Ménilmontant, mais oui madame...

Les 20 ans des Ateliers

Premier week-end d’automne. Comme chaque année, Les Ateliers de Ménilmontant ouvrent leurs portes, cette fois pour leur vingtième édition, jusqu’au lundi 26 septembre, et avec un temps qui s’annonce clément.

Jeudi soir, comme chaque veille de Portes ouvertes depuis… longtemps, un petit cocktail était organisé par les artistes au sein de l’Esat de Ménilmontant (ex-CAT), en présence de la députée Danièle Hoffman-Rispal (PS, sixième circonscription de Paris) et de la conseillère de Paris Danielle Simonnet (Parti de Gauche, élue du 20e arrondissement).

A l’occasion de ces 20e PO, le catalogue des 140 ans de la Commune est remis en vente (présentation et modalités ici).

Cette année, trois points d’accueil sont à la disposition des promeneurs dans le 20e arrondissement:

ESAT de Ménilmontant (ex CAT) / 40-42, rue des Panoyaux / Métro Ménilmontant ou Père Lachaise
MJC Les Hauts de Belleville / 43, rue du Borrégo / Métro Saint-Fargeau ou Télégraphe
Librairie Le Comptoir des Mots / 239, rue des Pyrénées / Métro Gambetta

A l’Esat de Ménilmontant et à la MJC des Hauts de Belleville, des cartes cartes originales d'“Art posté” réalisées par les artites sont en vente, au prix de 10€ l’unité (clic, clic, clic).

Le plan des Portes ouvertes est à télécharger ici.

Parias, les Roms en Europe

«En République Tchèque, les néos nazis manifestent violemment contre des quartiers où vivent des Roms. En Hongrie, des attaques ont lieu contre des villages roms, causant la mort de plusieurs d'entre eux. En Slovaquie, des villages traditionnels roms sont promis à la destruction par la volonté de politiciens locaux désireux de se débarrasser de cette population. Pour toutes ces raisons, les Roms espéraient trouver dans “le pays des droits de l'homme” un meilleur accueil. L'espoir a été déçu…» (Alain Keler).

Le 30 juillet 2010, à Grenoble, le président Sarkozy annonçait une politique d'expulsion massive à l'encontre des populations roms, les désignant comme étant à l'origine d'un certain nombre de problèmes sécuritaires. Médecins du Monde, avec beaucoup d'autres, avait dénoncé le caractère stigmatisant et infondé de ces déclarations.

L'association avait en particulier souligné les effets désastreux de ces expulsions répétées sur la santé et l'accès aux soins d'une population déjà très fragilisée par des conditions de vie déplorables. « Les démarches administratives entamées pour entrer dans le système de soins et les liens tissés avec les professionnels de santé sont rompus à chaque expulsion. Il devient dès lors difficile d’organiser des actions de soins et de santé publique continues et construites, concernant l’hygiène des terrains, la protection maternelle et infantile, la surveillance post-natale, la vaccination, le dépistage ou encore la délivrance de traitements pour les maladies chroniques», rappelle MDM, expliquant que le 19 mai au matin, plus de 450 Roms ont été expulsés d'un terrain à Pantin (propriété du conseil général), alors qu'une campagne de vaccination était prévue le lendemain par les équipes de MDM et le département dans un contexte d’épidémie de rougeole. Ainsi, les personnes atteintes de rougeole et de tuberculose «sont aujourd’hui en errance, donc plus difficiles à localiser.»

Un an après, les Roms sont toujours considérés comme des citoyens de seconde zone en France, perçus par les pouvoirs publics non plus comme des personnes en grande précarité mais, par un effet de glissement, comme une menace. Les expulsions de camps Roms, ininterrompues, s'inscrivent dans la continuité d'une politique mise en place depuis déjà plusieurs années. Les équipes de Médecins du Monde à Bordeaux, Lyon, Marseille ou Strasbourg alertent déjà sur la préparation d'une nouvelle vague d'expulsions massives cet été, selon le dossier de présentation (à télécharger ici).

