A l'occasion du 67e anniversaire de la Libération de Paris, la préfecture de police de Paris (PP) a mis en ligne le troisième opus d’une somme documentaire consacrée au rôle de la police parisienne dans la Résistance. Ce volume de 175 pages est à télécharger sur le site de la PP, gratuitement, en toute légalité.
«Il faut être prudent avec la police française, c’est la seule autorité française qui puisse menacer sérieusement les forces d’occupation, soit par son activité, soit par sa passivité.» C’est avec cette citation de février 1941 attribuée à l’Obergruppenführer Werner Best, qui occupa Paris avant d’être muté au Danemark (lire ici sa fiche), que commençait le volume 1, publié en 2009. Cet ouvrage (Les proto-résistants du Coq Gaulois, la direction des services des services techniques, les Sapeurs-pompiers de Paris), de 69 pages seulement, décrivait les différents services composant la PP au début de l’Occupation. Il montrait que certains fonctionnaires, y compris dans des services où l’on ne s’y attendait pas, prenaient de gros risques en n’obéissant pas aux ordres. Numérisé, il est disponible en PDF.
En 2010, la PP continuait à publier le travail des historiens sur la police parisienne, sous le titre Une Résistance oubliée (123 pages).
En ce mois d’août, le travail sur les forces de sécurité parisiennes s’achève, en terme de mise à disposition du grand public.
Le troisième volume, réalisé à partir de documents inédits provenant de nombreux fonds d’archives (de la préfecture de police, des Archives nationales, du ministère de la Défense, du musée de la Résistance Nationale à Champigny-sur-Marne, de l’Ordre de la Libération et du Mémorial Leclerc, du musée Jean Moulin) envisage la Libération de Paris dans son étroite relation avec la police parisienne.
Les analyses d’archives ont notamment mis à jour l’implication active des forces de police dans la préparation et l’accomplissement de la Libération de Paris, ainsi que la participation de policiers à d’intenses combats.
«Les policiers, ponctuellement aidés par les sapeurs-pompiers, jouent un rôle actif et multiplient les coups de mains pour armer les Forces françaises de l’intérieur comme pour nourrir la population», souligne l’avant-propos. Le troisième opus ne passe pour autant pas sous silence «la complicité de l’institution policière au cours des années noires de l’occupation».
Ces trois volumes sur la Résistance et la Libération font partie des Dossiers spéciaux de la préfecture de police.
F. A.
Commentaires