Le JO du 14 juillet 2012 nous apprend que le départ de Nicolas Sarkozy du pouvoir n’a rien changé aux mœurs de la République.
Ainsi, l’arrêté NOR: EFIT1227973A du 11 juillet (à lire ici) annonce le gel des avoirs d’une jeune morbihannaise de vingt-sept ans, qui réside en Ile-de-France.
Il est reproché à Emilie Konig d’être «un soutien actif de Forsane Alizza» et d’envisager «de se rendre prochainement dans une zone de combat à l'étranger afin d'y mener le djihad armé».
Au sujet de Forsane Alizza, le prédécesseur de François Hollande avait affirmé en mars, en pleine campagne électorale, que des opérations allaient se poursuivre.
Voilà qui se vérifie, mais sans tambour ni trompette. Ni même la moindre question de journalistes au cours de l’interview du président Hollande lors de son intervention du 14 Juillet.
Sans Sarkozy, tout reste possible!
F. A.
La loi normale...
Rédigé par : Bembelly | 14/07/2012 à 20h41
Qu'est-ce qui permet de crier à l'injustice ? Les dénégations de la jeune dame ?
Qu'elle forme son recours et on verra.
Que dirions-nous si les attentats se multipliaient ?
Rédigé par : Apolline | 14/07/2012 à 22h11
@Bembelly,
"loi normale", soit procédure de suspicion de la part des autorités françaises.
@Apo,
Qui crie au scandale? Pas moi. Juste je relève que rien n'a changé, malgré "le changement c'est maintenant", hormis la politique de communication du gouvernement, qui fait que l'AFP n'a parlé de rien, alors que les sujets mettant en cause des membres présumés de cette organisation dissoute ont fleuri, y compris ces quinze derniers jours.
Rédigé par : Ménilmuche | 14/07/2012 à 22h26
Pas compris ce billet. Ben non, la loi n'a pas changé. Ce qui est assez normal somme toute, vu que le parlement vient à peine de recommencer à travailler. Y a un problème ?
Rédigé par : elia | 15/07/2012 à 10h09
@elia,
"la loi n'a pas changé"… je sais bien. Mais si l'on voit par là, le loi de décembre 1970 sur les stupéfiants interdit la consommation (entre autres). Et la réprime d'un an de prison ferme. Voit-on pour autant des condamnations à de la prison pour de simples fumeurs? Pas que je sache.
Le "soupçon" est-il "normal"? Je ne le pense pas…
Rédigé par : Ménilmuche | 15/07/2012 à 12h59
Bonjour
Je n'ai peut-être pas bien saisi ce que vous voulez dire, mais est-ce que vous préféreriez que Forzane Aliza ait pignon sur rue, et que tout les monde puisse aller faire ici où la des petits stages de djihadistes, puis revenir vivre en France semer la bonne parole et concocter quelques sympathiques attentats ? ? Et, incidemment, faire comme notre brave Merah ?
Rédigé par : Suzanne | 15/07/2012 à 16h34
@Suzanne,
Ai-je écrit quoi que ce soit en ce sens?
Je constate simplement que ce décret passe inaperçu dans les médias, que ce fait-divers aurait eu sous le précédent régime un retentissement qui aurait sans doute provoqué une (voire des) question-s- au président de la République, au pire au ministre de l'Interieur, que en ce 14Juillet le président s'exprimait à la télévision et que rien ne lui a été demandé...
Incidemment, que tout se passe comme sous Sarkozy, mais sans que les médias n'en parlent... Enfin les médias de masse.
Rédigé par : Ménilmuche | 15/07/2012 à 16h43
Non, je ne crois pas Fabien. D'abord, ce n'es tpas un décret à portée générale, mais un acte administratif individuel qui peut faire l'objet d'un recours et qui émane d'une autorité investie de fonctions régaliennes et ayant le pouvoir de prendre des mesures de prévention - en l'espèce une saisie conservatoire - lorsqu'il existe une menace à l'ordre public.