Plus de 9.000 Roms, sur environ 15.000 présents en France, ont été expulsés en 2010, selon le ministère de l'Intérieur, et les trois-quarts des 600 à 700 campements illicites ont été démantelés, rappelle Reuters, expliquant que la situation n’a pas changé après le coup de communication présidentiel.

Communication toujours: l’été 2010, comme pour légitimer le discours présidentiel, le ministre de l’Intérieur avait annoncé une augmentation de la délinquance roumaine à Paris de 51% sur six mois (… et «259% sur 18 mois»). Quelques jours plus tard, un sociologue expliquait l’erreur. Ce mois-ci, de nouveaux chiffres (cette fois sur l’agglomération parisienne) font apparaître une augmentation des «mis en cause» dans des affaires de “larcins” de 72,4%, selon une étude policière, sur les six premiers mois de l’année.

A Paris se déroule jusqu’au 7 août une exposition de photographies de Alain Keler (photo ci-dessus) coproduite par Médecins du Monde, et intitulée “Parias, les Roms en Europe”.

Parias, les Roms en Europe - du 22 juillet au 7 août 2011, les vendredis, samedis et dimanches, Le Comptoir Général, 80 quai de Jemmapes, Paris - Métro République. Pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer, un extrait de l’expo est disponible ici.

Les pompiers de Paris appelés à intervenir sur les «troubles urbains»

Ce mercredi 20 juillet, le préfet de police a procédé à l’installation du général Gilles Glin au commandement des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), qui célèbrent leur bicentenaire. Il lui a assigné quatre priorités, dont l’«intervention en cas de “troubles urbains”». Une exposition est visible dans plusieurs endroits de l’Ile-de-France, un hors-série de Liaisons sort ce mercredi, un beau livre en septembre, en attendant la Nuit du feu au POPB, et une messe à Notre-Dame…

Nommé par le décret présidentiel du 23 juin, le général Gilles Glin (photo ci-contre) doit officiellement prendre ses fonctions au 1er août. Il était auparavant, indique le bureau des officiers généraux, le bras droit du Général Joël Prieur, dont l’adieu aux armes a été célébré vendredi dernier. Sous la forme actuelle de la brigade des pompiers de Paris, le général Glin devient le 13e officier général à se voir confier ce commandement, a rappelé ce matin le préfet de police dans son discours d’installation (texte complet à télécharger ici).

Le préfet Gaudin a assigné «quatre priorités opérationnelles» au nouveau patron de la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris (BSPP):

• la gestion du secours à victimes,

• la consolidation de la capacité à faire face aux risques majeurs dont le risque terroriste,

• la lutte contre les incendies (qui ne représentent que 4% des sorties mais où «l’action de la brigade sauve environ 200 personnes d’une mort certaine»),

• la lutte contre les violences urbaines. Une démarche «unique sur le territoire national» pour laquelle le préfet de police «souhaite que le plan d’intervention en cas de “troubles urbains”, préparé en lien avec les services de police, soit finalisé dans les plus brefs délais, largement diffusé puis systématiquement décliné sur le terrain». Ce plan d’intervention se veut «à l’échelle de l’agglomération parisienne», c’est-à-dire sur la zone de couverture de la police d’agglomération, et le préfet de police «y attache beaucoup de prix».

Cette demande auprès du corps des sapeurs-pompiers de Paris intervient alors même que les chiffres de la délinquance de juin sont encore à la hausse en France, sauf pour les violences entre bandes (- 16% lors du premier semestre) et pour les statistiques de l'agglomération parisienne. La préfecture de police a en effet indiqué que, sur le premier semestre 2011, la délinquance généraale a reculé de 2% à Paris. Une diminution qui serait «particulièrement marquée» dans la capitale pour les violences contre les personnes, en diminution de 8,02%, «soit 1.609 victimes de moins» par rapport aux six premiers mois de 2010.

Manifestations autour du Bicentenaire

Le bicentenaire des sapeurs-pompiers de Paris est aussi marqué par des expositions itinérantes, sur l’ensemble de l’Ile-de-France. Dates et lieux à découvrir ici.

