venir de son engagement citoyen», conclut Bertrand Delanoë.

Lors de l’élection présidentielle de 2007, Philippe Torreton s’était engagé auprès de Segolène Royal, la soutenant notamment au cours d’un meeting dans le 11e arrondissement, au Bataclan (vidéo ici, janvier 2007, durée 5 min. 23).

L’année suivante, pour les municipales de 2008, il poursuivait son engagement politique sur la liste conduite par Jacques Bravo (majorité municipale), et devenait conseiller délégué auprès du maire d’arrondissement, Conseiller de Paris, délégué à la citoyenneté, à la lutte contre les discriminations et aux évènements artistiques.

Le 8 juillet 2010, il avait été épinglé par Le Parisien comme étant dans le Top des absentéistes du Conseil de Paris, à égalité avec Christine Lagarde (élue du 12e arrondissement, ministre de l’Economie, dont le principal détracteur, Alexis Corbière,  demande depuis décembre 2009 la démission) et Pierre Lellouche (désormais élu du 8e arrondissement, secrétaire d’Etat aux Affaires européennes), tous deux du groupe UMPPA, l'UMP parisienne.

Le 6 novembre, sous le titre Philippe Torreton ne vient plus au Conseil de Paris, et publiant un portrait de l’acteur dans Le Maine libre (groupe Ouest-France) du… 16 janvier 2010, Le Daily Neuvième, considéré comme le plus ancien site parisien d’actualités généralistes après Ménilmontant, mais oui madame… rappelait que l’acteur vivait désormais dans la Sarthe, département de prédilection du Premier ministre François Fillon, donné comme prétendant à la Mairie de Paris en 2014 pour l’UMP.

Fabien Abitbol, illustration : capture d’écran du site de la Ville de Paris

Frédéric Mitterrand aux dix ans du fooding

A l’occasion de la sortie de la nouvelle édition du Guide du Fooding, le mouvement culinaire français Le Fooding («pour l'amour du bel ordinaire et contre l'ennui à table») a organisé lundi soir aux Buttes-Chaumont, dans le 19e arrondissement, sa remise annuelle de prix, en présence de Frédéric Mitterrand.

Néologisme issu de deux mots anglais, "food" pour nourriture et "feeling" pour sentiment/intuition, le «fooding» désigne l'art de manger et de cuisiner «avec appétit de la nouveauté, en rompant avec une vision étriquée de la table». Depuis le début du millénaire, il s'est exporté à New York, Londres, Milan et Barcelone, expliquent les organisateurs.

Divers chefs —défenseurs de la première heure du Fooding— avaient fait le déplacement, et installé leur fourneaux dans des guinguettes, afin de cuisiner en plein air (et à la chandelle) des plats de circonstance : riz rouge de Camargue et légumes racines mêlés, carpaccio de cheval, huîtres de Prat…

Quelques personnalités du show-biz s’étaient associées aux cuisiniers, comme le chanteur Bénabar (pour des tomates farcies avec Jean-François Piège), le rappeur Joey Starr (pour un velouté de lentilles et de haddock fumé avec Bertrand Bluy) ou le chanteur Philippe Katerine, délaissant la banane pour des mojettes cuisinées avec Inaki Aizpitarte.

Le ministre de la Culture a estimé que cette façon «moins empesée» de se nourrir était «une très bonne chose», évoquant son meilleur souvenir à table: «des yaourts bulgares avec des concombres».

La soirée était animée par Arielle Dombasle et Nicolas Bedos (photo), qui ont dévoilé le palmarès 2010. A sa lecture, on note quelques tables régionales, et, pour Paris, essentiellement des restaurants des 10e et 11e arrondissements.

Pour le palmarès complet, cliquer ici.

Parallèlement, l’Unesco décidait de classer au Patrimoine de l’Humanité le repas gastronomique des Français et la diète méditerranéenne, entre autres.

