Ménilmontant, mais oui madame...

Recyclage, avec les musiques de demain

Le courrier de la musique de ce jeudi nous apprend qu’une deuxième édition du Recycling Party tour est prévue à Angoulême, Ménilmontant, Lyon et Toulouse. Le principe : assister gratuitement à un concert… en l’échange d’un appareil électrique ou électronique usagé à recycler.

Organisée par European Recycling Platform France (ERP France) et le label participatif et communautaire BuzzMyBand.com, la tournée a pour objectif de sensibiliser les jeunes — surtout de 18 à 30 ans — à la collecte et au recyclage.

A l’heure où disparaissent des foyers les dernières télévisions à tube cathodiques avant l’extension généralisée de la TNT — mais que beaucoup sont encore en état de marche —, alors que nombreux sont ceux qui changent de téléphone mobile pour un oui pour un non, sans attendre une usure définitive (ou le vol), ou tout simplement qu’on se débarrasse facilement d’un appareil électroménager dont une réparation coûte aussi cher (sinon plus) qu’un remplacement neuf, le recyclage devient plus que jamais un enjeu environnemental.

Depuis quelques années, la filière collecte et recyclage des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE, explications de l’Ademe à lire ici) est opérationnelle. Mais son envol repose avant tout sur la volonté du consommateur de faire le tri des équipements usagés, afin que le processus de recyclage se mette enfin en branle. Sinon, à quoi sert l’écotaxe ? Les jeunes urbains, semble-t-il, ont le plus de mal à se mobiliser. C’est du moins le constat réalisé par  le seul éco-organisme agréé par les pouvoirs publics, ERP France.

D’où l’idée de la « Recycling Party » : un concert pour un objet rapporté (dans la limite des places disponibles). En 2009, ERP France avait lancé sa première édition, en partenariat avec la plateforme musicale communautaire en ligne montante BuzzMyBand : un concert inédit, avec une scène musicale riche. Le recyclage du matériel d’hier passe aussi par la musique de demain…

Cette année, quatre lieux et quatre dates sont posés :

• Paris-Ménilmontant, le mardi 25 mai à La Bellevilloise (Les Naive New Beaters , The Enjoys et un groupe élu par les Internautes)

• Lyon, le jeudi 27 mai à la salle Ninkasi Kao (The Enjoys, The Chancellor et Music is not fun)

• Toulouse, le mardi 1er juin à la sale Le Ramier (Babet, The Enjoys et The Chancellor)

• Angoulême, le jeudi 20 mai à la NEF (The Enjoys, Xavier et Duca Djuice)

Nous sommes 900 Français : le Convoi 73, pour ne pas oublier

Le Convoi 73, commémoré depuis novembre 2006 dans le 20e arrondissement de Paris par une stèle au cimetière du Père-Lachaise, parti de Drancy le 15 mai 1944, a eu la particularité de ne point se diriger vers Auschwitz, Maïdaneck, Sobibor ou Buchenwald, mais vers les Pays Baltes, à Kaunas (Lituanie) et à Reval (aujourd'hui Tallinn) en Estonie. Son destin largement méconnu est exposé jusqu’au 24 avril en mairie d’arrondissement.

Le dimanche 25 avril, comme chaque dernier dimanche d’avril, aura lieu la Journée nationale de la Déportation. Dans le 20e arrondissement, la matinée de dimanche se traduira par une cérémonie, à 10h30, au monument du camp de Flossenbürg (avenue circulaire, entrée par la rue des Rondeaux ou la rue de La Réunion), suivie d’un vin d’honneur à la mairie d’arrondissement (Place Gambetta). Le tout organisé par Frédérique Calandra, maire d’arrondissement, et Pascal Joseph, adjoint en charge de la Mémoire et du monde combattant, avec le Comité Mémoire vive, Mémoire commune, les différentes associations de déportés, et les familles et amis des déportés du Convoi 73.