La Nuit du Feu, un spectacle proposant une rétrospective de l’histoire de la brigade, se tiendra le 17 septembre 2011 à 20h au Palais Omnisports de Bercy.

Une grande messe à Notre-Dame, organisée par l’Association des anciens sapeurs-pompiers, sera célébrée le 18 septembre 2011 à 9h.

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Le “bataillon de sapeurs-pompiers de Paris” a été créé le 18 septembre 1811, suite à l'incendie survenu lors du bal à l'Ambassade d'Autriche en juillet 1810.

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Le 7 septembre est attendu chez Albin Michel le livre du bicentenaire (présentation ici), qui sera vendu au prix de 39€. Au-delà d’un ouvrage historique, il propose une réflexion sur l’essence du métier de pompier de Paris, exception culturelle française. Avec des illustrations, pour la plupart inédites, extraites des fonds de la brigade, il devrait ravir aussi bien les spécialistes que les profanes, et devenir une  référence pour tous ceux qui s’intéressent à l’histoire d’un corps dont la popularité auprès des Parisiens ne se dément pas.

La préfecture de police de Paris a édité pour sa part le n°102 de Liaisons (juillet-août-septembre 2011), «Spécial anniversaire - La brigade de sapeurs-pompiers de Paris fête ses 200 ans», 60 pages, 5€ (bonnes feuilles ici en date du 18 juillet).

PPrama, l’infolettre hebdomadaire de la préfecture de police de Paris, était cette semaine intégralement consacré aux Pompiers de Paris. C’est à télécharger ici, c’est gratuit, c’est plein de petits renseignements et illustrations, et il y a même mille propositions d’emploi pour les moins de 25 ans.

F. A., photos PPrama n°172

Les impressionnistes à l'Hôtel de Ville

Monet, Vuillard, Degas, Caillebotte,… seront à l’Hôtel de Ville du 12 avril au 23 juillet pour une évocation exceptionnelle de la vie de la capitale et de ses habitants au tournant des dix-neuvième et vingtième siècles, avec le soutien du Musée d'Orsay et une entrée libre. Chaque jour, le dernier accès à "Paris au temps des impressionnistes. Les chefs d'œuvre du Musée d'Orsay à l'Hôtel de Ville" se fera à 18h30.

En 1879, on refuse à Edouard Manet un décor pour l’Hôtel de Ville, nouvellement reconstruit. Quelque cent trente ans plus tard, voilà une sorte de revanche, à l’occasion des travaux de rénovation du Musée d’Orsay, qui prête à la Ville de Paris une soixantaine de toiles et autant de dessins (pour beaucoup jamais présentés au public, précise la Ville de Paris), ainsi que des documents d’architecture et des maquettes présentant la nouvelle identité architecturale du Paris de Napoléon III. 

Les impressionnistes vont se passionner pour la ville et la vie de Paris, soulignant sa modernité, comme Monet avec La gare Saint-Lazare. D’autres iront plus loin l’explorer, comme Vuillard avec Le métropolitain, la station Villiers. Et quelques-uns peindront par petites touches sa vie quotidienne, tel Degas, avec ses Femmes à la terrasse d’un café (ci-dessus).

L'exposition s’annonce conçue comme un dialogue avec l’architecture de la salle Saint-Jean de l’Hôtel de Ville, où elle sera abritée, qui permet l’installation d’oeuvres monumentales.

Pour les enfants, un livret-jeu à compléter au cours de l’expo (et à emporter à la maison) est disponible également. Un logo est prévu, signalant les œuvres destinées au jeune public.

