Dans un entretien publié samedi 7 janvier par La Dépêche du Midi, le préfet honoraire Yves Bonnet, Directeur de la Surveillance du Territoire de 1982 à 1985, estime que le refus persistant de la part des autorités françaises de libérer Georges Ibrahim Abdallah est «absolument lamentable».
Arrêté en octobre 1984, Georges Ibrahim Abdallah serait devenu le plus vieux prisonnier politique de France, condamné dans un premier temps à quatre ans de prison pour détention d’armes et de faux papiers, puis à perpétuité. Les armes avaient servi à l’assassinat, à Paris en 1982, de deux diplomates: l'Américain Charles Robert Day et l'Israélien Yacov Barsimantov.
«J'ai un problème de conscience avec cette affaire. La France a trahi la parole donnée et on a voulu faire croire qu'à l'époque, Bonnet avait négocié tout seul. Je trouve cela ignoble car cela revenait à me mettre directement dans le collimateur des FARL. Aujourd'hui, presque 30 ans après les faits, je trouve anormal et scandaleux de maintenir encore Georges Ibrahim Abdallah en prison. Je considère qu'il avait le droit de revendiquer les actes commis par les FARL comme des actes de résistance. Après on peut ne pas être d'accord, c'est un autre débat. Mais il faut se souvenir du contexte, aussi, des massacres de Sabra et Chatila dont les coupables n'ont jamais été punis. Et aujourd'hui, la France garde cet homme derrière les barreaux alors qu'elle a libéré Maurice Papon? J'aimerais rappeler aussi qu'on a remis en liberté l'assassin de Chapour Baktiar, qui lui, sur ordre de l'Iran, avait décapité l'ancien Premier ministre au couteau et lui avait coupé les mains. Ce type-là, qui a commis un crime atroce, a été libéré moins de 20 après les faits. Georges Ibrahim Abdallah, lui, est plus mal traité qu'un serial killer alors qu'il a commis des actes politiques», plaide Yves Bonnet, aujourd’hui âgé de 76 ans, et qui fut député UDF de la Manche, du renouvellement général de 1993 à la dissolution du 21 avril 1997.
L’entretien de La Dépêche sur “Les dessous de l’affaire Abdallah” est à lire ici.
C'est avec de tels actes qu'un régime comme l'État Français de notre époque se discrédite et rejoint dans l'abject un autre État Français. La république des coquins n'est pas celle du peuple. Tout fonctionne sur la base de la copinerie avec d'autres régimes dévoyés, comme celui de Washington, de Tel Aviv, du Londres ex-Thatchérien mais n'ayant nullement changé, de la pantalonnade berlusconienne, d'une Espagne aux relents franquistes mal dissipés.
Oui, je m'octroie généreusement un nouveau point Godwin, mais c'est pour la bonne cause.
Georges Ibrahim Abdallah est un patriote, et un prisonnier politique de gauche. Cela suffit pour qu'il soit et reste en prison, comme l'a été sans preuve Julien Coupat.Il ne reste plus qu'à faire tomber ce régime qui incarcèrent ceux qui défendent le peuple, des attaques du Dieu Argent et de ses sbires, sycophantes, condottieri, laudateurs et profiteurs.
Rédigé par : Achar | 09/01/2012 à 10h14