En attendant, depuis hier lundi, et jusqu’à samedi inclus, la mairie du 20e propose, au salon d’honneur, l’exposition Le Convoi 73, un convoi particulier.

Le Convoi 73 emmenait 878 hommes, jeunes et valides, à qui l’on avait fait croire qu’ils allaient être affectés à l’Organisation Todt (grande entreprise de travaux publics qui couvrait l’Europe occupée, lire aussi ici), et qui pour certains avaient eu la possibilité de se porter volontaires, pensant partir comme « travailleurs », et non comme déportés.

Mais, de tous les convois qui ont quitté la France pour "l’Est" avec, à leur bord, juifs, résistants (parfois les deux), seul le Convoi 73 fut dirigé vers les Pays Baltes, pour des raisons non élucidées à ce jour. Sur les quinze wagons qui le composaient, dix furent décrochés à Kaunas (Lituanie), les autres poursuivant leur route jusqu’à Reval (aujourd’hui Talinn, capitale de l’Estonie). Devant l’avancée de l’armée soviétique, 34 survivants furent évacués en août 1944 vers le camp d’extermination de Tutthof, près de Gdansk, en Pologne. A la fin, ils n’étaient plus que 22 à revenir vivants en France.

Parmi les inscriptions tracées sur le mur d’une cellule du Fort IX de Kaunas où ils étaient incarcérés, celle-ci : « Nous sommes 900 Français ». Elle est gravée à l’identique sur une plaque apposée sur la stèle que l’association Les familles et amis des déportés du Convoi 73 a fait ériger en novembre 2006 au cimetière du Père-Lachaise. L’annonce en avait été faite ici, alors que ce blogue n’avait pas tout à fait un mois.

L’érection de cette stèle intervenait huit jours à peine après l’inauguration officielle du Square Jacques-Grynberg, dans le quartier Ménilmontant-Amandiers, conquis à la suite de la lutte de quelques habitants et conseillers de quartier (lire ici et là). La très symbolique plaque « militant antifasciste » n’allait être posée, elle, qu’entre la présidentielle 2007 et les législatives… la délibération n'ayant été adoptée qu'en 2007 par le conseil de Paris.

Fabien Abitbol, photo Convoi 73

è Convoi 73, le train des oubliés (Libération, 29 juillet 2009)

è Le film documentaire L’absence pour mémoire peut être commandé ici

è En 2009, des étudiants en journalisme de Bordeaux ont publié un diaporama

è Dimanche 25, dans le cadre d'une soirée consacrée à la fin du régime hitlérien, Arte diffusera La Chute en première partie de soirée, puis le documentaire Cher oncle Hitler (lettres au Führer)

Violences entre supporters : une délégation pour Gérard Gachet

Gérard Gachet, conseiller UMP du 16e arrondissement (depuis mars 2008) et porte-parole du ministère de l’Intérieur (depuis janvier 2008) a été nommé conseiller délégué auprès du maire d’arrondissement, indique ce mercredi Claude Goasguen dans un billet de blogue.

Agé de 59 ans, père de trois enfants (voir ici son autoportrait vidéo, durée 15 secondes), Gérard Gachet a travaillé une vingtaine d’années au Figaro, avant d’exercer d’août 2000 à janvier 2007 les fonctions de directeur de la rédaction de l’hebdomadaire Valeurs Actuelles. Il était l’un des chroniqueurs réguliers de l’ancienne émission de Samuel Etienne sur iTélé « N’ayons pas peur des mots ». Avant d’être élu dans le 16e arrondissement, cet ancien militant d’extrême-droite a été sous deux mandatures (de 1983 à 2001) élu du 19e arrondissement.

Le maire de l’arrondissement, Claude Goasguen, se montre attentif face « à l'augmentation des phénomènes de violence » notamment aux abords du Parc des Princes, stade où l’équipe de football du Paris-Saint-Germain (Ligue 1) joue ses matchs à domicile. Gérard Gachet aura pour mission d'étudier l'évolution de la délinquance, de proposer des solutions et sera l'interlocuteur du Conseil d'arrondissement auprès de la Préfecture de police et du commissariat d’arrondissement, indique le maire, par ailleurs député de la 14e circonscription de Paris. Le prochain conseil d'arrondissement du 16e doit se réunir le 3 mai.