Ill. : Edgar Degas, Femmes à la terrasse d’un café, ©RMN (Musée d’Orsay) - Hervé Lewandowski

"Paris au temps des impressionnistes. Les chefs d'œuvre du Musée d'Orsay à l'Hôtel de Ville"

Du 12 avril au 23 juillet 2011, Hôtel de Ville (ou jusqu’au 30 juillet selon le site du Musée d’Orsay)
Entrée salle Saint-Jean, 5 rue de Lobau, 75004 Paris, exposition gratuite
Tous les jours sauf dimanches et fêtes de 10h à 19h, dernier accès à 18h30

Réservations et informations pour les visites de groupe scolaires ou personnes handicapées  auprès des hôtesses au 01 42 76 51 53.

Le catalogue de l'exposition (Collectif, relié, 35€, 192 pages, 240 × 280 mm) est édité chez Skira Flammarion

Poussez le portail… à Ménilmontant

Dans le cadre du Mois EXTRAordinaire, qui, autour du handicap, doit s’achever au plan parisien par un colloque sur l’affectivité et la sexualité (le 26 novembre) puis au plan local par une grande journée, le 27, dans le quartier des Amandiers-Ménilmontant (sur laquelle nous aurons l’occasion de revenir), une journée festive du nom de Poussez le portail a lieu ce mardi 16 novembre au Centre d’animation des Amandiers, dans le 20e arrondissement.

Après l’inauguration officielle (à 11h15) auront lieu à 11h30 une conférence et un débat animés par Viviane Condat, directrice générale du CAT-CAJ de Ménilmontant et des professionnels de l’établissement, afin de présenter les actions et buts du Centre d’Aide par le Travail de Ménilmontant et du Centre d’Activité de Jour de Ménilmontant (Qu’est-ce un CAT-ESAT ? Qu’est-ce qu’un CAJ ?). L’occasion de découvrir le savoir-faire et le savoir-être des deux cents adultes en situation de handicap mental intégrés depuis maintenant quarante ans au cœur du 20e arrondissement de Paris.

Puis, ce sera l’heure de «Si tu savais», une histoire d’amour jouée par des acteurs en situation de handicap mental, réalisée dans le cadre d’un challenge France Télévision par Majid Wannass, moniteur principal au CAT de Ménilmontant.

A 13 heures, autour d’un cocktail, «Un Art extra-ordinaire du partage», où chaque hôte peut apporter une boisson ou un en-cas, ce sera l’occasion de faire une pause, et mieux faire connaissance.

A 14h30, spectacle : « Les Ratés », de Natacha de Pontcharra, par la Cie Roquetta
A 15h, échanges conviviaux et rencontres «extra-ordinaire» en musique. Moment de convivialité et après-midi dansante.

A 16h, projections suivie d’un échange sur le thème «Qu’est-ce que vous voulez savoir, Monsieur Drucker ?», réalisé par Loïc Connanski sur les artistes du pôle artistique du CAT de Ménilmontant dans le cadre de l’exposition Essentiel 40 ans d’art brut et singulier à Ménilmontant (durée : 35min.), puis de «Et si je te dis le mot handicap, l’épreuve des mots» (26 min.), réalisé par Nicolas Favreau, qui propose une mise en lumière de personnes ayant une déficience intellectuelle.

A 19h30, «Une journée ordinaire» (30 min.), court métrage sur les discriminations de couleurs, de handicap, «Un combat perpétuel» mis en scène, réalisé et interprété par Sansancure. Projection en présence de la réalisatrice suivie d’une prestation musicale.

A partir de 20h, dégustation des produits de la Vitrine des CAT, produits gourmands et gourmets issus d’une soixantaine de CAT (ESAT) de la France entière, et projections des photos «Visages sans barrière».

Outre l’accueil de la Ligue de l’Enseignement, gestionnaire du Centre d’animation des Amandiers (110, rue des Amandiers, 75020 Paris), cette journée bénéficie du soutien du conseil de quartier Amandiers-Ménilmontant.

Coup de frais artistique… et solidaire

Le commissaire-priseur Pierre Cornette de Saint-Cyr officiera bénévolement mardi 9 novembre, une fois n’est pas coutume. Il s’agira de vendre des œuvres d’art, pour la plupart des réfrigérateurs peints, au profit de la Banque alimentaire Paris Ile-de-France (BaPif).