F. A., photo : Le fooding

Barack Obama, le documentaire

«Par quel cheminement l'Amérique s'est-elle donné pour président un métis nommé Barack Obama, inconnu du grand public il y a quatre ans à peine ? Fils d'un Africain kenyan et d'une Blanche du Kansas mais surtout fils de l'Amérique, pays à la lourde histoire raciale, Obama allait définir sa propre identité métisse.»

C'est à Chicago que le jeune Barack est venu chercher des réponses. Il y débarque à 24 ans, animateur social dans les quartiers noirs du South Side. C'est dans cette ville qu'il se construira, socialement et politiquement. Roxanne Frias et Perrine Dutreil y ont rencontré ceux qui ont croisé sa route, professeurs, collaborateurs et amis. C'est l'itinéraire politique de Barack Obama, des rues du South Side de Chicago jusqu'à sa course pour la Maison Blanche.

Telle est la présentation de Barack Obama - L'homme que l'on n'attendait pas, documentaire de 2008, de Roxane Frias et Perrine Dutreil, paru en DVD en France le 6 mai 2009, un mois avant la venue du président des Etats-Unis pour célébrer l’anniversaire du Débarquement en Normandie.

Ce documentaire, qui contient des interviews d’anciens collaborateurs de l’actuel président, sera diffusé à la Médiathèque Marguerite-Duras samedi 13 novembre à 15h (115, rue de Bagnolet, dans le 20e arrondissement).

La projection sera suivie d’une rencontre avec Pap Ndiaye, historien, maître de conférences à l'École des hautes études en sciences sociales de Paris. Une partie de ses travaux porte sur diverses questions relatives aux populations noires des Etats-Unis et de France. Il est, par ailleurs, membre du Comité de rédaction de L'Histoire, et l’auteur de divers essais dont La Condition noire : essai sur une minorité française (Calmann-Lévy, 2008) et Les Noirs américains. En marche pour l'égalité (Gallimard, coll. Découvertes, 2009).

Toni Morrison Grand Vermeil de la Ville de Paris

La romancière américaine Toni Morrison, prix Nobel de littérature en 1993 pour l’ensemble de son œuvre, a reçu jeudi 4 novembre la médaille Grand Vermeil de la Ville de Paris.

La cérémonie s’est déroulée dans les salons de l'Hôtel de Ville (photo Anne Thomes). Plusieurs événements, organisés dans le 20e arrondissement (programme ici), lui rendent hommage jusqu'au 12 novembre, dont la pose d’un banc rue Louis-Delgrès ce vendredi 5.

Il s’agira du quatrième «Bench by the Road» (banc au bord de la route, sorte de musée commémoratif en plein air) installé par la Toni Morrison Society, et en l’occurrence du premier hors des Etats-Unis.

A voir : Un entretien entre Nicolas Demorand et Toni Morrison (France Inter, mai 2009, 9 min 35)

N.-D. de Lourdes : Michel Bruneteau, diacre

Restauré par le Concile Vatican II, le diaconat fait partie du sacrement de l’Ordre qui comprend les évêques, les prêtres et les diacres. Le diacre est ordonné par l’évêque. Sept nouveaux diacres permanents ont été ordonnés à Paris en ce mois d’octobre par Mgr Vingt-Trois, dont Michel Bruneteau, affecté à Notre-Dame de Lourdes, rue Pelleport, dans le 20e arrondissement. Il a pour particularité d’être célibataire, alors que 90% des diacres sont — ou ont été mariés — en France, selon le Comité national du diaconat. Un portrait, réalisé pour Paris Notre-Dame par Sophie Lebrun, de ce voisin pas si nouveau… puisqu’il vit depuis 1985 dans le quartier et qu’on peut le voir s'occuper de l’aumônerie de Tenon depuis quelques années déjà…

À 60 ans, Michel Bruneteau affiche une mine sereine. Heureux, le nouveau diacre de Notre-Dame de Lourdes (20e) a enfin trouvé sa place dans l’Église, après un long parcours hésitant.