M. Gachet semble considérer que — pour le PSG — jouer au Stade de France (Seine-Saint-Denis) ne soit pas « un déplacement ». Dans ce sujet du Parisien, il déclarait le 25 mars : « ce stade est plutôt bien adapté, même mieux que le Parc sur certains aspects ».

Cette nomination intervient alors que doit se jouer ce soir à Caen (Calvados) la deuxième demi-finale de la Coupe de France, opposant le petit club Quevilly (CFA) au club du PSG (Ligue 1). Alors que ce match est censé être sous haute surveillance, et interdit aux supporteurs parisiens, un fan du PSG s’est procuré une place. A côté de cela, la police a interpellé 17 jeunes qu’elle ne considère pas comme des ultras, et qui n’étaient pas en possession de billets…

Paris teste le téléphone public de demain

Non, la cabine téléphonique n’est pas morte. A Paris, il y en a 5299, soit en moyenne une pour 380 habitants, paris comptant 2,2 millions d’habitants (voir ici). Et Orange a mis en place vendredi 9 avril la première nouvelle cabine multifonctions, prévoyant d'en installer dans les prochains jours dans une dizaine de lieux. Voici ce qui attend les Parisiens, les touristes, et peut-être la France…

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La première cabine a été mise en service le 9 avril sur les Champs-Elysées

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Malgré l’essor des téléphones portables, et la très prochaine entrée en service des numéros commençant par 07 du fait de la saturation attendue de longue date du 06, des millions de personnes utilisent encore les cabines, six à sept millions, selon France Telecom/Orange, dont un million rien que sur Paris qui, outre son flux touristique et son lot de travailleurs quotidiens, ne compte que 2,21 millions d’habitants, soit en gros 1/30eme de la population française.

En France, 145 000 cabines sont encore en service (une pour 440 habitants), un chiffre en constante diminution. Selon France Telecom, environ 60% des cabines ont disparu entre 1997 et 2009 (chiffres France entière) et une cabine installée en zone urbaine est utilisée en moyenne 2 heures par jour, par un usager non équipé de portable (il en existe…), par quelqu’un ayant épuisé son crédit, ou par un étourdi ayant oublié de recherger sa batterie. Sur la diminution des cabines en Frrance, lire également France Télécom ne veut plus gérer ses cabines téléphoniques.

A Paris, l’opérateur s’est associé à la Ville et à la société JCDecaux pour inaugurer le 9 avril sa première cabine, sur les Champs-Elysées. C’est en effet la société d'affichage et de mobilier urbain JC Decaux qui en a développé le design. Le designer proprement dit est Patrick Jouin, indique cette dépêche du Cercle finance relayée par L’Express/Votre argent.

Dans les prochains jours, une douzaine de cabines seront mises en service. Les premiers quartiers ciblés par l’opérateur historique sont des zones touristiques (Tour Eiffel, Montmartre, Champs-Élysées, Le Marais), des quartiers plutôt résidentiels (La Villette, Place d’Italie), d’autres plutôt étudiants (Saint-Michel, Saint-Germain) et trois quartiers commerçants (Haussmann, Montparnasse, Bercy). Cette expérimentation est supposée durer six mois. Là, l'opérateur avisera si la poursuite du déploiment de ces cabines est rentable sur Paris.

La cabine nouvelle génération est dotée d’un écran tactile de 17 pouces et d’un accès Internet par connexion ADSL, à partir duquel Parisiens et touristes pourront surfer gratuitement pendant six mois sur une quinzaine de sites Internet dispensant des informations pratiques. On y retrouve entre autres le site de la Ville de Paris, ceux de la RATP, de la SNCF, de La Poste, de l'Assurance Maladie, de Pôle emploi, Service public, Cityvox, Voila et Wikipédia. Par la suite, il sera possible d’accéder à d'autres sites Internet, en service payant, selon des tarifs et modalités pas encore indiqués.