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La pièce n°15 du catalogue, estimée 3600€, est de Jérôme Mesnager. Sa mise à prix est de 3000€.

Intitulée «Fantomas et Arsène Lupin attaquent la faim», signée et datée, il s’agit d’un aérosols et huile sur acier de 75 x 133 x 56  cm  (29 1⁄2 x 52 1⁄2 x 22  in.)

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Les créations sont estimées entre 400 et 3600€. Elles sont le fait d’artistes de rue, comme Miss’Tic ou  Jérôme Mesnager, mais aussi d’artistes plus «classiques», comme Nicolas Vial, connu pour ses dessins de presse et son goût prononcé pour la marine, ou Diane Rondot, dont on connaît surtout les portraits.

Point commun : avoir exposé, en 2009, au Pont des Arts, pour les vingt-cinq ans de la Banque alimentaire.

La collection Frigo Arts sera mise en vente mardi à 18h au Jardin d’acclimatation, dans le 16e arrondissement, sous le double parrainage de Yamina Benguigui, conseillère (PS) du 20e arrondissement, adjointe au maire de Paris chargée des droits de l'homme et de la lutte contre les discriminations, et du préfet Thierry Coudert, conseiller (UMP) du 17e arrondissement, vice-président du Groupe UMPPA au Conseil de Paris.

Outre les vingt-huit frigos mis en vente dans les pages 5 à 24 du catalogue, les pages 25 à 28 présentent des collages, des huiles et des pochoirs de différents artistes, de 2002 à 2010, pour des mises à prix de 500 à 2900€ et des estimations de 600 à 3200€.

La BaPif, implantée à Arcueil (Val-de-Marne), approvisionne chaque jour 280 associations qui ont généralement passé commande la veille. En 2009 (rapport annuel à consulter ici), elle a distribué 6000 tonnes d'aliments en Ile-de-France, soit l'équivalent de douze millions de repas.

Les 26 et 27 novembre aura lieu la prochaine collecte nationale de la Banque alimentaire, dans 9000 supérettes, supermarchés et hypermarchés de France. «Près de 11200 tonnes ont été récoltées l’an dernier, soit l’équivalent de 22 millions de repas», indique la Banque alimenaire, qui espère atteindre cette année 13000 tonnes de denrées.

Fabien Abitbol, ill.: photo de Jean Ricard pour le catalogue de vente

Le Paris de 2100, avec 2°C de plus

A l’occasion des troisièmes Journées parisiennes de l’Energie et du climat, qui se tiennent les 16 et 17 octobre, le collectif d'architectes …Et alors ? imagine, en vingt panneaux grand format, le Paris de 2100, avec 2°C de plus.

Après avoir étudié les scénarios de réchauffement du groupe d'experts sur le climat (Giec), le collectif «…Et alors?» a formulé une hypothèse de «seulement» +2°C à l'horizon 2100, s'inspirant d'un scénario «très optimiste» des experts, qui serait celui «d'un monde qui aurait agi de façon très volontaire pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre et son utilisation des énergies fossile», selon l’un des membres du collectif.

Les architectes exposent leurs points de vue sur Paris par arrondissement jusqu'au 15 décembre au Parc de Bercy et réinventent la ville, de la Tour Montparnasse au Parc de Belleville, en passant par la couverture partielle des voies ferrées du 12e arrondissement.

+2°C… Paris s’invente - Parc de Bercy - 1, rue François Truffaut (12e) - Visite libre aux heures d'ouverture du Parc du 16 octobre au 15 décembre 2010.

Pour de plus amples informations, cliquer ici. Illustration : Le Parc de Belleville, dans le 20e arrondissement, © collectif Et alors ?

19 ans, les portes toujours ouvertes

Les dix-neuvièmes journées portes ouvertes des Ateliers de Ménilmontant ont commencé vendredi et se termineront lundi soir.

 Les points d’accueil se trouvent à la MJC du 43, rue du Borrégo (M° Saint-Fargeau) et au CAT de Ménilmontant (au 42, rue des Panoyaux, M° Ménilmontant).