Enfant, il a déjà la vocation. «Dans le village de Charente-Maritime où nous habitions, j’allais à la messe alors que ma famille n’était pas pratiquante, et je suis entré au petit séminaire dès 13 ans», se souvient-il. Survient Mai 68 et, dans une ambiance «mouvementée», il décide de ne pas continuer et entame des études de théologie puis de droit.

Nommé inspecteur des PTT à Paris en 1980, le jeune homme veut «apprendre» : passant ses soirs et week-ends à la Catho, il obtient un DEA suivi d’une thèse en droit canonique ainsi qu’une licence de théologie. «Je me devais de transmettre en retour, donc j’accompagnais des groupes de caté et j’animais les chants durant la messe à N.-D. de la Croix (20e).»

La question de la vocation ne le quitte jamais. Il tente de trouver sa voie au séminaire de Bordeaux, qu’il quitte en 1995, au bout de deux ans, puis en 2004, chez les Trinitaires, congrégation religieuse où il découvre le travail pastoral auprès des malades en hôpitaux.

Après avoir choisi de ne pas renouveler ses vœux temporaires, il continue son engagement au cœur de N.-D. de Lourdes avant que le curé l’appelle. «Au long de ma quête, des rencontres m’ont permis de ne pas me décourager, de ne pas perdre l’espoir, qu’un jour, je serai à ma place, insiste le jeune retraité depuis un an. Le diaconat m’offre celle-ci, à travers une stabilité enfin acquise dans le don de soi aux autres.»

Sophie Lebrun, pour Paris Notre-Dame du 7 octobre 2010

 

Messe hommage à Patrick Saint-Eloi

Une messe sera donnée ce mercredi 20 en hommage à Patrick Saint-Eloi (PSE) à l’église de La Madeleine, à Paris, indique DOMactu.

PSE est décédé le mois dernier. Il aurait eu 52 ans aujourd’hui. L’office aura lieu à 17h30, selon le blogue du 5e DOM, et sera animé par la sœur du défunt, Nadine.

Nombreux furent les hommages rendus le mois dernier, jusqu’à la ministre de l’Outre-mer partie sur place pour les funérailles. On en retiendra cependant un, particulièrement pertinent puisqu’unissant la Guadeloupe et la Martinique sous les plumes de Gérard Delver et Patrick Chamoiseau, intitulé tout simplement… Pour Patrick Saint-Eloi.

Le magasin Guerlain des Champs-Elysées occupé

Huit membres du collectif ANC (Alliance noire citoyenne), vêtus de tee-shirts noirs «brigade anti-négrophobie» ont occupé pendant 1h30 lundi soir, la maison Guerlain au 66 avenue des Champs-Elysées, indique le site du Parisien, publiant la photo reproduite ci-dessous.

Le Parisien indique qu’ils ont été délogés par la police après avoir pu s’entretenir avec « la direction du magasin ». Ils entendaient marquer leur mécontentement après les propos de Jean-Paul Guerlain, vendredi midi au journal de France2, que la ministre de l’Economie Christine Lagarde avait jugés « pathétiques » et qui ont été dignement commentés lundi matin sur France Inter par Audrey Pulvar.

Les propos « détestables » du fondateur de la maison Guerlain « auront des conséquences pour LVMH le numéro un mondial du luxe, qui est la maison-mère de l’entreprise Guerlain », a estimé dimanche matin Patrick Lozès, fondateur du CRAN, poursuivant : « En effet, appelé à prendre ses distances avec les propos de Jean-Paul Guerlain, le groupe LVMH s’est muré dans un incompréhensible et regrettable silence ».

Lundi soir, dans un communiqué diffusé via Facebook, la maison Guerlain indiquait avoir «pris connaissance avec consternation des propos inadmissibles tenus par Jean-Paul Guerlain. La société Guerlain les condamne avec énergie. Ils sont à l’opposé de la culture, des valeurs et de l’éthique pratiquées par l'entreprise qui promeut la diversité des talents de toutes origines dans le monde entier».

F. A., photo LeParisien.fr