Il est aussi possible de consulter ses courriels (ou d’en envoyer) mais uniquement auprès de fournisseurs sélectionnés (AOL, Free, Gmail, Hotmail, La Poste, Orange, Voila et Yahoo).

Qu’on se rassure : outre la fonction Internet, la cabine téléphonique eu XXIe siècle permet aussi de… téléphoner ! Le coût des communications téléphoniques est le même qu’avec les anciennes cabines : 0,49€ pour trois minutes en local et national ou 0,99€ à destination d’un téléphone mobile. Les utilisateurs ne profiteront donc hélas pas de l’évolution technologique permettant de bénéficier des tarifs de transmission de voix sur IP.

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Les cabines les plus récentes étaient déjà ouvertes sur la rue

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Les (très) anciennes cabines à pièces étaient déjà devenues rarissimes dans les grandes villes, les nouvelles n'acceptent carrément plus les pièces. Elles ne prennent que les cartes téléphoniques (celles vendues chez les buralistes, la carte France Telecom rattachée à l‘abonnement étant désormais dématérialisée) et prochainement accepteront le paiement par carte bancaire, comme pour les moins anciennes des cabines actuellement en service.

Pour en savoir davantage sur Paris, cliquer ici.

Le choix dans la date du lancement par Orange de cette nouvelle cabine à Paris n’est pas innocent : en 2013, la convention d’occupation du domaine public liant la Ville à France Telecom arrive à expiration… Ainsi, Orange espère séduire les Parisiens et les élus, et remporter le marché, même si un appel à projet doit être lancé par la Ville pour le renouvellement de la concession. L’opérateur historique (associé au grand groupe de mobilier urbain) joue là son atout séduction pour tenter de prendre une longueur d’avance sur ses éventuels concurrents. Et espère ne pas perdre son monopole.

F. A.

Adresses parisiennes où seront installées les premières cabines : 48 et 136 avenue des Champs-Elysées, Quai Branly, pilier Ouest de la Tour Eiffel, 16 boulevard de Clichy, 1 rue de Rivoli, 219 avenue Jean-Jaurès, 213 boulevard Vincent-Auriol, 20 boulevard Saint-Michel, 142 boulevard Saint-Germain, 40 boulevard Haussman, 77 boulevard Montparnasse, 26 rue des Pirogues de Bercy.

La Cité des Sciences et de l’Industrie fermée au public

Touchée depuis le 1er avril par un mouvement de grève des salariés de l’entreprise de nettoyage chargée de son entretien, la Cité des Sciences et de l'Industrie de La Villette s’est trouvée dans l’obligation de fermer ses portes vendredi.

Les salariés de l'entreprise de nettoyage TFN reprochent à la Cité des Sciences de vouloir se séparer d'une vingtaine d'employés depuis que, le 1er avril, elle a remporté le marché de sous-traitance du nettoyage et de l’entretien des lieux du 19e arrondissement de Paris.

Jusqu’à jeudi, les toilettes étaient ouvertes en alternance et il en était de même pour les ascenceurs, qui fonctionnaient, semble-t-il, au nombre de un sur quatre.

La colère des salariés a été poussée à son paroxysme lorsque des grévistes ont répandu dans le hall et dans les toilettes des poubelles, poussant ainsi la direction à la fermeture des portes au public.

A son ouverture en 1986, l’Etablissement public du Parc de la Villette et de la Grande halle de la Villette (EPPGHV) employait 130 personnes affectées au nettoyage, via la société TFN, indique vendredi SUD Culture dans un communiqué. Il n’en resterait présentement que 70 (de la société Lancry, groupe TLN), la plupart à temps partiel selon le syndicat, chargés de s’occuper du bâtiment principal de la Cité.

