Paris pas concernée par la loi SRU, selon Jean-Yves Mano
Les villes de Paris, Neuilly-sur-Seine et Nice sont les plus mauvais élèves en matière de logement social, selon le quotidien économique Les Echos, qui précise que Paris a écopé cette année d'une amende de 15,1M€ pour «non respect du quota de 20% de logements sociaux». Une information aussitôt démentie par l’adjoint au maire en charge du logement, Jean-Yves Mano, pour qui Paris n’est pas concernée par les effets de la loi SRU.
Selon les chiffres que le journal s'est procurés, les pénalités financières infligées aux mauvais élèves en 2010 ont atteint 76,2 millions d'euros (l'Etat en a perçu 31 millions, le reste allant au monde HLM). A l’Assemblée nationale la semaine passée le secrétaire d’Etat au logement avait évoqué un montant de 75M€.
Selon Les Echos, six communes ont dû payer plus de un million d'euros de pénalités. La palme de la plus forte amende revient à Paris, avec 15,1M€. «Selon le décompte de la direction de l'habitat, de l'urbanisme et des paysages (DHUP), le taux de logements sociaux atteignait 15,9% début 2009, en progrès néanmoins par rapport aux 13,4% affichés en 2001. Derrière la plus grande ville de France figure en deuxième position la plus huppée: Neuilly-sur-Seine. Longtemps dirigée par Nicolas Sarkozy, la commune de l'Ouest parisien a dû s'acquitter de 3,3 millions d'euros, du fait d'un taux “record” de 3,6% seulement, contre 1,3% en 2001! Aucune grande ville ne fait moins», écrit le journal.
«En aucun cas la ville de Paris n'est concernée ni de près ni de loin par les effets de la loi SRU», a dit Jean-Yves Mano, l’adjoint au maire de Paris. Aussitôt écrit, aussitôt démenti.
«La ville de Paris dément catégoriquement tout versement de pénalités liées à la loi SRU compte tenu des efforts extrêmement importants réalisés depuis 2001», a déclaré Jean-Yves Mano à l’AFP, appelant le secrétaire d'Etat au Logement Benoist Apparu à démentir à son tour ces informations «si toutefois elles provenaient d'un document émanant du ministère du Logement».
Après Nice, en troisième position avec 2,4M€ d’amende et un quota de logements sociaux quasi inchangé (10,3% en 2001 pour 11,5% en 2009), Les Echos ont relevé deux villes de la banlieue parisienne: Boulogne-Billancourt, qui «n'a finalement pas profité des friches industrielles pour redresser la barre» et s’acquitte de 1,8M€ pour n’avoir que 12,2% de logements sociaux (contre 9,5 % en 2001) et Saint-Maur-des-Fossés, qui a eu une pénalité de 1,6M€ pour un taux de 6,5 % en 2009 (contre 5,4 % en 2001).
F.A., photo: une tour HLM dans le quartier des Amandiers, à Ménilmontant (Paris20e)
Apparu m’est apparu !
C’est monsieur APPARU, qui a été nommé ministre des gens à la rue.
Il va, paraît-il résoudre la crise du logement…
Autrement dit, de l’enterrement pour ceux qui sont encore vivants !
Il était temps…puisque plus personne ne veut plus endosser le costume de locataire, à part Fillon…
http://www.tueursnet.com/index.php?journal=Studio
Rédigé par : tueursnet | 28/12/2010 à 08h51
"«En aucun cas la ville de Paris n'est concernée ni de près ni de loin par les effets de la loi SRU» il dément, il dément mais il explique pourquoi Paris ne serait pas concernée ?
comme ça, parce que ???!!!
Rédigé par : miss P | 28/12/2010 à 09h39
@missP,
J'avais peu d'éléments cette nuit, j'ai fait avec ce que je pouvais… Patience.
Rédigé par : Ménilmuche | 28/12/2010 à 13h03
Pour Neuilly-sur-Seine, il n'y avait pas une histoire de canton partagé avec Puteaux (la cité princière des Ceccaldi) pour éviter cette amende ? Je crois avoir vu ça sur http://www.meliz.org/
Rédigé par : Mass | 28/12/2010 à 16h13