Rien d'illégal ici. Si la personne n'a rien à se reprocher, elle le fait valoir et ça s'arrête là.
Amitiés
Rédigé par : Apolline | 15/07/2012 à 17h53
@Apolline,
Oui un arrêté comme je l'écrivais dans mon billet.
Mais qui parle de légal ou illégal? Pas moi une fois de plus!
Décidément, je relève que tout est comme avant sauf le show médiatique, mais les commentaires sont sur le terrorisme ou sur la légalité de ce que signe le ministre de l'Economie et des Finances...
Étrange...
Rédigé par : Ménilmuche | 15/07/2012 à 18h26
"ce fait-divers aurait eu sous le précédent régime un retentissement qui aurait sans doute provoqué une (voire des) question-s- au président de la République, au pire au ministre de l'Interieur"
Désolée si j'insiste lourdement, mais je ne comprends toujours pas votre billet. Est-ce que vous pensez que ce qui est arrivé à cette personne est un abus de pouvoir ? Pensez-vous que les mesures dont elle est l'objet sont en soi discutables, qu'on les aurait discutées sous Guéant, critiquées en tant qu'atteintes à la liberté ? Et que donc, vous êtes étonnées qu'elles ne soit pas critiquées sous Valls ? C'est ça, ou je suis à côté de la plaque ?
Rédigé par : Suzanne | 15/07/2012 à 19h09
@Suzanne,
Ni dans mon billet ni dans mes commentaires en réponse je ne critique Valls... Il s'agit d'une mesure financière, non policière, coercitive, afin d'empêcher une personne qui pourrait avoir des velléités de voyage de faire ce qu'elle aurait prévu de faire.
Qu'ai-je écrit ou dit de plus, qui vous fait encore interpréter je ne sais quoi?
Je dis juste que les médias auraient eu la chose en pâture, et que cette fois ce n'est pas/plus le cas.
Il n'y a rien de différent à interpréter qu'une vision a posteriori du show politico-médiatique auquel nous avons été soumis depuis 2002 et qui fait que, dans les rangs de l'opposition, on entend fréquemment parler de l'immobilisme de l'actuel pouvoir. Pouvoir qui continue peu ou prou ce que fait le précédent.
La lecture plus fréquente du JO devrait vous éclairer. Peut-être le ferai-je de façon plus détaillée dans les prochains mois au lieu de le faire sur twitter comme c'était le cas jusque fin mai.
Rédigé par : Ménilmuche | 15/07/2012 à 19h45
Bonsoir, merci de cette note dont je viens de prendre connaissance.
J'aimerais la même sévérité quand il s'agit de soutenir le Bloc Identitaire, la LDJ ou le BETAR.
On verra si il y aura changement vraiment.
Mais j'en doute...
Sincèrement
Rédigé par : Rosa Elle | 15/07/2012 à 23h43
"Il s'agit d'une mesure financière, non policière, coercitive, afin d'empêcher une personne qui pourrait avoir des velléités de voyage de faire ce qu'elle aurait prévu de faire."
Oui, mais quand cette mesure vise à empêcher les stages de terrorisme, est-ce que c'est une atteinte aux droits de chacun ? Vous pensez qu'elle pourrait ne plus être une mesure d'exception mais être employée à mauvais escient contre tout le monde ?
Pensez-vous que la liberté d'aller où l'on veut sans rendre des comptes doit aussi s'appliquer aux français qui vont faire des stages de... appelons-les comme vous voulez, djihad, résistance musulmane, apprentissage militaire, stage sportif et spirituel en compagnie de héros de la résistance islamiste ? Ou bien qu'on ne doit rien faire tant qu'on ne peut pas pincer un auteur d'attentat la main dans le sac, ou après ?
Rédigé par : Suzanne | 16/07/2012 à 00h02