Le nouveau marché signé en début de mois pour une durée de neuf mois avec La Maintenance de Paris (une filiale de la société TFN-ATALIAN) prévoierait une restructuration du site et de nouvelels suppressions de postes, « ce qui veut dire aussi toujours plus de travail pour ceux qui restent, un accueil dégradé pour le public de la Cité des sciences et des bureaux moins bien entretenus pour les salariés », dénonce SUD Culture.

Tournée vendredi 9 avril, peu avant la fermeture au public, par Le studio Grazia pour Rue89, une vidéo est disponible ici (55 sec.).

Mort de Jean-Paul Proust, grand serviteur de l'Etat

L’ancien préfet de police de Paris est décédé dans la nuit de mercredi à jeudi à Marseille, deux semaines après avoir pris sa retraite, indique Monaco Actualités. Agé de 70 ans, Jean-Paul Proust était sorti de l’Ecole nationale de l’Administration (ENA) en 1966.

Né dans la Sarthe en mars 1940, Jean-Paul Proust a effectué sa scolarité à Angers, avant de passer sa licence de droit à Paris et d’intégrer l’ENA. Administrateur civil au ministère de l’Intérieur à sa sortie de l’ENA, il avait alterné les postes en préfecture et en cabinet.

En 1989, promu préfet de Région, il fut muté à la Guadeloupe où allait sévir le cyclone Hugo, le plus dévastateur des Antilles. Il avait à ce titre présidé la mission interministérielle chargée de la reconstruction de la Guadeloupe. Cette mission allait durer deux ans.

En 1999, après trois postes de préfet de Région en France métropolitaine, Jean-Paul Proust réintégrait un cabinet, dirigeant celui de Jean-Pierre Chevènement, alors ministre de l’Intérieur du gouvernement Jospin. Mais le ministre démissionnait l’été 2000.

Là, Jean-Paul Proust eut en charge (l’une après l’autre) deux missions : une étude comparative sur les services de sécurité publique et civile dans les grandes capitales (d’août à novembre 2000) puis, beaucoup plus « sensible » pour le grand public, il dirigea la mission interministérielle pour l'élimination des farines animales (de novembre 2000 à mars 2001).

Le 28 mars 2001, M. Proust était nommé préfet de police de Paris, poste qu’il allait occuper jusqu’à l’arrivée de Pierre Mutz en novembre 2004. Dans un communiqué, Bertrand Delanoë, qui était arrivé à l’Hôtel de Ville également en mars 2001, salue « un grand serviteur de l’Etat, animé du sens de l’intérêt général, et soucieux des principes qui garantissent la cohésion d’une société ».

Réputé proche de Jean-Pierre Chevènement, Jean-Paul Proust sera donc resté préfet de police de Paris sous trois ministres de l’Intérieur en trois ans et demi : Daniel Vaillant, Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin. Quittant la PP, il se retrouva de nouveau au ministère de l’Intérieur, cette fois comme conseiller spécial de Dominique de Villepin.

Un homme de consensus tout trouvé pour Monaco à la suite du décès de Rainier III. Il allait y être nommé en juin 2005 ministre d’Etat de la Principauté (chef de gouvernement), suite à une ordonnance souveraine du 13 mai 2005 du prince Albert II, avec accord du président Jacques Chirac.

Marié et père de deux enfants, Jean-Paul Proust était Commandeur de la Légion d’Honneur ; il avait été élevé au grade de Grand Officier de l’Ordre de Saint-Charles par S.A.S. le Prince Albert II.

Ancien préfet de la Région PACA de 1997 à 1999, il venait de prendre sa retraite dans sa résidence d’Allauch (Bouches-du-Rhône). Ses obsèques auront lieu lundi à Marseille.