On peut également retrouver le plan des 81 lieux d’exposition en cliquant ici.

Les artistes accueillent les visiteurs, en théorie, de 14h à 20h. Vendredi soir, le Ménilmuche (46, rue de Ménilmontant, où expose le photographe Pierre Tournier) était encore ouvert vers 23 heures.

Les journées portes ouvertes des Ateliers de Ménilmontant, qui se déroulaient historiquement le premier week-end d'octobre, semblent se caler pour la durée sur le dernier de septembre, puisque déjà en 2008 et 2009 c'était la date choisie, au risque de dérouter les anciens.

De Hollywood à Nuremberg : ils ont filmé les camps

Il y a soixante-cinq ans, le monde découvrait les films tournés par les Alliés dans les camps de concentration et d’extermination nazis. Une exposition sur cette époque — où la télévision balbutiante et les “JT” étaient particulièrement orientés et réservés à une élite — se déroule à Paris, au Mémorial de la Shoah. Commencée en mars, elle s'achève le 31 août, quelques jours après l'anniversaire de la Libération de Paris.

« Si l’exposition se limite aux deux camps de Dachau et de Falkenau (satellite de Flossenbürg), elle est néanmoins de nature à faire comprendre au public les conditions dans lesquelles les opérateurs américains ont travaillé. Les équipes mises en place par John Ford et George Stevens étaient composées d’opérateurs professionnels, reconnus et expérimentés, ou formés spécialement à cette occasion », prévient Christian Delage, commissaire de l’exposition, dans son avant-propos.

L’occasion de voir, pour la première fois, des images du camp de Dachau présentées dans l’ordre chronologique dans lequel elles ont été tournées. De ces images, on ne connaît que peu (ou pas) les auteurs, et encore moins les conditions de leur réalisation. Mais le Mémorial a choisi de suivre le parcours de trois des producteurs de ces images : des cinéastes venus de Hollywood (John Ford, Samuel Fuller et George Stevens).

En 1945, les images de Dachau prises par l’équipe de Stevens sont insérées dans un documentaire montré d’abord aux États-Unis avant d’être projeté, à titre de preuve des crimes nazis, devant le Tribunal Militaire International de Nuremberg. Cette expérience, inédite, a été préparée par John Ford, qui dirigeait lui-même une unité spéciale, la Field Photographic Branch, chargée de réaliser entre autres ce film (Les Camps de concentration nazis) et de mettre en place le tournage du procès.

Avec la Special coverage unit (SPECOU) George Stevens disposait pour sa part d’une équipe de 45 personnes et d’un cahier des charges très précis (lire ici). Pour sa part, Samuel Fuller oscillait entre fiction et réalité.

Commencée en mars, l’exposition s’achève le 31 août. Comme l’an dernier, le conseil des ministres de rentrée est annoncé cette année pour le 25 août, jour anniversaire de la Libération de Paris et de l’université d’été du NPA. En 2009, cette journée avait donné lieu, de la part du président Sarkozy, à un discours sécuritaire teinté d’un fâcheux contresens historique.

« Les mots ne ramèneront pas les morts à la vie et ne redresseront pas les torts infligés ces dix dernières années », avait déclaré à Dachau le rabbin David Max Eichhorn, aumônier militaire du XVe corps de l'armée américaine, alors qu’il célébrait la première cérémonie juive. « L'heure n'est pas aux mots, mais à des actes de justice, des actes d'amour… Justice sera rendue. »

F. A.

Pratique : Mémorial de la Shoah,
17, rue Geoffroy-l'Asnier
 (75004 Paris - 
Tél : 01 42 77 44 72), facilités d'accès pour le public handicapé, jusqu’au 31 août, tous les jours, sauf le samedi, de 10h à 18h, et le jeudi jusqu'à 22h.
 Fermeture le samedi et certains jours fériés nationaux. Entrée libre. Visite guidée le jeudi 26 août à 19 h 30 (sans réservation), visites de groupes sur demande à 
[email protected]

