Siffler l’Internationale dans un commissariat peut s’avérer dangereux. C’est l’expérience qu’en a faite Denis, salarié de l’association Act-Up et militant du NPA, vendredi à l'heure du laitier, qui s’est retrouvé avec une fracture du plancher orbital. La police des polices enquête.
L’histoire est contée par une de ses camarades sur PURFI et par une journaliste de Mediapart, auprès de qui l’intéressé s’interroge: «Je suis un homme blanc, de nationalité française, âgé de 47 ans, que se passe-t-il quand ce sont de jeunes gens, arabes ou noirs, qui se font arrêter dans des situations plus chaudes?»
L’histoire s’est déroulée le 6 janvier vers 5h du matin. Denis a été interpellé en état d'ébriété rue Beaubourg à Paris, par des policiers de la brigade anti-criminalité (BAC), alors qu'il se trouvait avec deux de ses collègues, salariés de l'association Act-Up.
Il a été amené au commissariat d’arrondissement, et, en attendant l'examen médical de routine, dit s’être mis à siffler l'Internationale «ce qui m'est passé par la tête».
«Un policier m'a dit qu'il fallait que j'arrête car "J'emmerdais tout le monde, ceux qui travaillaient et ceux qui dormaient"», explique-t-il à Mediapart. Denis lui aurait alors demandé comment le policier pourrait l'arrêter, et ce dernier lui aurait montré sa main.
«J'ai continué à siffler, poursuit-il. Le policier a fermé la porte donnant sur le hall du commissariat, ce qui fait que nous étions seuls, et il m'a frappé au visage, une seule fois et la main ouverte. Je lui ai dit qu'il n'avait qu'à continuer comme ça, car les choses se verraient. Il a répondu qu'il savait faire et avait l'habitude. Ensuite, ça s'est arrêté là, trois policiers sont arrivés pour m'emmener à l'Hôtel Dieu. Quand j'ai abordé le sujet, ils ont parlé d'autre chose. Et paradoxalement, j'étais persuadé que ça ne se voyait pas puisque le policier l'avait affirmé!»
A l’issue de cette fin de nuit mouvementée, Denis présente une fracture du plancher orbital et pourrait devoir subir une opération chirurgicale, un nerf innervant la moitié du visage étant apparemment touché.
Mediapart précise que l'un des deux OPJ de service au commissariat d’arrondissement au moment des faits dit ne pas être au courant. La préfecture de police a déclaré pour sa part que les bœuf carottes étaient saisis.
F. A., photo DR
A lire: Ne pas vendre L'Huma Dimanche (sur 7 ici)
Horrible ! ...
Rédigé par : Apolline | 09/01/2012 à 18h00
S'il veut un bon avocat, dis-le moi ! ... Ce ne sera pas moi, t'inkiet ! ...
Rédigé par : Apolline | 09/01/2012 à 22h21
http://www.youtube.com/watch?v=PgFtxkciQdU
Rédigé par : Anne-Marie | 10/01/2012 à 17h13
Pauvre Denis. Il aura au moins appris que les policiers, c'est pas comme les marins, ils ne se donnent pas la main pour former une ronde tout autour du monde. Leurs mains à eux, servent à frapper et ça se voit :-(
Rédigé par : Caro | 11/01/2012 à 00h16
Comme les femmes qui disent être entrées dans une porte.. ouais! Bien sur!
Dégoûtant!
Rédigé par : Athazagora | 11/01/2012 à 01h48