Fabien Abitbol, photo Préfecture de Police

è Le vrai pouvoir d’Albert

Marielle de Sarnez cède sa place à Jean-François Martins

La députée européenne MoDem Marielle de Sarnez (élue depuis 1999, réélue en juin 2009 dans l’eurorégion Ile-de-France) quitte le Conseil de Paris, où elle siégeait depuis 2001. Elue du 14e arrondissement, elle y sera remplacée par Jean-François Martins, directeur de la communication du Modem (photo).

Agée de cinquante-neuf ans, la vice-présidente du MoDem est, au Parlement européen, vice-présidente du groupe Alliance des Démocrates et des libéraux pour l’Europe (ADLE). Au Conseil de Paris, où elle a été réélue en mars 2008, elle était devenue, sous la deuxième mandature Delanoë, l’unique élue MoDem. Elle indique avoir pris cette décision pour des raisons de cumul de mandat : « C'est très difficile de faire deux choses à la fois, le cumul des mandats n'est pas une bonne chose. J'essaye moi-même de me conformer à ce que je crois juste ».

Elle sera remplacée au Conseil de Paris par Jean-François Martins, d’une trentaine d’années son cadet, conseiller MoDem du 14e arrondissement, ancien président de la Fédération des associations générales étudiantes (Fage) quand il était étudiant en ingénierie documentaire puis en management des organisations. Consultant en communication pour une société privée, il est entré au siège du MoDem en janvier 2010 pour prendre en charge la communication.

Jean-François Martins rejoint ainsi au Conseil de Paris un autre ancien syndicaliste en la personne de Bruno Julliard. Elu sur la liste socialiste du 13e arrondissement, Bruno Julliard a été président de l’Union nationale des étudiants de France (Unef) de 2005 à 2007. Il est, depuis mars 2008, adjoint au maire de Paris, en charge de la Jeunesse.

Le conseil de Paris compte 163 membres issus des différents arrondissements de la capitale, en proportion des résultats du second tour de l’élection municipale. Il se réunit onze fois par an, généralement deux jours par mois. Paris étant à la fois une ville et un département, il siège une journée en formation de conseil municipal, l’autre en formation de conseil général.

Paris aura sa place Mahmoud Darwich

Après la promenade Ben Gourion, à la mémoire du « père de l'Etat d'Israël », dont Bertrand Delanoë a confirmé l’inauguration pour la semaine prochaine, Paris aura une place Mahmoud Darwich pour honorer le souvenir du poète national palestinien, a annoncé hier soir mardi le maire de Paris à Tel Aviv, en marge d’un festival de films.

« La place Mahmoud Darwich sera située dans le 6e arrondissement de la capitale, qu'affectionnait le poète, et inaugurée à l'occasion d'une prochaine visite du président palestinien Mahmoud Abbas à Paris », précise le communiqué diffusé sur le portail Internet de la Ville de Paris.

La promenade Ben Gourion doit être inaugurée par Bertrand Delanoë le 15 avril sur les quais de la Seine, en présence du président israélien Shimon Peres. Figure historique du sionisme, David Ben Gourion (1886-1973) a été le premier chef de gouvernement d'Israël après en avoir proclamé l'indépendance en 1948.

« Le président Pérès est, depuis des décennies, la personnalité israélienne la plus connue est la plus populaire en France. Son lien personnel à David Ben Gourion fait de lui un choix naturel pour inaugurer ce site consacré au premier des Premiers ministres d’Israël », avait déclaré le 3 mars dernier Danny Shek, l’ambassadeur d’Israël à Paris, cité par Israël Valley, le site Internel de la Chambre de commerce France-Israël. C'est précisément ce que reprochent les détracteurs d'un tel choix de la part de la municipalité parisienne. En septembre 2009 en effet, le ”Rapport Goldstone” sur les Territoires occupés (à lire ici, en anglais) avait fait état de crimes de guerre et bien entendu avait été rejeté par la presse israélienne.

Sur son blogue, Bertrand Delanoë a écrit, ce mercredi 7 avril, qu’il désapprouvait « la politique de colonisation à outrance » de l’Etat d’Israël.