Bus 96, 69, 76, 67, Balabus
- Métro Ligne 1 : Saint-Paul ou Hôtel-de-Ville
Ligne 7 : Pont-Marie

è Ils filmèrent les camps (Le Patriote résistant, n°841, avril 2010)

è

Filming the Camps (english, from Memorial)

Essentiel : quarante ans d’art brut… et singulier

Du vendredi 11 juin au samedi 31 juillet, le Pavillon Carré de Baudouin accueille l’exposition Essentiel, rassemblant des œuvres des “pensionnaires” du Centre d’aide par le travail de Ménilmontant (site ici), qui fête cette année son quarantième anniversaire.

Le CAT de Ménilmontant propose, pour la première fois à Paris, de montrer au public sa collection inédite d’œuvres réalisées par des personnes en situation de handicap mental, accueillies au cours des quarante ans d’existence des ateliers d’arts plastiques. Cette présence d’un espace aussi spécifique depuis 40 ans dans ce quartier parisien préfigure la création d’un lieu fort autour de l’art dit singulier. Des œuvres provenant de collections privées sont également exposées. Depuis longtemps en effet, des réalisations artistiques des personnes accueillies au CAT de Ménilmontant sont collectionnées par des amateurs éclairés.

Figure phare de cette rétrospective, Joseph Tibi est mis à l’honneur, après ses présentations dans des lieux aussi prestigieux que le Grand Palais ou encore la Tour Eiffel (rétrospective à voir ici).

La grande salle, au rez-de-chaussée du Pavillon Carré de Baudouin, accueille une large rétrospective des quarante ans du CAT de Ménilmontant. La salle du premier étage comprend, en plus de la suite de l’exposition de peinture, la présentation de ces créations multi-supports, les sculptures en céramique et le travail sur soie. Un film de Loïc Connanski (ancien journaliste reporteur d’images devenu réalisateur) est diffusé en continu dans l’auditorium du pavillon et présente une série de portraits de plusieurs artistes du CAT.

Dans son éditorial, Charles Myara, commissaire de l’exposition, retient, pour installer l’exposition Essentiel dans le paysage, cette notion de l’art brut vue par Dubuffet :

« Nous entendons par là des ouvrages exécutés par des personnes indemnes de culture artistique, dans lesquels donc le mimétisme, contrairement à ce qui se passe chez les intellectuels, ait peu ou pas de part, de sorte que leurs auteurs y tirent tout (sujets, choix des matériaux mis en œuvre, moyens de transposition, rythmes, façons d’écriture, etc.) de leur propre fond et non pas des poncifs de l’art classique ou de l’art à la mode. Nous y assistons à l’opération artistique toute pure, brute, réinventée dans l’entier de toutes ses phases par son auteur, à partir seulement de ses propres impulsions. De l’art donc où se manifeste la seule fonction de l’invention, et non, celles, constantes dans l’art culturel, du caméléon et du singe. »

Essentiel est une prise de parole sociétale, mais aussi politique au sens large du terme, sur la place de la personne en situation de handicap mental dans l’art. Ses auteurs collectifs sont tous des travailleurs de Ménilmontant. Tous en situation de handicap mental ou psychique. Tous qui travaillent ou ont travaillé au CAT de Ménilmontant.

Les initiateurs de cette exposition souhaitent qu’elle pose les fondations d’un futur Centre « pouvant accueillir les collections permanentes du CAT Ménilmontant ainsi que les œuvres de tous les artistes issus d’autres centres, d’autres écoles pour former une collection nationale », dont la nécessité et le projet sont expliqués ici.

Essentiel -  40 ans d’art brut au singulier

Pavillon Carré de Baudouin

121, rue de Ménilmontant - 75020 Paris - 
Ouvert du mardi au samedi de 11h à 18h.

Entrée libre, du 11 juin au 31 juillet 2010.

Accès : M° Gambetta (L3) ou Ménilmontant (L2) - Bus lignes 96 et 26 
(Tél : 01 58 53 55 40)