« Je suis critiqué pour Ben Gourion comme je serai critiqué pour Mahmoud Darwich », a déclaré hier Bertrand Delanoë à des journalistes. Le PCF avait exprimé le mois dernier sa « consternation » quant à l’inauguration de la promenade Ben Gourion, le maire de Paris ayant refusé de « donner suite aux demandes des élus communistes parisiens d’honorer Yasser Arafat, le Prix Nobel de la Paix 1994 ». Au cours des débats sur l’attribution du nom de David Ben Gourion à la partie du Quai Branly entre les numéros 15 et 61 (compte-rendu des débats à lire ici). Le président du groupe communiste au Conseil de Paris, Ian Brossat, avait renouvelé cette proposition de voir un espace « dédié à M. Yasser Arafat tout comme il en existe un pour M. Yitzhak Rabin ».

Décédé en août 2008, Mahmoud Darwich, né en 1941 en Palestine, ancien membre du comité exécutif de l'OLP, est considéré comme le plus grand poète palestinien contemporain.

Au cours de la soirée, Bertrand Delanoë a rendu hommage à la « créativité et à l'intelligence de Tel Aviv », tout en souhaitant que Jérusalem devienne à la fois la capitale d'Israël et celle d'un futur Etat palestinien. « Je peux aimer personnellement le peuple israélien sans détester la Palestine ni le peuple palestinien, au contraire », a-t-il estimé.

M. Delanoë a inauguré mardi soir à la cinémathèque de Tel Aviv un festival de films français intitulé Portrait de Paris dans le cadre du Forum des Images qui avait déjà organisé en novembre 2009 un "Portrait de Tel Aviv" à Paris pour le centenaire de la métropole israélienne.

Ce mercredi, le maire de Paris a par ailleurs signé un « pacte d'amitié et de coopération » avec son homologue de Tel Aviv, Ron Huldaï, portant sur le développement durable, l'économie, l'urbanisme, le logement social, les technologies de l'information et de la communication, le patrimoine ainsi que les échanges artistiques et culturels. Ce partenariat, qui ressemble en tous point à un jumelage, ne peut pas en avoir le nom. En 1956, en effet, Paris a signé avec Rome un jumelage exclusif, comme indiqué ici. Un jumelage que Jacques Boutault, maire (Les Verts) du 2e arrondissement, a vivement critiqué en mai 2008, eu égard aux agissements du maire de Rome, Gianni Allemanno, élu en avril 2008.

Fabien Abitbol, illustration de Mustapha Boutadjine (Portrait de Mahmoud Darwich, Paris 2009, extrait de “Palestiniens” - Collage -130 cm x 95 cm)

Que faire dimanche et lundi ?

Pendant les fêtes de Pâques, certains sont en vacances, d'autres en week-end prolongé. La plupart des équipements municipaux parisiens seront fermés ou voient leurs horaires modifiés. Mais Paris n’est pas pour autant ne ville morte ! Rapide tour d’horizon pour dimanche et lundi, avec l’aide du portail de la Ville de Paris.

Sports : Pour faire du tennis, c’est ici, mais seulement de 8h à 18h dimanche 4 et lundi 5 avril. Les piscines seront fermées dimanche, sauf la piscine Josephine Baker (13e), ouverte de 10h à 20h. Pour le lundi de Pâques, toutes les piscines sont censées être ouvertes, aux horaires inchangées, sauf pour : S. Berlioux (1er) 9h-19h, Pontoise (5e) 8h-19h, R. Le Gall (12e) 8h-19h, Georges-Hermant (19e) 8h30-19h, G. Vallerey (20e) 9h-17h, J.Baker (13e) 10h-22h, Keller (15e) 9h-19h, Champerret (17e) 9h-19h et Pailleron (19e) 9h-20h. Suite à un mouvement de grève, il est vivement conseillé de contacter par téléphone votre piscine pour en vérifier l’ouverture avant de vous rendre sur place.

Chocolat : Pour les gourmets, Bercy Village (12e) propose aux visiteurs de déguster une fondue au chocolat. Chacun pourra apprécier ces gourmandises pendant que les enfants s’initieront à l’art de décorer le chocolat. De quoi ravir les chocolatiers en herbe qui pourront exercer leurs talents sur des sujets en chocolat et régaler leurs parents. Les enfants repartiront avec leur œuvre fabriquée lors de cet atelier.
Dimanche 4 et lundi 5 avril de 14h à 18h Animation gratuite. Inscription sur place. Ateliers pour les enfants de 6 à 11 ans accompagnés d’un parent. Pas de groupe.

Maison de l’air :
Des jeux-quiz et des ateliers de fabrication d’un moulin à vent sont organisés pour faire découvrir aux plus jeunes l’énergie éolienne de façon ludique. Ateliers en continu pour les enfants à partir de 7 ans dimanche 4 avril de 10h à 18h30. 
Entrée libre (20e). Les deux premières éoliennes, annoncées ici en décembre, viennent d’être inaugurées. Photo Ville de Paris.

Foire du Trône : Sur la pelouse de Reuilly (12e), du 3 avril au 31 mai, la Foire du Trône ouvre ses manèges pour divertir les familles. Tous les jours de midi à minuit, sauf le samedi et les veilles de fêtes où elle ferme à 1h. Entrée libre.

Un ciné pour l’environnement : Dans le cadre du 27e festival international du Film sur l’environnement, le Pavillon du Lac, situé dans le parc de Bercy (12e), projettera le film La Province oubliée en présence de son réalisateur Olivier Dichinson, détaillant les bienfaits de l’écotourisme. Entrée libre, début de la séance le 4 avril à 15h.

Un tour à la ferme : La Ferme de Paris, dans le bois de Vincennes, ouvre ses portes aux familles le 4 avril à 10h30. L’occasion de découvrir son activité et ses habitants, vaches, brebis, chèvres, cochons, lapins, poules et autres canards. Entrée libre sur réservation, renseignements complémentaires ICI.

Les musées municipaux seront fermés le 4 avril. Les bibliothèques sont fermées, elles, durant tout le week-end pascal (lire ici).

230 idées de promenade sans voiture

Une flânerie pédestre d’une heure dans le 20e arrondissement, une promenade le long du Canal Saint-Martin (histoire de se replonger dans « l’atmosphère » de l’Hôtel du Nord), ou encore une découverte de la ville depuis les toits, la nuit. Balado.fr s’ouvre à l’Île-de-France et à la capitale, en partenariat avec le Transilien et les Editions Mondeos, éditeurs des guides Balado.

La collection Balado s’enrichit d’un guide Paris et Île-de-France. Quelque 230 idées de loisirs sans voiture ont été « testées à 100% », affirment les partenaires à l'occasion de la semaine du développement durable. Les enquêteurs des éditions Mondeos ont déniché et testé « les meilleurs bons plans » pour découvrir la nature, rouler à vélo ou en rollers, voguer au fil de l'eau, ou simplement marcher… mais — surtout — ne pas utiliser de voiture.

Chaque sortie est desservie par l’une des 381 gares implantées en Île-de-France et est présentée sous forme de fiche, avec descriptif de l'activité, photo et infos pratiques. Le guide propose aussi quelques milliers d’événements franciliens.

Le guide est disponible (pour 14,90 €) en librairies et grandes surfaces, et peut être consulté en ligne avec ses fiches pratiques et son caractère participatif. Des tests gratuits sont en ce sens proposés sur le site Internet.

On pardonnera quelques petites erreurs, comme la « rue des vignobles » (voir sur le plan en illustration) au lieu de Rue des Vignoles… Une coquille qui rappelle que la Rue des Vignoles est une partie de l’ancien sentier des Basses-Vignoles. Son nom, qui remonte au 10 novembre 1873, est celui d’un très ancien lieu-dit du début du XVeme siècle, dont l’appellation dérivait probablement du mot vignobles.